• Le biais du survivant.
    Nota : tous mes camarades et collègues qui fumaient plus d'un paquet de cigarettes par jour, sont morts d'un cancer du poumon ou d'un infarctus !

                Qu'est ce que le biais du survivant ?
                
    Comme tous les termes de psycho, c’est toujours un peu une devinette quand on ne connaît pas son sens exact.

               Il désigne les erreurs que l’on peut faire en n’examinant l’avis ou le comportement que d’une partie des personnes concernées parce que les autres sont injoignables ou qu’on les néglige parce qu’elles n’ont pas le même intérêt, notamment vis à vis de l'opinion publique.
               De nombreux exemples peuvent être cités.

             Celui qui correspond le mieux à cette dénomination du biais, c’est lorsqu’on examine les conséquences d’’un naufrage ou d'un accident, en interrogeant les survivants.
             Des survivants indiquaient que s’ils avaient survécus, c’est parce qu’ils avaient beaucoup prié. Mais ceux qui avaient disparu avaient peut être autant prié !
             Comme les survivants sont les seuls à pouvoir témoigner après un drame, on ne peut tirer de conclusion quant à ce qui les a réellement aidés à être encore vivants. Car les autres ont peut-être agi exactement de la même manière, mais sans avoir la chance des premiers.
             Le biais du survivant nous amène en fait à surestimer les chances de succès d’une action en nous référant uniquement à ceux qui ont réussi.

             Mais ce biais intervient dans de nombreux exemples de la vie courante :
             Le slogan de la Française des Jeux a été « 100 % des gagnants ont tenté leur chance ». Oui mais les perdants ont fait exactement la même chose ! Evidemment le slogan « 100 % des perdants ont aussi tenté leur chance. » aurait été beaucoup moins publicitaire, surtout si on pense à la très faible probabilité que l’on a de gagner.
      
             Vous avez sûrement entendu beaucoup de publicités concernant la Bourse, ou l’on interroge et on cite les gains importants de ceux qui ont réussi à faire fructifier leur argent, mais on ne parle jamais de tous ceux qui ont bu un bouillon, pour avoir voulu un pourcentage de gain qui impliquait un gros risque.

             Les revues scientifiques préfèrent publier des études  qui ont découvert des choses intéressantes, au détriment de celles qui ne trouvent aucun résultat significatif. Mais cela fausse ensuite les études documentaires qui font le point des résultats sur un sujet donné.

             Pendant la guerre un présumé-expert avait proposé de blinder les endroits criblés de balles des avions qui revenaient du combat. En fait c’était idiot puisque les avions étaient revenus. Ce sont les autres endroits qu’il aurait fallu protéger ou mieux voir les endroits touchés sur les avions abattus.

              Et maintenant que le covid a diminué et que les gens ont moins peur, les langues se délient et beaucoup de gens racontent les méthodes les plus diverses et les plus saugrenues, souvent irrationnelles et non-scientifiques, qui leur ont permis d’échapper à la maladie. Mais il y a dans les cimetières, beaucoup de personnes qui ont fait la même chose et n’ont pas eu cette chance.!

              En matière de développement personnel, les innombrables conseillers et coachs recomman-dent souvent les méthodes de ceux qui ont réussi et ce sont eux que l’on interroge toujours à la télé. C’est plus facile de trouver les raisons du succès après coup et puis ce ne serait pas très attractif d’interroger ceux qui ont échoué.
             Il n’est pas sûr que ceux-ci n’aient pas appliqué presque les mêmes méthodes, mais dans un contexte différent.
             En fait, il vaudrait mieux s’intéresser aux échecs des gens de manière à pouvoir éviter certaines de leurs actions défavorables.
              Peut être d’ailleurs s’apercevrait on que ce qui a beaucoup joué, c’est le travail et la chance !
      

      

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  • Croire en ses capacités.

                Nous sommes parfois dans une situation où nous nous sentons bloqués et dont nous n’arrivons pas à nous en sortir. C’et en général la conséquence d’une opinion négative, notamment sur soi-même.
               C’est par exemple le cas des adolescentes qui se croient « nulles en maths », parce que ce sont des filles, ce qui est idiot !
               Les psychologues appellent cette situation « un état d’esprit fixe »..
               Que faire dans ce cas ?
               Un article dans la revue « Cerveau et Psycho », d’Audrey Ginisty , psychologue clinicienne, donne des pistes et je vais essayer de le résumer.         

