• Grand débat, gilets jaunes et flash-ball

      Comme je l’avais écrit dans mon article du 15/1, je trouve que les questions posées dans la lettre de M Macron aux français sont du niveau d’un gouvernement et des instances qui dirigent le pays, et que les français qui sont censés y répondre, ne peuvent pas vraiment le faire, car ils n’ont pas une connaissance suffisante des dossiers. Je ne vois pas en particulier un gilet jaune répondre à ces questions de politique générale au niveau de la nation.
        Je pense donc que les discussions vont être plus terre à terre, et que soit elles vont représenter les préoccupations personnelles de chacun (cahiers de doléances), souvent au niveau communal, soit certains essaieront d’élaborer des réponses aux grandes questions, mais évidemment incomplètes et basées soit sur des intuitions et des connaissances partielles, soit à partir de lecture ou de séquences vues à la télé.
        Les réponses risquent donc d’être fort influencées par des tierces personnes et par des informations, plus ou moins exactes, vues sur internet.
        Je suis donc toujours assez sceptique sur les conclusions qui seront tirées au niveau du gouvernement.
       
        Néanmoins j’ai trouvé intéressant ce qui a été dit sur les discussions auxquelles assistaient M. Macron et sur les compte-rendus de divers débats. C’est toujours profitable de confronter les idées, même si cela ne répond pas exactement aux questions posées.
        Je regrette fortement qu’il n’y ait pas de débat organisé au niveau de notre commune. J’ai un peu discuté avec des personnes que je connaissais, mais c’est un échantillon beaucoup trop particulier de population.
        Finalement je pense que répondre à ces questions est aussi important que de voter. En quelque sorte un devoir de citoyen, dans la mesure évidemment où le gouvernement a vraiment l’intention de s’intéresser aux réponses et d’en tenir compte lorsque cela est possible.
        Comme j’ai par ailleurs des connaissances en fonctionnement des entreprises et de l’administration, ainsi qu’en matière de production d’énergie (avec le souci de sauver le plus possible le climat), j’ai finalement décidé de faire une synthèse de ce que j’ai pu recueillir et de l’envoyer aux instances qui régulent les débats.
        Je publierai sur ce blog quelques extraits de ce que je rédigerai, pour recueillir des avis, si certains lecteurs veulent bien me les donner.
        J’ai recueilli notamment un commentaire d’un lecteur qui me parait très sensé; je le cite: « je crois qu'il y a une question qui n'est jamais abordée en politique : on fait le choix de se cacher derrière des chiffres, des statistiques... J'aimerais juste que pour chaque décision prise on se demande si ça va rendre le plus grand nombre un peu plus heureux. La notion du bonheur collectif devrait être aussi importante que celle de l'effort collectif. »

        Comment ne pas parler aussi des gilets jaunes dans cet article.
        Comme je vous l’avais dit initialement, j’étais d’accord avec beaucoup des revendications initiales et notamment celles des personnes en dificulté, sans travail ou avce des salaires faibles.
        Puis j’avais écrit que je ne comprenais pas l’intérêt de bloquer le fonctionnement de l’économie et de faire des manifestations dont le résultat état d’attirer les casseurs.
        Aujourd’hui mon opinion a évolué.
        Je comprends toujours les revendications initiales, mais je crois que la plupart de ceux qui les avaient faites ne sont plus dans la course.
        Quand on voit ce qui se passe à Paris, et que l’on entend les propos de certains manifestants, on a l’impression que le mouvement a été récupéré par des anarchistes, qui sont contre tout fonctionnement de notre société et qui n’ont d’autre but que de détruire son organisation, à commencer par l’Etat, ses institutions et l’économie, aidés par quelques bandes de casseurs, mais qui ont diminué leurs actions, du fait des mesures plus sévères prises. Certaines entreprises commerciales et magasins sont en situation très difficile à cause de ces manifestations, qui n’ont plus le but initial.

        Ce qui est évidemment très regrettable, ce sont tous les dégâts effectués et surtout les blessés à l’issue des manifestations.
        D’une part il n’est pas étonnant qu’il y ait des blessés parmi les forces de l’ordre quand on voit ce qu’on leur jette dessus. Ce sont des actes volontaires pour infliger des blessures et leurs auteurs s’ils sont pris devraient être condamnés en conséquence.
        Par contre je trouve plus étonnantes les blessures infligées à certains manifestants par les forces de l’ordre, qui résultent d’un très mauvais emploi des moyens de défense dont ils disposent et dela non-observation des consignes de sécurité..

    Grand débat, gilets jaunes et flash-ball    Je me suis aperçu, avec horreur, que n’importe qui pouvait acheter un « flahs-ball ». Il suffit d’une attestation médicale (ou permis de chasse ou licence de tir), d’un justificatif de domicile et d’un justificatif d’identité. Pas de condition d’âge !!!

