• La société favorise t'elle les extravertis.?

               Il y a en France, à peu près moitié-moitié extravertis et d'introvertis, mais aux USA, 60% au moins de la population est extravertie.
              Sont ils mieux adaptés que nous à leur environnement ?

               Les psys disent souvent que « Le système, à l'oral, est fait pour les extravertis. »

     Une de mes correspondantes qui avait eu 18 en français à l’écrit n’a eu que 13 à l’oral, (et elle en était vexée), car la question l’avait prise de court; en effet les introvertis ont besoin de réfléchir longtemps avant de donner une réponse, car ils veulent qu'elle soit bien argumentée et bien présentée. Elle s’est bien rattrapée depuis : elle est entrée dans les premiers à Normale Sup Sciences, rue d’Ulm, la première école scientifique française.

               C’est vrai que dans le primaire ou même au collège, les introvertis sont souvent seuls dans un coin de la cour, lisent ou discutent tranquillement, alors que d’autres parlent tout le temps et jouent à des jeux collectifs et l’on dit d’eux qu’ils sont « sociaux ».

                En fait les introvertis ne sont pas asociaux; ils sont juste moins adaptés à la vie en groupe, parce qu’ils ont besoin d’être parfois seuls et tranquilles pour se reposer et réfléchir. Ce n’est pas une question d'environnement, ni de sociabilité, mais de tempérament.

     

                En fait c’est vrai, l’enfant a besoin de relations sociales pour se construire, et donc l’école, surtout maternelle et primaire, a un rôle de socialisation.

                 Alors, c'est une institution où l'on parle tout le temps, car la pensée de l’homme est structuré autour du langage. C’est vrai que les introvertis sont souvent pris de court par les extravertis qui lèvent tout de suite le doigt et, à force de ne pas être interrogés, ils finissent par se lasser et ne plus se manifester, sûrs de ne pas être écoutés.

     Ils risquent alors d'entamer leur estime de soi, d’autant plus qu’il y a parfois sur leur bulletin « Ne participe pas assez en classe », mais ils devraient se rendre compte qu’ils disent beaucoup moins de bêtises que les extravertis qui parlent trop vite, sans réfléchir, poussés par leur tempérament.

                Certes les profs interrogent plus volontiers les extravertis, mais ils se réjouissent de ne pas en avoir 30 dans leur classe, car les gérer dans cet espace limité deviendrait vite anarchique, et les profs préfèrent en général les enfants calmes.

     

                 Bien sûr les réseaux sociaux, les fêtes et anniversaires agités sont plutôt faits pour les extravertis, et les introvertis ne sont pas toujours invités, et n'y sont pas à l'aise en général, mais ils préfèrent peut être n’avoir que quelques copains, mais de bons amis et ils se passent volontiers de ces rassemblements où les extravertis populaires et chefs de file passent leur temps à parler, à vouloir être les leaderships et à toujours avoir raison et la barre sur les autres.

                 Il peut aussi y avoir des cas extrêmes, quand des groupes (où il y a aussi des introvertis mais menés par des extravertis), prennent un introverti pour tête de turc, le traitent de « loser », d’ « intello », et le font passer pour un imbécile infréquentable, l’isolant  à la cantine face à son plateau et lui faisant subir les quolibets de la bande.

                Là il faut réagir et l’aider. C’est d’abord aux parents et aux profs de le faire, mais il faut aussi se prendre en charge soi même.

     

               Je suis personnellement nettement introverti. J’aime réfléchir et bouquiner, faire de la doc, et les réseaux sociaux et grandes fêtes ne m’ont jamais tenté. Cela a un avantage, seul ou entouré je ne m’ennuie jamais, ayant bien trop de choses à faire et à penser.

               Quand j’étais gosse, en classe, je ne levais pas le doigt tout de suite, mais quand je le faisais, la réponse était juste, et le prof, plutôt que m’interroger, m’envoyait au tableau corriger les exercices, et me demandait d’aider ceux qui avaient du mal à suivre.

                Mon grand père, qui était ingénieur, me faisait lire des documents techniques puis me les faisait résumer oralement. En première et terminale, mes parents m’ont fait faire du théâtre et cela m’a appris à poser ma voix et à articuler face au public, en le regardant.