              La plupart du temps il s’agit d’un état d’esprit tel que des personnes pensent que leurs capacités physiques ou intellectuelles  sont presque innées et immuables, et que le talent ou la chance expliquent à eux seuls les succès. Donc elles estiment qu’elles n’ont pas les aptitudes suffisantes pour pour atteindre un objectif, et elles se trouvent bloquées.
             Et pourtant, quand on interroge le parcours des personnes qui ont réussi et que l’on admire, on constate qu'elles ont rarement un talent inné, mais que leur réussite résulte plutôt de leurs efforts et leur persévérance, ainsi que des gens qui les ont aidées.
            Ces personnes bloquées redoutent en permanence d’échouer, et l’obligation de devoir réussir constamment entraîne anxiété et stress.  
            Cet état est aggravé si dans l’établissement d’enseignement, ou dan l’entreprise où elles travaillent estiment qu’il faut un certain talent pour réussir et que les gens qui ne l'ont pas, ne peuvent pas y changer grand-chose, niant ainsi les mérites de l’effort
            Il faut donc sortir de cette état d’esprit qui nous freine et nous angoisse.       

              Les chercheurs ont constaté que les personnes qui avaient un état d’esprit de développement et qui faisaient un effort permanent d’amélioration, tiraient les leçons et corrigeaient ensuite leurs actions, davantage que les personnes dotés d’un état d’esprit fixe. Ils considèrent aussi qu’environ 40 % de la population a un état d’esprit fixe – même s’il n’existe pas de frontière nette entre les deux attitudes, et que l’éat d’esprit n’est jamais purement fixe ou de développement.
              Comment évoluer ?

           Les psychologues ont mis au point des programmes d’apprentissage pour essayer de diminuer l’esprit fixe et d’acquérir des ressources de développement. Cependant l’environnement influe sur la réussite de cette évolution.
           Il est certain que le soutien des enseignants ou des supérieurs est important de même que l’incitation et laide à la formation continue. Il faut transformer le « je ne susi pas doué «  en « je vais m’améliorer »
           Certes le résultat est important, mais il faut plus valoriser l’effort que le résultat, afin de faire augmenter l’effort et d’arriver au résultat.
            Il faut aussi chercher au sens des actions que l’on est amené à faire, car le sens de l’objectif est à l’origine de la motivation et de l’effort pour réussir.
            Malheureusement, il n’y a pas que des réussites. Il ne faut pas se juger négativement la moindre erreur, mais reconnaître que c’est une étape naturelle de l’apprentissage. Il faut étudier le causes de l’erreur, en tirer les conclusions pour ne pas recommencer et tourner la page. Il faut arriver à considérer un échec comme un défi pour le future plutôt que comme une défaite

             La revue publiait un micro-test, pour connaître votre étét d’esprit : je le copie ci dessous.

    Croire en ses capacités.

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  • Un cerveau qui vieillirait moins vite

     

               Malheureusement, en vieillissant, nos performances cérébrales diminuent, même si on n’est pas atteint de dégénérescence ou d’Alzheimer.
                La mémoire d’abord : la mémoire immédiate à court terme est moins performante sur des choses peu importantes : vous bricolez et vous ne savez plus où vous avez posé votre outil, que vous retrouvez 20 secondes plus tard, après avoir cherché tout autour de vous, et vous vous  rappelez alors que effectivement vous l’aviez posé là.
                Ma mémoire épisodique (le souvenirs de la vie de tous les jours) est encore très bonne, mais ma mémoire lexicale a des ratés : je rédige un article et tout à coup, je ne trouve pas un mot, je l’ai  « sur le bout de la langue » mais il me faut 20 secondes pour le retrouver : cela m’agace !
               Plus grave, si je lisais soigneusement un article technique, que je l’avais bien compris, en général l’essentiel restait en mémoire plusieurs mois, voire de façon presque définitive si c’était un sujet important pour moi. Aujourd’hui il faut que je le lise plusieurs fois pour le retenir, je retiens moins de détails et si je ne reviens pas sur ce sujet, au bout de quelques mois, j’ai oublié : mes capacités d’apprentissage ont nettement diminué.
               J’ai 91 ans et mon cerveau a perdu des neurones et la circulation de l’influx nerveux est moins rapide; et il ne faut pas que je me plaigne, cela pourrait aller plus mal.
               Trouvera t’on un jour un médicament qui permettra au cerveau de vieillir moins vite ?