        C’est une arme d’autodéfense conçue pour tirer des projectiles « sub-létaux », c'est-à-dire théoriquement capables de neutraliser des individus sans tuer. Pour ce faire, les projectiles sont donc conçus pour venir s'écraser violemment contre le corps de la personne touchée, mais sans y pénétrer, ce que ferait la balle d'une arme de poing.
        Elle date des années 90. Elle tire des balles en caoutchouc de 44 mm de diamètre, pesant 28 grammes, recouvertes de feutrine comme une balle de tennis.
    On trouve beaucoup de publicité sur internet, lesquelles comparent l’impact à un « coup de poing vigoureux de boxeur de haut niveau » et en recommandent l’achat en tant « qu’arme dissuasive d’une efficacité redoutable, solution efficace face au sentiment d'insécurité actuel, autorisée chez soi ».  
    Les armureries et même Amazon et C-discount en vendent, prix autour de 500 €;
        La portée est faible, une quinzaine de mètres, car la charge de poudre de lancement est faible mais la précision est très mauvaise, et on risque d’atteindre n’importe où la personne sur laquelle on tire
        Un jour ou l’autre, un gosse empruntera le flash-ball à papa et rendra aveugle un de ses camarades au collège.


    Grand débat, gilets jaunes et flash-ballGrand débat, gilets jaunes et flash-ball

       

     

     

     

         Le LBD 40 de la police, incriminé dans les accidents lors des manifestations est un flash-ball beaucoup plus puissant, plus précis et pouvant tirer à 50 m de façon efficace; Il est fait pour être épaulé (il a une crosse et un viseur laser comme un fusil) et on ne doit viser que la poitrine.
        Il est interdit de tirer à moins de 10m et de viser la tête et les parties génitales.
        Théoriquement il est plus précis car le canon est rayé et fait donc tourner la balle pour stabiliser sa trajectoire. (précision 14 cm à 25 m de distance, 23 cm à 40 m).
        La balle tirée n’est pas parfaitement sphérique (c’est un cylindre avec une demi-sphère à l’avant 40 X 46 mm), et est en caoutchouc durci; elle s’écrase donc moins et communique son énergie sur une surface plus réduite. Sa vitesse à la sortie du canon est de 100m/s.
        Surtout l’énergie délivrée lors de l’impact est de 220 joules à 40 m, alors que le flash-ball ne délivre que 150 joules à 10m.
        A cette distance de 10 m, le LBD 40 est très dangereux et au dessous de cette distance il peut être mortel, s’il atteint des parties vitales.

        Je comprends que la police utilise une telle arme si elle est violemment agressée, mais en respectant les consignes de précaution. Par contre je ne comprends pas qu’on tire pour disperser une foule qui s’en va. Des canons à eau seraient aussi dissuasifs et moins dangereux. J’ai vu une vidéo où un homme, qui tournait le dos et partait sans être menaçant, a été touché par une balle de LBD, ce qui est absurde et dangereux.
        J’espère que l’usage des caméras prescrit par le ministre de l’Intérieur, fera mieux respecter les consignes de sécurité.
        Certes il vaut mieux utiliser un LBD qu’une arme à feu, mais il faut en maîtriser l’emploi.
        Et la vente « grand public » de flash-balls, certes moins puissants, m’inquiète d’autant plus, car, là, il n’y a plus de consigne de tir !

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • La polémique des 80 km/h

              C'est assez curieux de voir qu'en France de petites décisions déclenchent des polémiques.
              La décision de diminuer sur les routes la vitesse de 90 à 80 km/h a déclenché des protestations sans fin et maintenant les gilets jaunes en font une revendication égale à l'augmentation du SMIC ou le rétablissement de l'ISF.
               Il y a des jours où il faudrait réfléchir un peu (y compris au gouvernement;
                  Personnellement, 80 au lieu de  90 km/h ne me gêne pas, je perdrais tout au plus 5 à 15 minutes sur mes parcours.
               Mais, je ne suis pas très favorable à cette limitation parce que je suis sceptique sur ses conséquences, et encore plus sceptique sur les raisons avancées, mais je ne connais pas tout le dossier. Cependant essayons de raisonner un peu.
                Notamment suite aux derniers chiffres en baisse pour la mortalité sur les routes en 2018, tous ceux pour disent que c'est grâce à la limite à 80 km/h ce qui est de la pure malhonnêteté intellectuelle.         

               Je pense qu’on forge trop nos opinions sur des impressions (ou du sensationnel journalistique), et non sur des faits. Or on n’est pas dans le domaine sentimental, mais dans celui technique, d’essayer de connaître la cause des accidents et leurs conséquences pour mieux les éviter par des mesures utiles.
               Par exemple beaucoup d’automobilistes disent que cela ne sert à rien de diminuer la limite de vitesse.
               
