• Les vœux de notre Président

              J’ai écouté, comme beaucoup de français; le discours de notre Président, mardi soir. Il m’a profondément déçu.

     Je l’ai trouvé certes bien construit sur le plan de la langue française, mais très intellectuel, moraliste et peu réaliste, celui d’un homme qui considère qu’il détient "la voie, la vérité et la vie", sans se soucier si cela correspond aux souhaits de la population. 

     Il s’est félicité de la consultation nationale de l’année dernière, qui certes a provoqué de nombreux débats et une remontée importante d’avis et de propositions, mais dont ensuite on n’en a tenu compte que dans la mesure où elles correspondaient aux objectifs du gouvernement. Toutes les autres propositions sont restées lettres mortes.

     Quant à la grève actuelle, il n’a pas eu un mot pour les gros désagréments des personnes qui en subissent les conséquences (évidemment, d’une part peu lui importe leurs ennuis et d’autre part c’est un échec pour lui puisqu’il n’a pas su empêcher la grève pendant les fêtes).

    Aucune avancée pour essayer de l’arrêter. Pas une concession, pas même un encouragement à des possibilités d’accords par négociation d’acceptations mutuelles. On reste dans un projet quasi immuable, car seul le Président détient la vérité et lui seul sait ce qu’il convient à la population et à la France, au mépris de tous les avis dès qu’ils diffèrent de son projet. Et les raisons avancées sont la proclamations d’avancées et de justices sociales, sans aucune preuve concrète et la montée en épingle des quelques avantages de la réforme, principalement le minimum de retraite et l’augmentation de salaire des enseignants, sans savoir pour ces derniers, si cela suffira à ce que leur retraite ne diminue pas de façon importante.

     En fait le gouvernement laisse pourrir la situation, car il sait que le manque de salaires aura raison de la grève et qu’il pourra alors faire voter sa loi. Quant aux dégâts collatéraux sur l’économie et les usagers, il considère que c’est du détail, le prix à payer pour une réforme qu’il veut conserver pour ne pas reculer et conserver sa réputation de réformateur à tout crin. Tout au plus s’en sortira t’on en opposant les français entre eux, notamment par des clauses type « grand-père » .

     

              Je ne suis pas d’accord avec les syndicats car d’une part ce n’est pas réaliste de refuser de négocier tant que le projet n’est pas retiré, et d’autre part je pense qu’ils ont eu tort d’ennuyer ainsi la population au moment des fêtes de fin d’année. (Je le dis d’autant plus que je ne bouge pas de chez moi !).

     Mais on ne m’a toujours pas convaincu que l’universalité de la retraite est un facteur de justice sociale, car tous les métiers sont différents, de même que les salaires.

     Par ailleurs instituer brutalement un système à points, quelle que soit la profession, les études correspondantes, les risques de chômage, les contraintes de chaque métier, la progression des salaires, et le type de contrat, notamment à l’embauche; me paraît être d’un irréalisme total, surtout si on ne définit pas comment seront calculées les correspon-dances points-niveaux de retraite. Les premiers calculs faits semblent aboutir à une baisse des retraites à venir, comme le montre l’exemple suédois.

     Les français ne sont pas idiots. Ils savent que la longévité s’accroit et que donc le nombre de retraités par rapport aux actifs aussi. Ils savent qu’il faut équilibrer les comptes et que donc il faudra cotiser plus, c’est à dire travailler plus longtemps. Mais fixer un âge minimum à 62 ans comme une faveur et ensuite un âge pivot malus/bonus à 64, c’est une méthode qui donne l’impression aux gens qu’on se moque d’eux et qu’on les prends pour des imbéciles, et je comprends la rancœur du patron de la CFDT.

     En fait je n’ai jamais vu présenter un projet avec une impréparation aussi complète, avec une aussi mauvaise communication et ignorance de la psychologie des humains.