                J’avais un petit groupe d’amis solidaires et qui s’estimaient et se respectaient et on discutait ensemble de ce qu’on allait faire, et c’est valorisant pour un introverti d’organiser cette discussion. Le sport développe aussi le sens social.

                Jeune ingénieur, j’ai eu tout de suite à diriger des équipes, chose difficile au début pour un introverti, mais comme on connaît peu à peu ses collaborateurs, la confiance s’installe, et alors que sur le plan général on reste introverti, dans le petit groupe que l’on dirige, on se comporte comme un extraverti, qui écoute volontiers les autres et essaie de les aider. 

                Le plus difficile c’est de faire un discours lors d’une réunion ou d’une cérémonie, surtout si l’on doit l’improviser. Mais si on le fait souvent et assez facilement sur des sujets techniques qu’on connaît bien, même devant des interlocuteurs importants, on finit par être capable d’improviser un minimum en toutes circonstances, même sur des sujets qu’on connaît moins.

     

                Certains introvertis se plaignent d'être trop timides et qu'ils ont tendance à être dominés pas des "extravertis intrépides". Est ce vraiment une catastrophe ?

                Nous avons vu que les introvertis ne prennent pas facilement la parole, qu’ils hésitent avant de faire connaissance, mais aussi avant de prendre un risque et qu’ils réfléchissent avant d’agir. En ce sens, ils s'exposent moins aux dangers, que les extravertis, ceux qui profiteraient de la situation, qui sont plus enclins à prendre des risques, réfléchissent moins avant l’action, et courent plus de dangers d'être confrontés a des difficultés.
                Prenons un exemple : le timide qui ne parle guère ne prend pas le risque de se discréditer en public, alors que l'extraverti qui prend sans cesse la parole pour se faire valoir, prend aussi le risque de choquer ou de se fourvoyer, ce qui peut lui óter tout crédit.
                La timidité est vraisemblablement une composante naturelle de la personnalité humaine. Depuis des centaines de milliers d'années, l’homme vit en communauté avec des individus qui ne sauraient être tous des dominateurs.
                Il faut une certaine proportion de personnes réservées, pas trop bruyantes, réfléchies, circonspectes, prudentes, hésitant a entrer en conflit, afin que la vie en communauté ne soit pas constamment parsemée de disputes et de dissensions,    
                Ainsi, les timides et les introvertis sont souvent considérés comme des pacificateurs, des gens qui « arrondissent les angles ", Ils jouent en quelque sorte le rôle de « lubrifiants sociaux ".
                Nous avons besoin d'eux, car une société sans timides serait une société de frictions constantes...
                La timidité  ne constitue pas un avantage pour la qualité de vie de l'individu, et pourtant il semble qu'elle aide au fonctionnement de la société, et même qu'elle participe au jeu de la séduction. David Buss a constaté que les femmes qui regardent tres franchement les hommes dans les yeux attirent moins un homme qui recherche une relation de confiance durable qu’une femme qui baisse les yeux timidement. La société accepte plus difficilement la timidité masculine, dès le plus jeune âge. Les parents semblent mieux tolérer la timidité de leur fille que de leur fils. !
               De nombreuses études ont été réalisées auprès de parents d'enfants très timides. Ces parents ont le plus souvent un comportement de timide introverti, ayant peu de relations humaines et donnent à leurs enfants des habitudes négatives qui renforcent leur timidité naturelle, de surptotection et de froideur affective.   
               Bien entendu il y a sûrement une composante génétique notamment de la préférence cérébrale E/I.

     

                Ceci pour vous dire qu’il ne faut pas regretter d’être introverti, pas plus qu' extraverti; chaque personnalité a ses avantages et ses inconvénients. Certes en apparence la société actuelle semble, au départ, favoriser les extravertis, mais à l’âge adulte, c’est l’inverse dans certaines professions.