    Ce n’est peut être pas aussi efficace qu'on le ditp our diminuer le nombre de morts (je ne sais pas ce qu’il en est pour les endroits concernés par les accidents mortels), mais il est certain que l’impact à 80 kmh est moins important qu’à 90. Pour un piéton ou un cycliste c’est primordial. Des limitations de vitesse en ville sont donc sûrement plus importantes que sur route pour la sécurité.

               Par contre si deux voitures se télescopent de face, 160 ou 180 km/h, (les vitesses s'ajoutent), c’est presque pareil au plan du choc. Là, le seul garde fous serait la glissière centrale !ou les routes séparées.
               A un carrefour, rentrer à 90 km/h plutôt qu’à 60 km/h dans une personne qui débouche transversalement est certainement plus mortel, mais ne faudrait il pas surtout dégager la vue sur ce carrefour?
               Il est évident que les impacts sont moins graves si la vitesse est plus faible.
               
    Et l’efficacité du freinage est plus grande si on part d’une vitesse initiale plus faible et donc la vitesse d'impact est plus faible aussi.

                Que la vitesse augmente les conséquences d’un accident, c’est indéniable. Mais qu’on veuille nous faire croire que la vitesse est la principale cause des accidents en tout lieu et en toutes circonstances est absurde.
                 Les causes possibles d’un accident sont en effet multiples, comm le montrent les deux schémas ci-dessous relatifs aux morts sur les routes.

    La polémique des 80 km/h

    La polémique des 80 km/h

     

                   On fait rarement état de statistiques sur le nombre de morts et de blessés dûs à une absorption de drogue où d’alcool. Même si la vitesse était trop élevée, la cause est alors due à la non maîtrise des facultés du conducteur, et un panneau de limitation n’aurait rien fait.  Quand un automobiliste ivre fauche un piéton ou un cycliste à 150 km/h, ce n’est pas la vitesse qui est fautive, mais son ivresse qui l’a entrainé à rouler ainsi de façon irrationnelle et très dangereuse.

                 Par ailleurs il est absurde de mélanger les statistiques d’autoroutes, de grandes routes, de proche banlieue et de circulation en ville ou dans des villages et lieu-dits.
    De même que les accidents motos, vélos et piétons devraient être traités à part. Les circonstances et lieux sont en général très différents.

                 Et bien d’autres raisons interviennent : l’état mécanique du véhicule, l’état de la route, la visibilité, les conditions météorologiques, la fatigue du conducteur, sa compétence, l’attention qu’il  avait à la surveillance de la route, les erreurs d’autres automobilistes, (motos, vélos, piétons), le fait qu’il ait été surpris….
                 L’attention en conduite sur route doit être permanente. une conversation au téléphone, de la musique avec des paroles qu’on écoute, la conversation avec un autre passager, à fortiori si on regarde ailleurs que devant soi….
                 Tout cela peut se passer autant à 80km/h qu’à 90 et certains vous ditront même qu’ils feront moins attention s’ils roulent moins vite.
                 Et le nombre énorme d'accidents mortels dus à des manœuvres n'est sûrement pas dû à la vitesse, mais à de grandes imprudences.

                 Par ailleurs,  on ne raisonne que sur le nombre de morts. Certes c’est important d’éviter que des gens ne perdent la vie, mais être un blessé grave, c’est aussi un accident très regrettable.
                 On néglige une chose importante : en 20 ans, les voitures grâce aux essais des constructeurs, ont fait d’énormes progrès en cas de chocs : carrosseries déformables, architecture différente, sièges et airbags…. Donc des personnes qui dans le même accident seraient autrefois mortes sont aujourd’hui blessées.
                 Alors je pense que l’on devrait aussi comparer les statistiques (morts + blessés graves), car les conclusions d’efficacités des mesures seraient peut être très différentes et les progrès que l’on attribue à certaines mesures, basés sur les statistiques de mortalité seule, apparaîtraient peut être différemment efficaces.
                 On oublie aussi de comparer les statistiques d’accidents au nombre de km parcourus qui ont énormément augmenté.

    La polémique des 80 km/h

                 Quand j’entends dire par une présidente d’association que mettre une limitation générale à 80km/h épargnerait 400 vies par an, cela me fait douter du bon sens de la personne.
                 Elle se base sur une formule mathématique, établie par un hurluberlu, entre vitesse et nombre de morts, qui mélange toutes les données statistiques.
                 On peut estimer (avec difficulté) la probabilité de mort dans un véhicule, selon la vitesse et l’endroit de l’impact au moment du choc, mais extrapoler cela aux accidents est absurde.
                 D’abord dans beaucoup de cas on ne connaît même pas la vitesse du véhicule avant accident, ni sa vitesse résiduelle après freinage. Il y a une différence énorme de précision entre les paramètres d’un choc dans un labo d’essais et ceux d’un accident réel.

                 Je n’ai jamais vu non plus de statistiques indiquant si ceux qui avaient eu un accident grave avaient l’habitude de dépasser les limites de vitesse ou s’ils roulaient trop vite exceptionnellement.
                 Je pense qu’un panneau limite quelqu’il soit n’empêchera pas certains de rouler plus vite. Mais je pense aussi qu’une personne qui n’a pas l’habitude de rouler vite a plus de chance d’accident à vitesse élevée qu’un conducteur qui en a davantage l’habitude.