     Je pense que les gens responsables du projet n’ont jamais dirigé un groupe de personnes de leur vie, ou n’en ont tiré aucun enseignement.

            Bref je pense que nos enfants souffriront, quelque soit leur métier, de la réforme actuelle.

     Certes je pense que M Macron est un Président honnête et qui veut bien faire, mais un utopiste irréaliste, imbu de sa personne, qui n’a pas les pieds toujours sur terre et qui vit dans sa bulle.

     Je ne voterai pas pour lui la prochaine fois, mais comme je ne veux pas voter pour Marine Le Pen ou Mélenchon, je me demande pour qui je voterai car je ne vois aucune personnalité intelligente sortir du lot, sans parler de tous les incapables ou les malhonnêtes qui ont été choisis par les autres partis à diverses reprises.

     Le général de Gaulle était très autoritaire, mais il avait un sens psychologique qui lui évitait des bêtises comme celles actuelles, et je regrette des Présidents plus réalistes comme M.Chirac, même si je n’approuvais pas toujours ses actions.

     

     Sans doute une telle réforme n’est pas facile.et elle ne peut être bâtie au galop en restant dans sa tour d’ivoire.

     Qu’il faille réformer tout le monde le sait. que l’on prenne quelques mesures générales sur l’allongement du travail ou la durée et le montant des cotisations, pour commencer à équilibrer les comptes c’est  sans doute possible si on explique bien.

     Mais ensuite présenter l’universalité comme un dogme d’équité sociale, me paraît ressembler à un dogme religieux. Mais la religion est spirituelle et ne concerne pas la vie matérielle de tous les jours.

     Une réforme, pour qu’elle passe doit être étudiée métier par métier, secteur par secteur et prévoir une adaptation progressive.

     Comment considérer par exemple comme "cas universel" un artiste de l’Opéra. Irez vous voir danser ou chanter une personne de 64 ans. Bien sûr elle peut être professeur ensuite, mais pas toujours et il faut donc examiner le déroulement de sa carrière.

     J’ai pris un cas singulier, mais il y en a des centaines.

     Je connais quelqu’un qui doit travailler jusqu’à 67 ans dans une clinique pour jeunes très handicapés et qui se demande si elle aura encore suffisamment de force physique. Mais sa retraite est incomplète car elle s’est arrêtée de travailler pour élever ses enfants.

     La centralisation des études par le gouvernement et sa fébrilité sont catastrophiques. Les grands projets doivent être délégués aux échelons subalternes qui peuvent étudier les détails du projet, selon les secteurs concernés et les particularités, avec simplement certains objectifs mais qui ne doivent pas être fixés à l’avance de façon trop précise et identique. Au niveau supérieur de rassembler les projets, de les faire compléter s’ils sont trop loin des objectifs attendus, puis de faire une synthèse qui soit acceptable et surtout comprise. Cela peut prendre plusieurs années.

     Mais pondre un projet qui veuille tiout réformer de fond en comble, j’appelle cela rechercher à mettre la pagaille.

     

     Cela me paraît aussi condamnable que la position absurde de la CGT , qui formulée comme telle ne peut qu’être vexatoire.

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  •             J’avais fait un article sur le projet de réforme des retraites et je disais que je trouvais le projet du gouvernement très technocratique et théorique, profondément injuste, car la retraite est la poursuite et la conséquence d’une vie de travail, et que les métiers et les salaires sont très différents d’une personne à l’autre, et que, par ailleurs, ce projet était mal défini et qu’il bafouait le contrat passé à l’embauche avec les travailleurs, qui prévoyait les conditions d’emploi et de fin d’emploi.
                Certes il faut arriver à ne pas creuser le déficit des systèmes de retraite, mais cela doit se discuter et doit entraîner certaines modifications, mais ce n’est pas une raison pour tout modifier à la fois et vouloir tout uniformiser. Là c'est provoquer le mécontentement général et chercher la grève par une telle provocation.
                Par ailleurs affirmer que la raison de la réforme est une meilleure justice, alors que seules des économies sont recherchées, c’est prendre les gens pour des imbéciles.
                Et penser qu’un projet qui diminue la retraite des enseignants de 20 à 30% (eux qui ont déjà des salaires et des retraites inférieures aux personnes de formation équivalente), sera accepté, c’est vraiment le signe d’un manque complet de bon sens et de la moindre psychologie.
                Nos politiques sont complètement coupés de la réalité !