               Une communication dans la revue américaine « Nature » de juin 2020, de Sarah Moyon, du Neuroscience Initiative Advanced Science Research Center, à New York, laissait espérer qu’il y a des pistes à long terme.
               Dans le cerveau, les dendrites et les axones, surtout quand ils sont longs, sont entourés de myéline, une gaine de graisse qui isole ces éléments conducteurs de l’influx nerveux, et qui augmente considérablement la vitesse de transmission de cet influx entre des neurones éloignés.  
             Cette enveloppe des prolongements des neurones est produite par un type particulier de cellules gliales : les oligodendrocytes. Ces cellules sont encore capables de se multiplier à partir de cellules souches qui se différencient en cellules gliales, en fonction de facteurs environnementaux, comme l’activité physique ou intellectuelle. Mais cette gaine s’altère et se régénère moins bien avec l’âge, le renouvellement des oligodendrocytes diminuant et ne permettant plus de réparer suffisamment une myéline abimée et provoquant ainsi une diminution des facultés cognitives et motrices.

               L’équipe de Sarah Moyon a analysé les oligodendrocytes de souris plus ou moins âgées, pour identifier ce qui les rendait moins efficaces.
              J’ai déjà parlé dans ce blog de l’ADN et de la présence de groupes méthyl -CH3, qui stabilisent l’ADN et qui agissent comme un modèle qui conditionne l'expression des gènes dans chaque cellule : lorsque la séquence promotrice d’un gène est méthylée, le gène en aval est en général réprimé et n'est donc plus transcrit en ARNm, qui permet ensuite la production des acides aminés et des protéines.
               Ces groupes méthyl peuvent être détruits par hydroxyméthylation, provoquée par des enzymes de la famille des TET (Ten-Eleven-Translocation).
               Les chercheurs ont mis en évidence une diminution de la présence d’une seule de ces enzymes dans le cerveau des souris âgées, la TET1, qui concerne les gènes qui interviennent dans la production de myéline.
               L’équipe étudie comment cette TET1 pourrait être augmentée chez les souris âgées et quelles en seraient les conséquences. Je n’ai pas trouvé de communication sur ce prolongement de leurs recherches. De toutes façon avant une extension d’un traitement à l’homme, il faudrait plusieurs années d’études.

               La jeunesse du cerveau à 90 ans n’est pas pour demain !

     

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  • Connaissez vous la géoingénierie ?

      Pour lutter contre le réchauffement climatique, on parle souvent de capturer le gaz carbonique (CO2), mais les méthodes ne sont pas encore au point, et les machines nécessaires pour capter des milliards de tonnes de CO2, seraient susceptibles d’augmenter d’un quart la consommation d’énergie de l’humanité, et, donc, d’entraîner l’émission d’encore plus de gaz а effet de serre.

               J’ai lu, dans le numéro de décembre 2023 de la revue  "Pour la Science", un article concernant un projet d’action pour diminuer le réchauffement climatique, dont je n’avais jamais entendu parler, ni dans les journaux, ni à la télé.
              Je vais essayer de vous expliquer de quoi il s’agit.