                 Il y a beaucoup d’endroits où il n’y a guère de danger à rouler vite. Un bon conducteur est celui qui mesure la vitesse dangereuse à un endroit et un moment donné.
                 Il m’est souvent arrivé de rouler à 70 km/h sur une autoroute par une pluie battante qui limitait considérablement la visibilité, et de voir des gens continuer à rouler à 110 km/h (donc à la limite théoriquement autorisée), et qui à mon avis, risquaient l’accident. Les limitations systématiques de vitesse ont enlevé ce bon sens aux conducteurs.
                 Un autre aspect m’interpelle : les accidents avec les poids lourds sont catastrophiques; et ils n’ont le plus souvent aucun lien avec la vitesse. Leur masse et les incendies qu’ils déclenchent en écrasant les réservoirs d’essence sont des plus graves.

                 Et par ailleurs, on parle beaucoup moins de ce qu’on pourrait faire pour qu’il y ait moins de morts du fait de cancers, de maladies de cœur, de la grippe (18 000 morts il y a 2 ans) ou des accidents domestiques (plus de 20 000 morts par an) alors que les morts sur la route sont de l'ordre de 3600.

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Cette votation est initiée en Suisse par la communauté Hornkuh (en français vaches à cornes). Elle milite pour le retour des vaches à cornes dans les exploitations helvètes. 

    Le grand débat populaire ?

     

              L'organisation d'un grand débat, d'un grande consultation citoyenne est la grande réponse d'Emmanuel Macron à la contestation des gilets jaunes.Il entend donner la parole aux Français sur un certain nombre de sujets, considérant que le temps du dialogue est désormais venu.
              Officiellement ce grand débat est pour aujourd’hui 15 janvier, mais personne ne sait vraiment comment il va se dérouler.
              En fait c’est la grande pagaille et cela n’est pas étonnant. Quand en entreprise, le patron veut lancer une consultation, c’est une opération que l’on prépare soigneusement des mois à l’avance, On dialogue avec les représentants du personnel (qui ont horreur d’un débat qui les court-circuite). On prépare et informe le personnel sur les sujets à discuter et les limites de la discussion (sinon cela part dans tous les sens), et on essaie de les instruire quant au dossier, à ses impératifs techniques et financiers et à ses conséquences. Pour répondre à des questions, il faut un minimum de connaissance du dossier.
              Et surtout si on lance une telle opération, il faut être sûr ensuite de pouvoir prendre un minimum de mesures qui réponde aux aspirations qui vont se manifester.     

              Au niveau d'une nation,c’est bien plus compliqué que dans une entreprise. Les sujets sont très généraux, très complexes, les personnes mal informées et, pour répondre aux questions posées par M. Macron dans sa lettre, il faudrait être un spécialiste de ces problèmes
              Par ailleurs, la diversité des conditions personnelles va amener une pléiade de réponses différentes, correspondant souvent aux intérêts et situations de chaque intervenant, et la synthèse sera hasardeuse.
              De plus comment être sûr que le débat n’est pas faussé par des groupes particuliers, par ceux qui hurlent le plus fort, ou ceux qui savent parler et que les réponses soient effectivement celles d’une majorité de personnes.
             Comment faire des statistiques dans de telles conditions? 

              A mon avis, l’opération actuelle est improvisée et on va à la catastrophe.
              J’ai lu soigneusement, dimanche soir, la « lettre aux français » d’Emamnuel Macron,
             J’attends aussi des précisions sur la « plate-forme en ligne » et la façon de s’en servir et ce qui va se passer au niveau de ma commune (pour le moment silence radio).
             Je comprends d’ailleurs qu’un maire ne soit guère enclin à mettre en place des moyens et donc des frais, pour une opération dont on ne sait pas à quoi elle va servir.

              M. Macron pose des question assez précises dans sa lettre, mais elles sont du niveau d'un gouvernement et pas du commun des mortels qui ne connaissent ni le dossier correspondant, ni les conséquences de leurs réponses. Je vais prendre quelques exemples ci-après

              Que risque t’on de récolter :
                      - d’une part des revendications multiples sur tous les problèmes personnels de chaque individu qui apparaissent dans les cahiers de doléances (alors que l’on cherche des solutions pour la collectivité).
                     - les revendications qu’on connaît déjà au plan financier, car ce sont celles des personnes pauvres et défavorisés, face aux ponts d’or qu’on a fait aux très riches : augmentation du SMIC, revalorisation des retraites au niveau de l’inflation, construction de milliers d’HLM, suppression de l’impôt sur la fortune et du plafonnement des taxes sur les intérêts, la taxation des multinationales…. même si M. Macron a dit par avance qu'il n'en tiendrait pas compte.
              J'ai trouvé sur internet une "lettre au président qui exprime très justement ces revendications : https://www.mesopinions.com/petition/politique/lettre-ouverte-president-republique-emmanuel-macron/53626