                Le discours du premier ministre n’a rien arrangé au contraire, car toujours caractérisé par le même manque du sens des réalités. Penser que reculer les dates d’application des mesures arrêterait le mécontentement car une partie des personnes ne seraient plus concernées, est vraiment une naïveté; les gens ne sont pas égoistes à ce point et ils pensent aussi aux jeunes et à leurs enfants.
                Certes il promet une prise en compte de la pénibilité et du niveau des retraites des fonctionnaires et des enseignants, mais sans aucune précision : acceptez le projet et demain on s’occupera de vous, on rasera gratis !
                Et le système qui consiste à laisser la limite d'âge à 62 ans, mais établir l'âge pivot à 64, c'et prendre les gens pour des imbéciles. C'est en fait mettre l'âge limite à 64 ans.
               Alors je comprends qu’il y ait de forts mécontentement et des mouvements de grève et je suis d’accord sur les raisons correspondantes.

                Mais je ne suis pas du tout d’accord sur les modalités de cette grève?  Et je le dis d’autant plus que personnellement je n’en souffre pas puisque je suis retraité et je ne suis pas obligé d’aller au travail, et que par ailleurs je me déplace peu en dehors de mon quartier.
                Je vois d’une part les difficultés de ceux qui veulent utiliser les transports en commun, ou circuler en voiture, et d’autre part les pertes économiques de salaires pour les travailleurs ou de recettes pour les commerçants, artisans et entreprises.
                Je trouve cela inadmissible, et si le gouvernement est en partie responsable du fait d’un projet inepte et d’une méconnaissance du contact avec les autres, je considère l'intransigeance et l’esprit obtus et égoïste de certains syndicats, comme également responsable de la situation actuelle. N’avoir comme position que l’abandon du projet est tout aussi naïf et un manque de bon sens. Et ne pas se rendre compte que la population ne continuera pas à les soutenir éternellement et que les conséquences économiques sont néfastes, même pour eux mêmes, n’est pas une preuve d’intelligence.
                De plus la SNCF et la RATP sont des services publics, et en agissant ainsi, ils oublient leur mission. Ils devraient assurer un minimum, le transport le matin et le soir des personnes qui travaillent et doivent aussi gagner leur vie. 

                La population , qui les soutient encore, va se lasser et finira par estimer que la SNCF devrait être réduite à son rôle de réalisation d'un réseau fiable et qu'ensuite, le trafic devrait être privatisé et ouvert à la concurrence européenne. Et que pour la RATP l'ensemble des lignes devraient être équipées du pilotage automatique des rames par ordinateur, ce qui augmente la fréquence du trafic, le sécurise grâce aux doubles portes et supprime l'obligation des conducteurs.
                Le gouvernement, fort de ce soutien, passera le projet en force et il sera voté tel quel, alors qu'une discussion plus poussée et une grève moins pénalisante aurait permis d'obtenir plus de concessions.
                La plupart des gens sont convaincus q'il faut modifier le système de retraite du fait de l'allongement de la longévité, mais ils sont attachés à un système solidaire, qui ne pénalise pas ceux qui ont eu un début de carrière difficile, surtout en raison du chômage, ni ceux qui ont des salaires plus bas, comme les enseignants, et à ce que ces changements n'entraînent pas une baisse des retraites, qui déjà ne sont pas très fortes pour beaucoup.
                Le gouvernement n'aurait pas généralisé le régime à points, aurait mis l'âge légal et pivot à 62 ans, aurait aussi augmenté de 2 ans les âges des régimes spéciaux, aurait augmenté de façon raisonnable le nombre de trimestres exigés à 62 ans, et aurait instauré le minimum qu'il prévoit, il aurait eu de fortes chances de ne pas avoir une grève de longue durée et aurait eu l'assentiment de la population, à condition fade ne pas lui raconter n'importe quoi, notamment en citant uniquement les rares cas qui bénéficient du projet actuel et en taisant tous le cas défavorables.