     

                 Et surtout d’une part il faut que parents et professeurs aident les introvertis à mieux se comporter en groupe et à développer leur confiance en eux, mais il faut aussi qu’ils ne soient pas pessimistes sur leur sort et fassent eux mêmes l’effort nécessaire pour développer leurs capacités d’expression, de communication et de relations sociales.
    Mais c’est vrai qu’il faut aussi aider les introvertis à être optimistes et à avoir confiance en eux et empêcher certains groupes de leur nuire.

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  •  

             J’ai fait un certain nombre d’articles sur les préférences cérébrales et la personnalité car c’est un sujet qui m’intéresse et surtout je suis persuadé qu’il est important de se connaître. Par ailleurs étudier les préférences de deux interlocuteurs ma souvent permis d’expliquer leurs différends et donc de les apaiser.

           Une question m’est souvent posée : ma personnalité peut elle évoluer, dans quel sens et pourquoi ? Puis je avoir une action sur elle.?

     

           Un premier point : pour aborder ce problème sur soi même il faut déjà bien se connaître et avoir par exemple une idée précise de ses préférences cérébrales. Je préfère cette exploration préalable au big-five, car il n’y a aucun jugement de valeur dans les préférences cérébrales et leur examen est plus complet et plus facile.

     

           La personnalité évolue au cours de la vie. Même si les préférences cérébrales sont au départ innées, l’éducation puis l’instruction les font évoluer. Elles changent aussi avec l’âge et l’expérience que nous acquérons au cours de notre vie. Le contact des autres nous font évoluer. Enfin un travail personnel ou une intervention psychothérapeutique a une action sur notre personnalité.

           Il est certain qu’une personne d’une quarantaine d’années, dont l’éducation et l’instruction sont en partie passées, qui a vécu de nombreux événements, aura une personnalité plus stable qu’une personne d’une vingtaine d’années et à fortiori qu’un adolescent.

     

           Mais il ne faut pas croire que l’on va changer complètement de personnalité (sauf maladie mentale ou accident cérébral).

           Et les changements possibles dépendent du type de personnalité que l’on a.

           Une préférence cérébrale n’est jamais manichéenne : chacun de nous utilise les deux préférences  antagonistes selon les événements, simplement il utilise sa préférée plus facilement et donc plus souvent. Mais cela plus ou moins et c’est là une condition de l’évolution possible.

           Il sera d’autant plus difficile d’évoluer sur une préférence donnée que celle-ci est très forte et que la préférence antagoniste est faible.

     Je prends une exemple : supposez que vous vouliez apprendre à quelqu’un à être à l’aise s’il fait une conférence devant une centaine de personnes. Il est probable que vous y arriverez facilement avec quelqu’un d’extraverti, sans trop de mal avec une personne moyennement introvertie, mais que vous aurez peu de chnaces d’y arriver avec quelqu’un de très introverti, très timide et replié sur lui même.

           A l’inverse vous aurez du mal à apprendre à quelqu’un de très extraverti à être très concentré et seul pour réfléchir à un problème important.

           De même vous apprendrez difficilement à être très ordonnée et à prévoir ses actions, à une personne qui ne sait pas décider et fait tout le temps de la procrastination (une préférence « P » très exagérée), et au contraire une personne très rigoriste et qui veut tout prévoir et régenter à l’avance, aura du mal à s’adapter à l’environnement et à être plus fiable face à des événements inattendus.

     

           A l’inverse la personnalité influe fortement sur notre vie. L’enfant et l’adolescent qui ont des préférences innées choisissent des activités où ils sont plus à l’aise donc dans le sens de leurs préférences cérébrales; l’adulte s’orientera si possible vers une activité qui correspond à sa personnalité, d’une part parce qu’il y réussira mieux et d’autre part parce qu’il y trouvera plus de satisfactions et de plaisir.

     Il y a donc un certain renforcement de la personnalité par son usage même, lequel est un frein à une trop forte évolution.

     

           L’âge a aussi une forte influence. On est beaucoup plus malléable étant jeune lorsque notre système d’apprentissage et de récompense est très actif et ouvert.

    L’environnement peut alors influer sur la personnalité.

           Un jeune qui de façon innée aurait tendance à se laisser vivre et à procrastiner, le fera beaucoup moins s’il est dans une famille au contraire très ordonnée et planifiée. Sans devenir une personne très rigoureuse, il apprendra néanmoins à être moins en retard, à prévoir en partie ses actions, à prendre certaines décisions importantes. 