                      - le référendum d’initiative citoyenne.
               Qu ‘est ce ? : « La création d’un site internet lisible et efficace, encadré par un organisme indépendant de contrôle, où les gens pourront faire une proposition de loi. Si cette proposition de loi obtient 700 000 signatures alors cette proposition de loi devra être discutée, complétée, amendée par l’Assemblée nationale qui aura l’obligation (un an jour pour jour après l’obtention des 700 000 signatures), de la soumettre au vote de l’intégralité des Français. »
              Il faudrait d’abord préciser quelles sont les lois qui pourraient être proposées. Si l’on propose d’utiliser ce mécanisme pour « supprimer une loi injuste » et « révoquer le mandat d’un représentant », c’est tout à fait contraire au fonctionnement actuel de la démocratie représentative et au droit constitutionnel.

              A la différence des systèmes existant actuellement en France, et que presque personne ne connait, ni le gouvernement ni les députés ou sénateurs ne seraient associés au lancement de ce référendum, et le nombre de signatures à obtenir serait sensiblement moins élevé.
              Et comment s’assurer sur un site de l’identité des votants, et d’éliminer les doubles votes. Et que feront les gens qui ne sont pas habitués à internet ?

              Et sur les questions que pose M. Macron (une trentaine) ?

    "Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ? Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ?
    Nous ne pouvons, quoi qu’il en soit, poursuivre les baisses d’impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique.
    Quelles sont les économies qui vous semblent prioritaires à faire ? Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité ? A l’inverse, voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ?"

              Comment répondre à la première question sans aucun renseignement sur le dossier ?Chacun va demander à baisser ses impôts personnels !
              On doit baisser les dépenses publiques, mais on peut aussi trouver d'autres rentrées d'argent, mais cela  a été exclu du débat !
              Et on déplore plutôt la diminution des services publics, surtout en campagne; alors certes il faut les réformer pour les rendre plus efficaces, mais les besoins existent et pas nouveaux, mais résultant de suppressions : poser la question ainsi, c'est de la provocation ou une ignorance totale de la réalité.

    "Comment mieux organiser notre pacte social ? Quels objectifs définir en priorité ?"

              Comment faire des proposition concrètes à une question aussi générale et d'un niveau aussi élevé. Sait on seulement de façon précise ce qu'est notre pacte social ?

    "Le deuxième sujet sur lequel nous devons prendre des décisions, c’est l’organisation de l’Etat et des collectivités publiques. 
    Y a-t-il trop d’échelons administratifs ou de niveaux de collectivités locales ?

    Comment voudriez-vous que l’Etat soit organisé et comment peut-il améliorer son action ? Faut-il revoir le fonctionnement de l’administration et comment ?" 

              Comment voulez vous faire des propositions concrètes alors qu'on ne connaît pas suffisamment le fonctionnement des services de l'Etat, pour savoir quelles seraient les conséquences des propositions que l'on ferait. La majorité des réponses sera donc divergente et sans fondement sérieux. M Macron pourra ainsi choisir les réponses qui lui plaisent, faites par des personnes aux ordres.

    "Comment finance-t-on la transition écologique : par l’impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ?
    Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier ?"

              Le dossier du climat est extrêmement complexe sur le plan technique et financier, tellement complexe que les gouvernements successifs le traitent en dépit du bon sens. Alors comment voulez vous que chacun puisse répondre à ces questions, à son niveau.

    "Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques?
    Faut-il, et dans quelles proportions, limiter le nombre de parlementaires ou autres catégories d’élus Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil Economique, Social et Environnemental  doivent-ils jouer pour représenter nos territoires et la société civile ? Faut-il les transformer et comment ?"

              Comment voulez vous qu'on réponde à de telles questions, sans aucune connaissance en droit constitutionnel et sans avoir aucune idée des conséquences des propositions que l'on fera.

    "En matière d’immigration, une fois nos obligations d’asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ? Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?"

              Quels chiffres proposer sans aucune idée des problèmes concrets et financiers (voire internationaux) posés par cette question.?

    " La question de la biodiversité se pose aussi à nous tous.
    Comment devons-nous garantir scientifiquement les choix que nous devons faire à cet égard ? Comment faire partager ces choix à l’échelon européen et international pour que nos producteurs ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers ? "

              Bien sûr les agriculteurs peuvent faire part de leurs difficultés, mais pour savoir comment faire au niveau européen, il faudrait être le ministre des affaires étrangères! Quant à la biodiversité, il faut le demander aux scientifiques compétents et pas à ceux qui ne connaissent pas la biologie végétale et animale.