     

               

     

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  • Grève contre la loi sur les retraites.


              Aujourd'hui il y a donc une grève qui semble très suivie, contre la loi sur les retraites
              Non, je ne suis pas en grève, mais je voudrais donner mon opinion.

             Je ne suis pas partisan des grèves et je trouve qu'on en fait beaucoup trop en France, dès qu'il y a un mécontentement quelconque, et sans même discuter. Ce n'est pas cela qui permet de régler les problèmes, et de plus comme cela gêne beaucoup les usagers, cela les indispose et donc la grève est contre-productive. Il vaudrait mieux se mettre autour d'une table et discuter.

             Mais quand il ya un projet de loi déjà très médiocre et même très mal défini, et qu'au cours de négociations, on a l'impression de ne pas être écouté et que, de toutes façons, les positions adverses ne changeront pas d'un iota, on se demande alors pourquoi l'on discute et je comprends qu'on fasse grève. Je pense que les français ne s'y sont pas trompés, la grève est très suivie et, pour une fois,  elle est approuvée par une grande majorité de la population.

             Qu'il faille une réforme des retraites, là aussi il y a un consensus, car la population vieillit, le chômage diminue peu, et donc le nombre d'actifs par rapport au nombre de retraités diminue.
               Donc que l'on soit obligé de penser à l'équilibre financier futur, c'est le rôle des pouvoirs publics. Que l'on soit obligé d'augmenter la durée de travail et la durée des cotisations, c'est inéluctable, quoiqu'en dise la GCT, et je pense que la majorité des travailleurs sait que c'est la conséquence de l'augmentation de le longévité. C'est de la logique et du bon sens.
              Et même le système de "bous malus" suivant l'âge de départ pourrait se discuter, car il donne finalement une certaine liberté de choix.

              Mais vouloir que toutes les formes de retraites soient identiques, pour la beauté de la chose, c'est de la technocratie pure et bornée; vouloir supprimer d'un coup tous les avantages acquis, c'est de l'inconscience face au risque de réactions que cela provoque.
    Tout le monde sait que la réforme est faite pour ramener un équilibre financier et l'accepte, mais prétendre que la raison est l'égalité de tous et la justice, c'est se moquer des gens, car c'est totalement faux.
              Ce serait vrai si les métiers et les conditions de travail étaient très proches, si les conditions de rémunération étaient voisines, mais ce n'est pas le cas. Alors vouloir unifier les conditions de retraite qui suivent des conditions de carrières très différentes, c'est absurde !
              Je vais donner quelques exemples.

             Certains métiers sont pénibles ou dangereux. Les ouvriers du BTP ou dans les aciéries, des soudeurs des chantiers navals, les conducteurs de trains qui roulent la nuit et les week-ends, les militaires et les pompiers qui risquent leurs vie, les personnels soignant qui se dévouent pour la santé des autres, etc.....  méritent que des conditions particulières leur soient accordées au moment de leur retraite.

              Qu'il y ait des exagérations dans certains statuts qui accordent les mêmes avantage à ceux qui sont dans un bureau et ceux qui sont sur le terrain, je le conçois et il y a peut être des règles particulières à changer, mais cela ne veut pas dire qu'il faille tout mettre au même niveau, le plus bas, bien sûr et démolir complètement ce qui fonctionne.