              Une « start-up climatique » américaine a envoyé un ballon rempli de dioxyde de soufre gazeux (SO2) dans la stratosphère (entre 12 et 50 km d'altitude).
               Libéré dans l’atmosphère, le SO2 entraîne la création dans l’air d’une multitude de micro-gouttelettes, qui, agissant comme de minuscules miroirs, renvoie de la lumière solaire vers l’espace, et refroidit ainsi la Terre.
              La start-up vend ses « crédits de refroidissement » aux entreprises et aux particuliers : 10 dollars suffiraient à financer l’injection d’un gramme de dioxyde de soufre, capable d’éviter le réchauffement dû à l’émission d’une tonne de dioxyde de carbone dans l’atmosphère pendant un an.
              Pour imiter l’action des éruptions volcaniques, il avait déjà été préconisé l’injection d’aérosols d’acide sulfurique dans la stratosphère.
             En 1991, l’éruption du Pinatubo, aux Philippines a projeté dans la stratosphère 20 millions de tonnes de dioxyde de soufre, et a ainsi refroidi la Terre d’environ 0,5 °C pendant plus d’un an.
             Injecter 5 millions de tonnes de SO2 dans la stratosphère tous les ans, ce qui coûterait quelques milliards de dollars, suffirait à bloquer 1 а 2 % de la lumière solaire.
             Une simulation sur un modèle de simulation climatique aurait montré que l’on pouvait  obtenir une réduction assez uniforme de 1,7% de la lumière solaire par cette méthode. Mais des évaluations ultérieures plus complètes ont montré que cette uniformité n’était pas bonne, et que une dispersion d’aérosols dans la stratosphère destinée à compenser le réchauffe-ment moyen causé par un quadruplement des niveaux de dioxyde de carbone, la tempé-rature moyenne des tropiques baisserait de 0,3 °C, tandis que celle des pôles serait plus élevée de 0,8 °C, ce qui continuerait à entraîner la fonte des glaces et l’élévation du niveau de la mer.

    Connaissez vous la géoingénierie ?

            Mais cette action est elle sans danger ?
            Les scientifiques pensent que cette dissémination de SO2 dans la stratosphère pourrait blanchir notre ciel bleu et amincir la couche d’ozone stratosphèrique qui protège la Terre du rayonnement ultraviolet, et également modifier la météorologie locale et déplacer les moussons, qui sont nécessaires aux cultures.
            Elle ne diminuerait pas la concentration de CO2 dans l’atmosphère et n’aurait donc pas d’effet sur l’acidification des océans.
            Il n’est pas impossible que, contrairement au réchauffement climatiuque cette action entraîne une diminution des précipitations et donc des sécheresses.

            La « géoingénierie solaire » (GRS) a préconisé d’autres méthodes peu connues, résumées sur le graphique ci-dessous, emprunté à Pour la Science..
            Peut être faudrait il étudier ces actions, complémentaires de la lutte pour le climat, qui malheureusement a peu de chances de limiter le réchauffement climatique à 1;5 d°C.

    Connaissez vous la géoingénierie ?

           Mais le problème n’est pas simple, car nos modèles climatiques ne sont pas assez fiables et l’exploration de la stratosphère, où la pression de l’air et donc la portance sont très faibles, exige des avions spéciaux, qui ne sont pas encore construits. Les moyens qui permettraient la dispersion de produits en quantité suffisante, ne sont pas encore au point.
          Bref les études et essais nécessaires demanderont des années. 

     

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  • Jouez vous de la musique dans votre jardin pour faire pousser les plantes ?

     Jouez vous de la musique dans votre jardin pour faire pousser les plantes ?

     

     

     

     

     

     

               


          Bien peu de botanistes se posent la question de savoir si les plantes réagissent aux sons. Ils sont davantage préoccupés par l’évolution, la régulation génétique, la croissance, le développement ou l’immunité. De plus les plantes ne présentent pas d’organe auditif à nos yeux, pas plus qu’elles ne réagissent aux sons de manière visible.
             Pourtant, depuis des milliers d’années, des sociétés ont intégré des chants et des musiques dans leurs pratiques agraires.
            Même, pour les jardiniers amateurs, on trouve, dans les années 1960-1970, un rayon de « musique pour plantes » chez les marchands de disques.
            Dans les années 2000 des compositeurs ont écrit pour les plantes, et aujourd’hui, de petits dispositifs électroniques traduisent en musique l’activité électrique captée à la surface des plantes. Des milliers de boitiers ont été vendus dans le monde.
            Les chercheurs ont fini par s’y intéresser. Un article de la revue « Pour la Science » de décembre 23, exposes divers résultats et je vais vous le résumer.