              Et je n'ai pris que quelques exemples ! Je crains qu'avec ce niveau de questions, les personnes peu instruites et les jeunes qui n'ont pas encore d'expérience, soient peu tentés d'essayer de répondre. La représentativité sera faussée, ce qui est anormal, car ce sont eux qui souffrent le plus, avec les chômeurs, de la situation actuelle et mériteraient le plus de profiter de certaines réformes.

               Alors je me pose une question : M Macron est il utopique, naïf et dépourvu de bon sens au point de croire que nous pouvons donner des réponses valables à ses questions de conduite de la Nation. Cela m'étonne.
             Ou bien sait il que les réponses qu'il aura, seront des réponses peu pertinentes par méconnaissance des dossiers, et il pourra alors appliquer les solutions qu'il veut, en faisant croire qu'elles ont été proposées par le peuple, alors qu'elles auront été données par des personnes auxquelles on aura soufflé les réponses correspondantes.

             J'ai vraiment l'impression qu'on nous prend pour des imbéciles !
             Raison de plus pour participer à cette consultation, et j'attends avec impatience de savoir comment je pourrai le faire.

              
              
    Le grand débat populaire ?

     

    Le grand débat populaire ?

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  

    Ce que je pense aujourd'hui du mouvement des gilets jaunes.

               Je suis perplexe face au mouvement des gilets jaunes et je ne comprends plus la situation actuelle.

                A l’origine j’étais d’accord avec leurs revendications. Ils ont obtenu une partie financière, un peu bancale et je comprends qu’ils soient en partie déçus. En fait le gouvernement a choisi d’augmenter la prime d’activité au lieu du SMIC pour éviter la répercussion sur toute l’échelle de salaires et pour ne pas handicaper les entreprises.
               Mais il faut être conscient que tout effort financier de l’Etat ne peut venir que de fonds publics, c’est à dire les impôts des particuliers, ceux des entreprises et la TVA. Donc ce n’est pas extensible et les dépenses supplémentaires sont limitées. Par ailleurs il faut aussi se rendre compte que tout blocage de l’économie diminue les rentrées d’argent et donc la distribution possible (et accroit le chômage).
               Certes je pense que M. Macron a eu tort de ne pas rétablir l’impôt sur la fortune car c’est emblématique, et je ne crois pas, contrairement à ce que dit le gouvernement, que cela ait beaucoup favorisé l’industrie par investissements (et cela n’a pas fait baisser le chômage), et par contre les dons aux associations (qui sont déductibles en partie des impôts), ont baissé de 30%. Mais cela n’aurait rapporté que 4 milliards et donc cela ne financerait même pas les mesures actuelles. Ce serait normal et juste d’imposer plus les riches, mais l’inconvénient est qu’ils sont peu nombreux et donc cela ne fait pas rentrer autant d’argent qu’on croit.

               Par contre les revendications des gilets jaunes se sont multipliées et je ne suis plus d’accord avec certaines :
                          - demander l’avis de chacun sur les lois n’est pas viable. Une loi est complexe, dans un langage juridique qu’il faut connaître, et c’est un dossier important, avec tous les antécédents et les conséquences. Des arrêtés d’application les complètent. C’est une affaire de spécialistes et l’avis de la plupart des gens ne sera fondé que sur des impressions sentimentales non objectives ou des intérêts personnels.
                           - plus généralement les « référendums d’initiative citoyenne » répétés sont tout aussi irréalistes. On pose des questions simples sur des problèmes très complexes et donc, en admettant qu’on ait compris le sens de la question, on ne mesure pas la portée de la réponse et on ne connait pas le dossier. Distribuer 20 millions de dossiers serait un travail et d’un coût prohibitifs et je crois que la plupart des gens ne le liraient même pas et que le taux d’abstention serait élevé.
                          Il n’y a pas de solution simple aux problèmes politiques complexes, et même les questions simples et pratiques sont difficiles à traiter par référendum, car les réponses ont aussi des conséquences. Un exemple est la revendication de suppression des radars sur la route. Les accidents de la route augmenteraient certainement.
                           - quant à révoquer des députés, il y a des élections pour cela et le faire par référendum en dehors des élections est contraire à la démocratie (c’est comme cela que les dictatures s’installent).
                           - de nombreuses revendications sont certes souhaitables; mais impossibles à court terme techniquement, comme le suppression des bouteilles plastiques, l’interdiction de tous les pesticides et produits chimiques en agriculture, la réalisation de 5 millions d’HLM, la limitation de la durée des procédures de justice.... 
                           - d’autres montrent une méconnaissance totale de l’économie et des finances, comme l’annulation de la dette (ce n’est pas l’Etat qui a prêté de l’argent, mais il l’a emprunté à des prêteurs), la limitation à 25% des prélèvements sur les citoyens, alors qu’on propose d’énormes dépenses, l’embauche massive de fonctionnaires (comment les payer ?). Certaines sont contradictoires : diminuer la taille des banques ne les protège pas mais les fragilise, battre monnaie en crée pas de l’argent (ce sont les citoyens qui paient ensuite par l’augmentation de l’inflation), récupérer les « bien publics confiés au privé (avec quel argent ?), casser les monopoles (ils sont internationaux et peu sont français et les casser ruinerait encore plus notre économie (SNCF, la Poste, EDF, Airbus, etc.. ).
                          - certaines revendications sont issues des partis politiques d’extrême droite comme le frexit ou les demandes concernant l’Afrique et l’immigration.
                          - certaines de ces revendications montrent que l’on ne se rend pas compte de l’ampleur et de la difficulté du problème qui est mondial : casser les médias, (mais ce sont eux qui font connaître les gilets jaunes !), réindustrialisation de la France.
                          - certaines enfin sont absurdes et contradictoires : « interdire à l’Etat de s’ingérer dans l’enseignement, l’éducation, la santé, la famille »  : alors ce seront les organismes religieux, le secteur privé, les sectes, les partis politiques, les syndicats ou la mafia qui s’en occuperont : c'est justement ce qu'on veut éviter et c'est pour cela que ce sont les tâches régaliennes de l’Etat.
                         - et pas un mot sur le changement climatique, cela aussi c'est irresponsable.