             Les grilles de salaires ne sont pas uniformes. Il est certain que les fonctionnaires sont beaucoup moins payés que leurs homologues du privé, surtout en fin de carrière. De plus les primes qui ont été accordées faute d'augmentation des salaires, ne sont pas prises en compte dans leur retraite et de plus, ces primes sont très diverses d'un métier à l'autre.
              La règle de calcul de la retraite sur le salaire des six derniers mois était donc une compensation pour que les retraites des fonctionnaires ne soient pas trop basses par rapport à celles du privé, et aussi pour conserver des cadres de niveau élevé qui seraient tentés de pantoufler.
              Remettre en cause ce calcul fera baisser le niveau de leurs retraites de 20 à 30% et le système à points s'il n'aura pas trop d'impact sur les recrutement initiaux, empêchera par contre de conserver les cadres de bon niveau qui ne refuseront plus les offres d'emploi que leur fait le secteur privé, s'ils veulent avoir une retraite décente lorsqu'ils seront vieux.
             De plus le système par points n'est pas précisé, on ne sait pas qui fixera sa valeur, s'il sera indexé sur l'inflation; l’an prochain, les retraites de moins de 2.000 € seront indexés sur l’inflation, au dessus elles ne le seront pas : un euro cotisé ne donnera donc pas les mêmes droits. Je ne dis pas que le système par points ne sert à rien mais qu’il faut d’abord se préoccuper des objectifs de justice sociale : la pénibilité, les carrières longues, l’égalité femmes-hommes, le niveau des pensions, les différences importantes de salaires, le niveau du chômage, la pauvreté dont le niveau est indigne d'un pays comme la France..

             Certains régimes de retraite sont à l'équilibre et ont même engrangé des réserves en vue de l'avenir. Ce sont les professions libérales.
              Le gouvernement veut les mettre au régime général. D'une part cela entraîne une augmentation des cotisations et on ne voit pas comment ils pourraient alors garder le bas de laine qu'ils ont pourtant payé par leur travail. C'est de la spoliation et de l'absurdité, puisque les régimes correspondants sont en équilibre.

             Une femme qui avait eu 3 enfants ou plus avait droit à 10% de retraite supplémentaire. Ils étaient dispensés d'impôts et on lui a déjà supprimé cet avantage. On va remplacer cette règle simple par un système compliqué, qui, la plupart du temps diminuera sa retraite. Merci monsieur Macron, de votre considération pour les mères de famille. Evidemment vous même n'avez pas d'enfant et vous touchez un salaire suffisant pour vivre sans souci financier.

             De plus les méthodes actuelles de négociation du gouvernement sont désastreuses. Quand on veut négocier il faut d'abord avoir de part et d'autre un projet, et on discute alors jusqu'à ce qu'on puisse modifier suffisamment les deux projets pour les rapprocher.

              Le projet du gouvernement est très flou. On sait seulement que tout doit être pareil, que c'est un système à points et que la durée du travail et le nombre d'annuités devra être augmenté, mais on ne connait pas les propositions détaillées.
             Le gouvernement nous balade depuis des mois avec des déclarationsdans tous les sens : le président de la république refuse l’âge pivot, le lendemain Agnès Buzyn le soutient; la"clause du grand-père"semble acceptée, le lendemain, elle disparaît. On ne sait plus qui croire ni que croire.

              Face à cela la plupart des syndicats refusent tout en bloc, ce qui n'est pas une solution. La CGT demande le retrait du projet de loi. Mais il n'y a aucun texte : c'est là le paradoxe. Le gouvernement ne sait plus écrire et c'est un projet de loi fantôme, sans doute révélateur de divisions au sein de la majorité 

              On croyait que le gouvernement, après la crise des gilets jaunes, s'était résolu à plus de concertation et des réformes qui en prenne le temps. Or il apparaît qu'il n'en est rien, que ses positions sont proches de l'immobilisme et que finalement, les consultations comme le "grand débat" n'ont strictement rien changé dans les orientations politiques et que donc c'est du temps et de l'argent gâchés et l'on continue les réformes au galop.
              Mais pendant ce temps là, le chômage ne baisse pas, la pauvreté cet les inégalités augmentent.
              Et par ailleurs on a l'impression que la tactique du gouvernement est de dresser les français les uns contre les autres.