             Dans les années 60-70, ils ont essayé les sons audibles par les humains (entre 20 et 20 000 Hz), sur la croissance, le développement et les réponses physiologiques de plantes, cultivées sous couvert ou en plein champ. 
              Les chercheurs observent un impact positif des sons sur la croissance des plantes, légumes et fruits cultivés comme l’orge, le blé, le riz, le chou, les concombres, les haricots, les tomates, les fraises, le coton, le tabac….. pendant toute la vie de la plante. Le son augmente par exemple le taux de germination, la hauteur de la tige, l’élongation et l’orientation des racines ou encore la résistance aux maladies.
              Des appareils sont vendus aux agriculteurs pour stimuler leurs plantes, censés favoriser la croissance via l’ouverture des « stomates », petites bouches d’aération à la surface des feuilles, par lesquelles ont lieu les échanges gazeux, indispensables а la photosynthèse.
              Les véritables études scientifiques ont lieu à partir de 2000 . Elles montrent que des ondes sonores dans le domaine de l’audible ont un impact sur des micro-filaments d’actine, constituants essentiels du cytosquelette des cellules en les les réarrangeant et en modifiant leur densité et en augmentant la déformabilité et la structure des membranes.

              Chose étonnante, les sons peuvent augmenter l’immunité des plantes, notamment leur résistance à des insectes.
              Le phénomène a d’abord été étudié sur « l’arabette des dames », dont la photo est en tête de l’article. Des chercheurs américains ont trouvé que cette plante résistait mieux à la chenille de la piéride, si on lui faisait entendre au préalable le bruit de mastication de la mâchoire de cet insecte (photo ci-dessous la plante et un micro). Il semble que la plante produit davantage de produits qui éloignent ou affectent l’insecte.

    Jouez vous de la musique dans votre jardin pour faire pousser les plantes ?

             Des stimulations sonores répétées augmentent  de 26% la résistance de cette plante à la maladie de la « pourriture blanche », provoquée par un champignon, alors que des modifications génétiques ne l’améliorait que de 10%.
             La plante a donc une mémoire. Le son a transformé son patrimoine génétique, 30% des gènes étant modifiés, ce qui change la nature des protéines produites et rend la plante plus résistante à la maladie.
             Lorsque les sollicitations acoustiques s’arrêtent, la mémoire et ses effets se dissipent en quelques jours. Le gain de résistance conféré par les ondes sonores est réversible.

              Peu de scientifiques se sont intéressés au problème de savoir comment la plante percevait physiquement les sons. Trois théories ont été émises.

    Jouez vous de la musique dans votre jardin pour faire pousser les plantes ?


             La première hypothèse se base sur les propriétés physiques et morphologiques des trichomes, petits poils qui tapissent la surface des feuilles et des tiges de nombreuses plantes. Ils se comporteraient comme des antennes acoustiques,  comme les cellules ciliйes externes de la cochlée dans nos oreilles. Mais ces trichomes sont sensibles à le température et l’humidité et ne peuvent percevoir que des fréquences supérieures au kHz L’hypothèse est peu probable.
             La seconde hypothèse suppose que la variation de pression associée au son modifie les canaux ioniques des cellules qui s’ouvriraient et laisseraient entrer des ions comme le chlore ou le calcium. Mais la pression sonore semble très insuffisante pour entrainer ce phénomène.
             L’hypothèse la plus plausible met en jeu les microtubules, des filaments de 25 nanomètres d’épaisseur qui composent le cytosquelette de toutes les cellules et qui régulent la direction de croissance des cellules en percevant des signaux mécaniques de tension de faible amplitude.
             Ces microtubules interviennent dans la protection immunitaire de la plante : l’hôte étranger modifie cette tension à l’endroit où il se trouve et le signal se propage dans le tissu jusqu’aux cellules saines qui mettent en place une barrière immunitaire.
             La perception du son par les plantes pourrait être un élément important dans leur adaptation et leur survie.

            Les chercheurs ont également étudié la réponse des feuilles des plantes à des vibrations, entre 100 et quelques milliers de Hertz, les tissus entrant alors, eux aussi, en vibration, les déplacements étant de l’ordre de 10 а 100 nanomètres (un millième du diamètre d’un cheveu), selon l’intensité de l’onde et de la rigidité de la feuille.
            Alors que certaines parties de la feuille sont presque immobiles, d’autres ont des déplacements de forte amplitude, car elles ont des fréquences privilégiées pour lesquelles leur réponse mécanique est maximale.

    Jouez vous de la musique dans votre jardin pour faire pousser les plantes ?


             

     

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