           Chez l’adulte il y a un phénomène particulier de l’âge, concernant les préférences de prise d’information (S ou G) et celles de décision (L ou V), c’est à dire le fonctionnement de notre cortex préfrontal.

           Ces préférences sont hiérarchisées et nous avons une préférence dominante et une secondaire, et les préférences opposées tertiaire et inférieure, selon le schéma ci-dessous, dû au psychiatre CG Jung, qu’il a appelé le « chemin du serpent ».

            Ainsi un enfant n’utilise guère que sa fonction primordiale, un ado ses fonctions primordiale et auxiliaire et peu les fonctions non préférées.

            L’usage fréquent de la fonction tertiaire non préférée n’apparaît qu’après l’adolescence ou  chez l’adulte et celui de la fonction cachée, la moins facile, à l’âge mûr, voire jamais.   .

           En fait ce schéma est très variable selon les personnes, car le développement des autres fonctions dépend fortement de l’éducation et l’instruction, des circonstances et de la volonté de l’individu de développer ses fonctions tertiaire et cachée et de son vécu qui est son expérience de la vie.

          Mais en fait l’usage des fonctions tertiaire et inférieure existe toute la vie, mais n’est pas consciente quand on est jeune et le devient peu à peu.

          En fait ces fonctions inconscientes sont utilisée quand nous ne sommes pas dans notre état normal, par exemple fortement stressés ou en colère. La barre inclinée de limite entre le conscient et l’inconscient se déplace dans le sens de la flèche au fur et à mesure que l’on vieillit.

     

          En définitive on peut faire évoluer sa personnalité dans les domaines où elle n’est pas trop tranchée. Pour cela il faut d’abord bien la connaître, puis s’entraîner régulièrement pour faire évoluer une préférence cérébrale à utiliser celle qui n’est pas la préférée. Un introverti, par exemple,  peut se forcer à voir à discuter avec d’autres, à faire des exposés en public, après s’y être entrainé en privé.

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  •            Les articles que je fais de temps à autre sur les préférences cérébrales et notamment la préférence "introverti/extraverti"  me valent toujours quelques mails de remarques ou de questions.

               On m’écrit en particulier que « la société actuelle est faite pour les extravertis ».
               Mais en fait ce sont des personnes introverties qui me disent cela. !! Elles ont en partie raison, en apparence du moins.

              Les psys disent souvent que « Le système, à l'oral, est fait pour les extravertis. »
              Une de mes correspondantes qui avait eu 18 en français à l’écrit du bac, n’a eu que 13 à l’oral, et elle en était vexée, car la question l’avait prise de court, et les introverties ont besoin de réfléchir longtemps avant de donner une réponse, parce qu'elles veulent qu'elle soit bien argumentée et bien présentée. Elle s’est bien rattrapée depuis : elle est entrée dans les premières à Normale Sup Sciences, rue d’Ulm, la première école scientifique française, a réussi son mastère, son doctorat et a été reçue dans les premières à l'agrégation de physique. Elle enseigne et fait de la recherche.

              C’est vrai que dans le primaire ou même au collège, les introvertis sont souvent seuls dans un coin de la cour, lisent ou discutent tranquillement, alors que d’autres parlent tout le temps et jouent à des jeux collectifs et l’on dit d’eux qu’ils sont « sociaux ».
              En fait les introvertis ne sont pas asociaux; ils sont juste moins adaptés à la vie en groupe, parce qu’ils ont besoin d’être parfois seuls et tranquilles pour se reposer et réfléchir. Ce n’est pas une question de système, mais de tempérament.