              Il est certain que cela n'incite pas à discuter et je comprends donc tout à fait la grève d'aujourd'hui, même si je suis en général assez sceptique sur l'utilité et l'efficacité de cess mouvements.
             Mais si je comprends cette grève de jeudi, je pense qu'un jour suffit pour montrer une désapprobation. Ensuite il faut penser à tous les usagers pour lesquels c'est une galère, aux commerçants et aux entreprises que l'on empêche de travailler et donc aux pertes financières et à l'aggravation du chômage que cela entraîne.
             

             

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    PMA, FIV, GPA, on confond tout, surtout si on est homophobe.

    PMA, FIV, GPA, on confond tout, surtout si on est homophobe.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

              La loi bioéthique a été votée après bien des discussions ardues, et à la télé, beaucoup de commentaires et d’interview divers.
              Je n’ai pas particulièrement suivi le processus, mais j’ai regardé tous les épisodes correspondants du journal télévisé depuis plus d’un mois, et je suis très étonné du peu de clarté des explications journalistiques et des confusions, volontaires ou non, des gens qui donnaient leur avis.

               Il est étonnant que l’intérêt ait été focalisé sur la « PMA » et essentiellement sur son extension aux homosexuels, alors que d’autres paragraphes de la loi sont aussi importants et posent peut être plus de problèmes.
              Les interviews à la télé donnaient souvent l’impression d’un débat sur l’homophobie.

               Il y a d’abord une confusion entre les diverses facettes de la PMA, que l’on a tort de mettre sous une même appellation, et la GPA.
              La procréation médicalement assistée (PMA) désigne un ensemble de pratiques dans lesquelles la médecine intervient pour permettre à un couple infertile d'avoir un enfant.

     Le terme PMA rassemble quatre types de techniques :
                        - Traitements hormonaux (stimulation ovarienne)
                        - Fécondation In Vitro (FIV) avec les gamètes du couple ou avec un don anonyme. d'ovocytes ou de spermatozoïdes.
                        - Implantation d’un embryon anonyme, provenant en général d’embryons surnuméraires congélés lors d’une FIV.
                        - Insémination artificielle avec donneur anonyme
              La FIV consiste à stimuler artificiellement la fécondité de la femme par injections hormonales, en hyper-stimulant l'ovaire, puis à aspirer les follicules obtenus, à provoquer la fécondation de l'ovocyte en laboratoire par un spermatozoïde, puis un développement embryonnaire de quelques multiplications de cellules, et enfin à réaliser un transfert embryonnaire dans l'utérus de la future mère. C’est une opération complexe
              L'insémination artificielle consiste elle à introduire de façon artificielle le sperme dans l'utérus de la femme. C’est beaucoup plus simple, mais cela nécessite que la femme soit fertile normalement.

               La Gestation pour autrui (GPA), est totalement différente. Il s’agit de faire se développer l’embryon, puis le foetus dans l’utérus d’une « mère porteuse », qui est inséminée par des embryons, puis est enceinte et accouche d'un enfant qui est remis à la naissance à la personne ou au couple de commanditaires, appelés « parents intentionnels ». Les embryons ne sont habituellement pas conçus avec l'ovule de la mère porteuse, mais avec celui d'une donneuse d'ovocyte .
              Cette pratique est interdite en France et la loi de bioéthique le confirme.

              Aujourd'hui, seuls les couples hétérosexuels (mariés, pacsés ou en concubinage depuis au moins deux ans), en âge de procréer, peuvent recourir à la PMA, s'ils se trouvent dans l'une des situations suivantes : le couple présente une infertilité pathologique médicalement constatée (bilan d'infertilité) ou l'un des membres du couple est porteur d'une maladie grave, susceptible d'être transmise à l'enfant ou à son-sa conjoint-
              La loi de bioéthique ouvre l’accès aux techniques d’assistance médicale à la procréation aux couples de femmes ou aux femmes non mariées.
              Le Conseil d’Etat a confirmé qu’« aucun principe juridique n’interdit d’ouvrir lla PMA aux couples de femmes et aux femmes seules et rien ne s’oppose à faire une éventuelle distinction entre ces deux publics ».
               Les deux situations ont en commun la nécessité du recours à un don de sperme et le fait qu’il n’y aura pas de père juridiquement institué dans la vie de l’enfant.

               C’est le grand cheval de bataille des opposants qui  sont « scandalisés par l’absence de père ayant autorité sur l’enfant ». Cela me laisse perplexe, car il y a actuellement 1,8 million de familles monoparentales sur 7,8 millions de familles au total (soit 23 %). Dans 85 % des cas, il s’agit d’une femme (seule, sans l’aide d’une autre femme),et pour 79 % d’entre elles, la situation résulte d’une séparation.
              Les études sur ce sujet ont reconnu que les difficultés de ces enfants (problèmes émotionnels ou de comportement, moins bonne réussite scolaire) sont moins directement liées à la mono-parentalité en tant que telle, qu’à des facteurs tels que le désavantage socioéconomique et financier, le manque de soutien social, les conflits entre les parents, la dépression parentale suite au divorce, etc.
            Il convient également de noter que la plupart des mères célibataires par choix disent qu’elles auraient préféré avoir des enfants dans le cadre d’un schéma familial traditionnel ; elles se préoccupent de l’absence d’un père dans la vie de leur enfant et recherchent activement des personnes de leur entourage qui pourraient jouer ce rôle de modèle masculin

              Les enfants de couples homosexuels sont ils malheureux ? Des études faites par des psychologues montrent que non.
               Il se trouve que j’ai personnellement une certaine expérience. Parmi les personnes de l’entreprise où je travaillais, j’ai connu trois couple homosexuels qui avaient de jeunes enfants. Un couple d’homme dont l’un avait la garde d’un enfant d’un précédent mariage. Deux couples de femmes ayant l’un un enfant (dont l’une était la mère) et l’autre couple deux (dans ce dernier cas chaque femme était la mère biologique d’un enfant).
                J’ai vu régulièrement ces enfants : ils me semblaient bien élevés, bien dans leur peau avaient de bons résultats en classe. D’après les parents les professeurs avaient donné les explications suffisantes pour que leurs camarades ne fassent pas des remarques incongrues sur leur situation familiale.
              Par contre, j’ai eu, sur mes blogs, beaucoup de correspondances avec des enfants de parents divorcés ou de familles recomposées. Ils étaient, à mon avis bien moins heureux (même si, ceux qui m’écrivaient étaient ceux qui avaient des problèmes).
              Je m’inquiète donc beaucoup plus du bonheur des enfants de parents divorcés que de celui de parents homosexuels.

               Si l’aide médicale à la procréation a été au centre des débats, d’autres sujets, comme les tests génétiques, les greffes ou la recherche sur l’embryon ont également fait l’objet de discussions, mais semblent ne pas intéresser le public, du moins si on en croit ce que montre la télé.
              Ce sont pourtant des questions importantes :

               Peut-on, et dans quelles conditions, autoriser des tests génétiques en population générale, par exemple chez des personnes souhaitant connaître leur prédisposition à certains cancers, ou chez des couples souhaitant procréer ? Quelles dispositions prendre pour favoriser les dons et transplantations d’organes ? Comment faire évoluer le cadre des recherches sur les embryons et les cellules souches ? Le don de sperme doit il rester anonyme, ou les enfants issus d’une PMA peuvent ils rechercher leur père biologique? Et quelles sont les conditions raisonnables pour autoriser la conservation de sperme? Ne faut il pas améliorer certaines situation juridiques actuelles concernant les enfants nés après une intervention médicale à l’étranger, mais interdite jusqu’à présent en France.

               La loi traite d’une partie de ces problèmes et je referai peut être un article à ce sujet, mais il faut que je la lise plus soigneusement. 

    PMA, FIV, GPA, on confond tout, surtout si on est homophobe.

    PMA, FIV, GPA, on confond tout, surtout si on est homophobe.

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  • La réforme des retraites.

               On a beaucoup parlé au mois de septembre de la réforme des retraites, et les grèves se sont succédées contre le projet. Je crains qu’il ne soit de même jusqu’à l’an prochain.

                J’avoue mal comprendre cette réforme qui me paraît imaginée par des technocrates  à l’esprit étroit et abstrait, dénués de tout sens du réel et de pragmatisme, qui sous prétexte de logique (délirante), construisent une loi « usine à gaz » d’une complication bien inutile.
               Pourquoi diable vouloir tout uniformiser. Même Dieu, si on y croit, n’a pas crée un univers uniforme.  Contrairement à ce que l’on croit, uniformiser n’est pas simplifier, et ce n’est pas non plus faire quelque chose de mieux adapté par sa simplicité (apparente et trompeuse).
               La retraite est l’aboutissement d’une vie de travail dans un (ou plusieurs) métiers. Pourquoi vouloir tout unifier les retraites alors que les métiers sont très différents ainsi que les conditions dans lesquels on les exerce.
               Que pour des raisons économiques, on veuille uniformiser la durée de cotisation, je comprends et ce n’est pas cela qui pose problème.

                Que l’on soit obligé de réformer certains régimes s’ils sont très déficitaires, cela me paraît normal aussi.
               Mais quand certains régime de professions libérales fonctionnent bien, sont en équilibre, ont même une provision financière de sécurité , et conviennent à leurs adhérents, pour une fois que tout fonctionne bien pourquoi le changer et tout détruire ? En plus on parle d’un doublement des cotisations, ce qui n’est pas supportable au plan économique. La répercussion de ces augmentations sur les clients diminuera les commandes, ce qui, en période de chômage est absurde.
                La confiscation des provisions financières (27 milliards) est une véritable spoliation (leur montant a été payé par les cotisations des adhérents), et si on en conserve le montant à ces adhérents, comme veut le promettre le ministre, c’est un second régime particulier à nouveau, alors pourquoi supprimer le premier ?

                Si je prends certains avantages particuliers de la SNCF ou de la RATP, je pense que ces travailleurs ont des contraintes d’horaires et de jours de travail ou de déplacement, qui sont particulières et que ces avantages en sont une compensation. Or on ne va pas généraliser les horaires de ces personnes à tous les travailleurs.
                Si je prends les fonctionnaires dont la retraite est calculée sur les salaires des derniers mois, et que l’on veut ramener à un calcul sur toute la carrière,  ce qui va évidemment entraîner une baisse importante de retraite, on ne prend pas en compte que, à poste analogues, ils sont beaucoup moins payés que dans le privé. Alors si on aligne les retraites sur celles du privé, il faudrait aligner les salaires.

                Qu’il y ait parfois des abus, des avantages trop importants et pas justifiés, je veux bien, et qu’on les supprime ne me choque pas, mais vouloir uniformiser les retraites alors qu’on ne peut uniformiser ni les conditions de travail, notamment leur pénibilité, ni les rémunérations,  me paraît alors une ineptie.

                Par ailleurs comme il faudra tenir compte quand même de cas particulier, le système unique sera d’une complication extrême alors que les systèmes particuliers, plus réduits et uniformes, donnaient satisfaction et fonctionnaient simplement.

                A mon avis, une simplification ou une mise à jour de chaque régime et l’uniformisation simplement des durées de cotisation, pour tenir compte de l’allongement de la longévité, auraient largement suffi, aurait pris moins de temps et de travail et auraient suscité moins d’oppositions.

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