               Et surtout je ne suis plus d’accord avec les méthodes des gilets jaunes; je comprends très bien qu’ils aient trouvé une convivialité nouvelle sur les ronds points, et qu’ils veuillent continuer à s’y réunir, mais retarder le passage des camions et des gens qui vont travailler est catastrophique pour l’économie (les conséquences des 5 dernières semaines sont évaluées à 4,5 milliards d'euros, autant que les recettes de l'iSF).
               S’entêter à vouloir manifester dans les grandes villes le samedi est irresponsable, quand on voit le coût des destructions qui en résultent. Ils auraient dû se contenter de faire comme le soir du 31 sur les Champs Elysées.
               Finalement le mouvement des gilets jaunes, certes, part d’une bonne intention, mais il est quand même en partie responsable de 8 morts et de nombreux blessés. Mais personne ne s’en soucie !

               Je pense certes que le gouvernement est responsable lui aussi par son atermoiement, mais aussi que les gilets jaunes auraient dû depuis longtemps changer de méthodes et notamment faire planer sur le gouvernement le spectre des élections européennes, mais sans vouloir monter une « liste gilets jaunes », car le gouvernement en serait content : elle prend davantage de voix à’extrême droite et l’extrême gauche qu’à la majorité. Menacer d’une campagne anti-LRM sur les réseaux sociaux aurait été beaucoup plus bénéfique pour tous que de ralentir l’économie et créer de nombreux dommages matériels et corporels.

               Quant à la grande consultation qui va s’ouvrir début 2019, pour rien au monde je ne voudrais être chargé de l’organiser. même si l’idée de le faire au niveau des communes par l’intermédiaire des maires est bonne.
               Comment orienter les débats (sinon c’est l’anarchie et cela part dans tous les sens), comment faire en sorte que les gens se rendent comptent des problèmes et des solution possibles réellement (et non utopiques comme la « charte des gilets jaunes »).?
               Je crains que seuls quelques uns y participent, les forts en gueule, ceux qui veulent mettre la pagaille, les utopistes loins des réalités, et que ceux qui ont les pieds sur terre, pris par leur vie et leur travail, ne puissent y participer.
               Je me demande bien, moi même comment y participer.

    Ce que je pense aujourd'hui du mouvement des gilets jaunes.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Macron ne sait pas comprendre le peuple ni s'adresser à lui.

              Je suis de plus en plus étonné par le manque de bon sens de l’équipe gouvernementale.

              Personnellement, j’ai voté pour Macron à la présidentielle, mais cela ne veut pas dire que j’approuvais toutes ses réformes. Je trouvais seulement son programme moins mauvais que celui de Marine Le Pen.
              Je pense que beaucoup de français sont dans ce cas.
              Ce qui est anormal, c’est que Macron croit, parce qu’il a été largement élu, que tous sont d’accord avec ses réformes et qu’il doit les mener envers et contre tous, sans consulter, sans rien changer, même lorsque, à coup sûr l’opinion est choquée et largement contre. Il croit qu’il détient la vérité et la science infuse, et me fait penser à un PDG un peu bizarre que j’ai connu, et qui croyait avoir reçu une mission divine !

               Il est certain que le rôle d’un président est, comme un chef d’entreprise, de prévoir et préparer l’avenir. C’est aussi le rôle des ministres dans leur domaine de responsabilité.
              Mais l’avenir ce n’est pas la vie de tous les jours, et la majorité des français est confrontés à résoudre les problèmes quotidiens à court terme, notamment financiers.
               Travailler dans le long terme fait que les conséquences sont aussi relativement éloignées, mais il ne faut pas pour autant négliger les résultats, dans des échéances plus brèves, et si ces résultats sont mauvais, il faut reconnaître ses erreurs et changer ses objectifs et la façon de les atteindre.