              En fait c’est vrai, l’enfant a besoin de relations sociales pour se construire, et donc l’école, surtout maternelle et primaire, a un rôle de socialisation.
               Alors, c'est une institution où l'on parle tout le temps, car la pensée de l’homme est structurée autour du langage. C’est vrai que les introvertis sont souvent pris de court par les extravertis qui lèvent tout de suite le doigt et, à force de ne pas être interrogés, ils finissent par se lasser et ne plus se manifester, sûrs de ne pas être écoutés.
              Ils risquent alors d'entamer leur estime de soi, d’autant plus qu’il y a parfois sur leur bulletin
    « Ne participe pas assez en classe », mais ils devraient se rendre compte qu’ils disent beaucoup moins de bêtises que les extravertis qui parlent trop vite, sans réfléchir, poussés par leur tempérament.
             Certes les profs interrogent plus volontiers les extravertis, mais ils se réjouissent de ne pas en avoir 30 dans leur classe, car les gérer dans cet espace limité deviendrait vite anarchique, et les profs préfèrent en général les enfants calmes.

              Bien sûr les réseaux sociaux, les fêtes et anniversaires agités sont plutôt faits pour les extravertis, et les introvertis ne sont pas toujours invités, mais ils préfèrent peut être n’avoir que quelques copains, mais de bons amis, et ils se passent volontiers de ces rassemblements où les extravertis populaires et chefs de file passent leur temps à parler, à vouloir être les leaderships et à toujours avoir raison et la barre sur les autres.
              Il peut aussi y avoir des cas extrêmes, quand des groupes (où il y a aussi des introvertis mais menés par des extravertis), prennent un introverti pour tête de turc, le traitent de « loser », ou bien d’ « intello », et le font passer pour un imbécile infréquentable, l’isolant  à la cantine face à son plateau et lui faisant subir les quolibets de la bande.
              Là il faut réagir et l’aider. C’est d’abord aux parents et aux profs de le faire, mais il faut aussi se prendre en charge soi même.  

              Je suis personnellement nettement introverti. J’aime réfléchir et bouquiner, faire de la doc, et les réseaux sociaux et grandes fêtes ne m’ont jamais tenté. Je vais sur Facebook, mais uniquement pour avoir des nouvelles de mes petits enfants.
              Cela a un avantage, seul ou entouré je ne m’ennuie jamais, ayant bien trop de choses à faire et à penser.

             Quand j’étais gosse, en classe, je ne levais pas le doigt tout de suite, mais quand je le faisais la réponse était juste, et le prof, plutôt que m’interroger, m’envoyait au tableau corriger les exercices, et me demandait d’aider ceux qui avaient du mal à suivre.
             Mon grand père, qui était ingénieur, me faisait lire des documents techniques puis me les faisait résumer oralement. En première et terminale, mes parents m’ont fait faire du théâtre et cela m’a appris à poser ma voix et à articuler face au public, en le regardant.
             J’avais un petit groupe d’amis solidaires et qui s’estimaient et se respectaient et on discutait ensemble de ce qu’on allait faire, et c’est valorisant pour un introverti d’organiser cette discussion. Le sport développe aussi le sens social.

             Jeune ingénieur, j’ai eu tout de suite à diriger des équipes, chose difficile au début pour un introverti, mais comme on connaît peu à peu ses collaborateurs, la confiance s’installe, et alors que sur le plan général, on reste introverti, dans le petit groupe que l’on dirige, on se comporte comme un extraverti, qui écoute volontiers les autres et essaie de les aider.
             Et le vieux singe aime bien, aujourd’hui écouter, discuter et répondre à ses correspondants.

             Le plus difficile c’est de faire un discours lors d’une réunion ou d’une cérémonie, surtout si l’on doit l’improviser. Mais si on le fait souvent et assez facilement sur des sujets techniques qu’on connaît bien, même devant des interlocuteurs importants, on finit par être capable d’improviser un minimum en toutes circonstances, même sur des sujets qu’on connaît moins.

            Ceci pour vous dire qu’il ne faut pas regretter d’être intro ou extraverti; chaque personnalité a ses avantages et ses inconvénients. Certes en apparence la société actuelle semble, au départ, favoriser les extravertis, mais à l’âge adulte, c’est l’inverse dans certaines professions.

            Et surtout d’une part il faut que parents et professeurs aident les introvertis à mieux se comporter en groupe et à développer leur confiance en eux, mais il faut aussi que ces introvertis ne soient pas pessimistes sur leur sort et fassent eux mêmes l’effort nécessaire pour développer leurs capacités d’expression, de communication et de relations sociales.
            Mais c’est vrai qu’il faut aider les introvertis à être optimistes et à avoir confiance en eux et empêcher certains groupes de leur nuire.

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  •           Je reprends le schéma général des préférences cérébrales; nous avons vu le milieu d'où nous tirons notre motivation (préférence E/I), notre sensibilité au stress (optimiste/pessimiste),les préférence S/G et L/V de prise d'information et de choix, , le mode de perception émotionnelle immédiate A/O, et la manière dont nous voulons agir sur les événements (J/P).

    Sommes nous influençables ?

              Je voudrais maintenant, en deux articles, examiner nos interactions avec les autres hommes : sommes nous tolérants ou intolérants, et sommes nous influençables ou indépendants d'esprit.?

             Dans notre vie de tous les jours nous sommes en présence d'autres personnes avec lesquelles nous confrontons nos idées et nous avons alors deux types d'attitudes différentes 

                   - soit nous écoutons et nous admettons les idées des autres, ce qui n'empêche pas de défendre les siennes.
            Nous sommes « tolérants »
    Bien entendu nous pouvons ensuite être influen!ables ou au contraire indépendants d'esprit, c'est autre chose.

                  - soit nous préférons avoir absolument raison quelles que soient les idées de l'autre et nous ne changerons d'opinion à aucun prix, même si l'autre personne a raison.
           Nous sommes « intolérants ».

             En général l'intolérant a tendance à être moins influençable (car il n'écoute pas les autres et veut avoir raison), mais ce n'est pas obligatoire.
           Je connais des personnes qui sont très influençables et moutonnières, mais qui, une fois qu'elles ont été ainsi "converties" deviennent totalement intolérante. C'est souvent le cas de ce que l'on appelle les "fanatiques".

    Sommes nous tolérants vis à vis de la pensée d'autrui ?

    En général, une personne tolérante (préférence Tol.) :

    - laisse les autres personnes défendre leurs opinions et les écoute avec attention ;
    - aime échanger des opinions;
    - défend ses idées mais admet celles d'autrui;
    - examine les idées des autres avec calme et compréhension;
    - prend en compte l'opinion des autres;
    - n'hésite pas à approuver une thèse adverse s'il la trouve juste;
    - est juste, intellectuellement honnête et objective dans son argumentation.

    En général, une personne intolérante ( préférence intol.) :

    - n'écoute pas l'autre et l'interrompt lorsqu'il parle;
    - reste dans sa tour d'ivoire avec ses concepts;
    - soutient ses idées même avec mauvaise foi.;
    - n'admet pas d'avoir tort;
    - n'examine l'opinion des autres qu'avec réticence;
    - prend très rarement en compte l'opinion d'autrui et aime la polémique;
    - critique facilement les opinions des autres;
    - n'hésite pas à exagérer ses arguments par rapport à la réalité et à sous-estimer ceux des autres personnes.

    Ce qui différencie principalement le Tolérant de l'Intolérant :

         La personne très intolérante considère que seules ses idées sont valables et il n'admet pas celles des autres qu'il juge mauvaises et il polémiquera avec mauvaise foi pour démontrer que ce sont ses idées qui sont les bonnes.
        Celle tolérante, tout en défendant ses idées, écoute celle des autres et il en tient compte dans la mesure où elles lui paraissent raisonnables quitte à changer d'avis sur certaines de ses idées s'il les juge moins bonnes


     

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  •           Dans des précédents articles, je vous ai décrit nos préférences cérébrales vis à vis du monde extérieur, le domaine où nous puisons notre énergie, et notre sensibilité au stress; et par ailleurs les préférences cérébrales de notre cerveau en matière de prise des information et de décision.

              Je voudrais maintenant décrire notre attitude vis à vis des événements extérieurs et qui entraîne parfois de sérieux conflits entre personnes vivant sous un même toit : la préférence “Jugement J” et l’antagoniste “Perception P”. 
              Nous avons vu que dans notre vie de tous les jours, notre cerveau perçoit et fait des choix, en utilisant notamment ses mécanismes préférentiels (S/G et L/V)
              Mais dans le monde extérieur qui nous entoure et où évoluent les autres hommes, nous avons deux type d'attitudes différentes :


                   - soit nous préférons anticiper sur les événements, essayer d'avoir barre sur eux, concevoir des actions et des projets qui soient réalisables et les réaliser conformément à nos prévisions : ceci implique certes de percevoir les faits, d'avoir de l'information, mais encore plus de faire au préalable des prévisions et en permanence des choix.
             Une personne qui a ainsi une préférence “jugement J”, passe plus de temps, dans le monde extérieur, à décider qu'à percevoir.

                   - soit nous préférons nous adapter aux événements, en faisant évoluer nos projets en fonction des réactions extérieures, afin d'avoir plus de chances de les réaliser ensuite : ceci implique beaucoup moins de prévisions et de choix, mais par contre une collecte permanente de l'information pour adapter ses attitudes et ses actions. 
                Une personne qui a ainsi une préférence “perçeption P”, passe plus de temps, dans le monde extérieur, à percevoir qu'à décider.

    Comportement vis à vis des événements extérieurs :

                   En général, une personne de préférence Jugement (J) :

     - aime mener les choses à bien;
    - prend souvent "de l'avance" dans son travail;
    - ne remet pas à plus tard les choses déplaisantes à faire;
    - travaille mieux quand elle peut planifier son travail et suivre un plan;
    - n'aime pas s'interrompre pour faire une chose plus urgente;
    - n'a besoin, pour débuter un travail, que des choses essentielles;
    - est satisfaite lorsqu'elle s'est forgé un jugement sur une chose, une situation ou une personne.
    -  mais peut décider des choses trop rapidement;

               En général, une personne de préférence Perception (P) :

    - s'adapte bien aux changements de situations;
    - peut remettre à plus tard les choses déplaisantes à faire;
    - n'aime pas prévoir et planifier ses occupations;
    - peut laisser les choses à moitié finies;
    - a quelques difficultés à prendre des décisions;
    - peut commencer plusieurs choses à la fois, et avoir du mal à terminer;
    - veut tout connaître d'un nouveau travail;
    - est curieuse et ouverte à toute nouvelle opinion sur une chose, une situation ou une personne.
     - mais peut, dans certains cas, éternellement s’informer et ne jamais se décider.

               Ce qui différencie principalement le J et le P :

              a.) - Au plan de l'organisation :
       
    - le J planifie ses occupations ses projets, réfléchit à ce qui peut se passer , liste les choses à faire et fait des plans.
        il part très en avance pour ses rendez vous et arrive souvent trop tôt.
    Il aime faire longtemps à l'avance les tâches prévues pour une date donnée.
        - le P ne planifie pas ses tâches et les décide au dernier moment; 
        il part au dernier moment et est souvent en retard à ses rendez vous. Il fait les travaux prescrits à la dernière minute.

               b.) - Au plan de l'occupation :
       
    - le J ne se plaint pas en général d'un travail très “encadré” par des prévisions, des consignes, des méthodes.
    Il ne rechigne pas à commencer une tâche et en général la mène à bien..
        - le P n'aime pas les contraintes de planification; il commence une tâche lorsqu'il ne peut plus tergiverser, peut en commencer plusieurs à la fois et ne pas en mener certaines à bon port.
    Toutefois certaines personnes à l'esprit très indépendant, peuvent être J, planifier leurs propres tâches (voire celles des personnes sous leurs ordres), et avoir horreur qu'un tiers ait planifié ou encadré leur propre action.

              c) - Au plan de la décision
       
    - le J rassemble rapidement l'information et prend vite une décision ou des décisons selon certaines hypothèses de déroulement des événements. Il peut se tromper s'il s'est insuffisamment informé.
        - le P rassemble inlassablement de l'information et décide à la dernière extrémité et même quelquefois pas du tout.

        Comme nous utilisons nos deux fonctions antagonistes suivant les circonstances, mais que la préférée est simplement celle que nous utilisons le plus souvent, il est possible que certaines de nos sous-préférences se rapportent à notre fonction préférée, (par exemple “J) mais que d'autres se rapportent à l'autre fonction.(par exemple  “P” )..

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