               Pour justifier les cadeaux très importants faits aux riches et même plus exactement aux très riches (4,5 milliards pour tout au plus 500 000 foyerset pour les 5000 personnes les plus riches, le gain d’impôt annuel est de l’ordre de 250 000 euros!), Macron nous a dit que le fait que les riches recevait de l’argent les ferait investir dans l’économie et réduire le chômage, or le chômage n’e guère diminué.
              Certes il fallait redonner de la compétitivité aux entreprises et leurs charges ont été nettement allégées, notamment l’impôt sur les bénéfices. Mais cela n’a pas entraîné d’embauches massives et les délocalisations ont continué.
              Alors dans le court terme le travail quotidien des français est toujours aléatoire, surtout pour ceux qui n’ont pas fait d’études.
              Finalement fait payer l’enrichissement des riches par les pauvres et les classes moyennes en les assommant sous des taxes diverses.

              Par ailleurs la croissance est en augmentation très faible, bien moins que prévu. Cela n’a rien d’étonnant. En France la croissance, contrairement à l’Allemagne, est surtout supportée par les achats des ménages et leur pouvoir d’achat n’a guère augmenté, voire a baissé depuis 10 ans.
              Les retraités n’ont pas vu leur retraite augmenter alors que l’on prélève 1,7 % de CSG en plus sur leurs retraites. De plus Macron les a presque traités de flemmards, alors que certains d’entre eux sont obligés de travailler pour boucler leur fin de mois et que beaucoup ont des activités bénévoles utiles à la communauté .
               Certes ceux qui travaillent ont eu une baisse de charges qui a compensé l’augmentation de CSG, mais la suppression de la taxe d’habitation a été plus faible que prévu, et les communes,, devant les diminutions de recettes, ont augmenté cette taxe pour ceux qui la paient encore et ont augmenté par ailleurs la taxe foncière.
              Tout ce qui est énergie a fortement augmenté : gaz, électricité, fioul, carburants, ce qui pèse lourd sur les bourses, car ce sont des dépenses incompressibles ou presque.
              La demi-part dont bénéficiant veufs et veuves, du fait que le décès du conjoint ne diminuait pas les charges fixes, a été supprimée, ce qui est un scandale quand on pense aux veuves avec une faible retraite, et l’on veut maintenant diminuer la pension de réversion.
               Alors que le gouvernement ne se rende pas compte que la population a de plus en plus de mal à vivre, est un manque de bon sens et d’intelligence. L’intelligence n’est pas qu’une affaire de QI, il faut en outre avoir du réalisme et un minimum d’empathie.

              Il ne faut donc pas s’étonner du mouvement des gilets jaunes. Je suis d’accord avec leurs raisons, même si je désapprouve les blocages de l’économie et des commerces, ou des personnes qui vont travailler, et je regrette le manque de responsabilité avec lequel les manifestations sont organisées, ce qui conduit d’une part à des blessés, voire des morts, et aux dégâts effectués par des casseurs et des extrémistes.

              On aurait pu penser que le gouvernement aurait compris la situation, comme certains soutiens, telle Ségolène Royale, qui conseillait de renoncer à la hausse des taxes des carburants.(elle est au moins réaliste et a été ministre de l’écologie !).
              Beaucoup de français espéraient que le discours de Macron répondrait à leurs problèmes à court terme.
              En fait Macron a répondu par des vues à long terme sur la transition énergétique, alors que le problème qui est posé par les français est à très court terme.
               La concertation qu’il propose est une vue de politicien, qui mettra des mois à aboutir, et ce n’est pas sûr qu’elle serve à quelque chose, mais surement pas aux problèmes financiers à court terme que rencontrent la population dans sa vie de tous les jours. La seule chose de positive est une certaine relation entre le prix du pétrole et celui des carburants, mais elle est vague et sans définition réaliste pratique.
               Et l’annonce de la fermeture de centrales nucléaire est la pire ânerie au plan transition écologique. Le nucléaire est la seule énergie écologique et renouvelable qui produise de l’énergie permanente en quantité suffisante sans émettre de CO2.
              Les énergies dites renouvelables sont en fait intermittentes, avec des rendement faibles, qui ne se stockent pas, et qui ne permettront pas de produire suffisamment d’énergie. Certes il faut essayer de les améliorer, mais croire que cela va remplacer le nucléaire est faire preuve de naïveté, de manque de réalisme et de culture technique.
              Je referai un article à ce sujet.

              Bref je comprends que les gilets jaunes, déçus, aient trouvé stupide le discours de Macron. C’est un entêté et un orgueilleux qui ne sait pas reconnaître ses erreurs.
               Le problème c’est que les gilets jaunes risquent de continuer leurs blocages qui mettent en péril l’économie et aggraveront ainsi encore la situation. C’est un dialogue de sourds où chacun va vers une solution « perdant-perdant », dont les français vont faire les frais, et principalement les plus pauvres.

    Partager via Gmail

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique