•      La production de l’énergie produite par les courants en milieu marin, est suffisamment importante pour être traitée de façon spécifique.
        Comme l'éolien, l'énergie des courants de marée est intermittente avec des variations d'intensité liées au cycle de la marée (le courant est faible quand la mer est étale, soit quatre fois par 24 heures) et de son coefficient. Mais cette force du courant n'est pas dépendante de la météo mais de la lune : on peut donc faire des prévisions des années à l'avance et estimer avec précision la production d’électricité.
        C'est un domaine qui paraît prometteur puisque l'on estimait que, pour s'en tenir aux seules hydroliennes, la puissance installée dans le monde serait de l'ordre de 2-3 gigawatts en 2020 et entre 20 et 30 gigawatts en 2030.
        Pour notre seul pays, le potentiel d'exploitation était estimé à 2,5 gigawatts (c'est le second en Europe, après celui des îles Britanniques), correspondant à un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros en 2020 et de 10 milliards d'euros en 2030.
        Le développement de ces technologies était prévu en trois étapes avec des enjeux différents.
        Le premier enjeu est d'ordre purement technologique, pour faire des démonstrations à l'échelle unitaire. Il est actuellement réalisé dans la firme française DCNS, devenue Naval-Groupen 2017, et ses filiales.
        Le deuxième enjeu est industriel, celui de la ferme pilote, pour faire marcher plusieurs machines ensemble avec un coût de l'énergie pertinent et un développement commercial.

        Naval-Group voulaitt faire de Cherbourg, où le groupe naval construit des sous-marins, son site de fabrication d'hydroliennes. Situé à quelques encablures du Raz Blanchard, c'est l'un des plus gros gisements mondiaux de courants de marée.
        Il s’agirait, à terme, de produire à Cherbourg 100 hydroliennes par an, (donc une tous les deux jours) une machine de la taille d'un immeuble de 7 étages.
        Cherbourg est un établissement où sont produits depuis plus de cent ans, les sous-marins et il est donc habitué aux études de grosse mécanique, de moteurs et de production de courants électriques.
        Le projet serait de construire un millier d’hydroliennes de 2,5 MW, dans le Raz Blanchard, soit au total 2,5 GW (2,5 Gw est équivalent à 1,5 centrale nucléaire).
        Situé entre La Hague et l'île anglo-normande d'Aurigny (Alderney pour les Anglais), ce passage d'une quinzaine de kilomètres est l'un des sites côtiers français où les courants de marées sont les plus forts, et le "troisième gisement mondial", après la baie de Fundy à l'est du Canada et un site au nord de l'Ecosse.
        L'autre atout de ce site est sa proximité avec la centrale nucléaire de Flamanville : les hydroliennes pourront en effet être "branchées" sur le réseau électrique de la centrale, moyennant sa "mise à niveau" par EdF pour le rendre capable de recevoir l'énergie supplémentaire.

      La filiale Openhydro achetée par  DCNS a mis au point une turbine sous-marine, à axe horizontal avec génératrice périphérique à aimants permanents, complètement intégrée dans la carène qui supporte l’hélice. La machine est fixée sur un tripode métallique par 30 mètres de fond. L’arrimage au sol est en effet un problème difficile. La hauteur totale est de 21 mètres au dessus du fond et le poids de la machine est d’environ 700 tonnes.
        La turbine fait 16 mètres de diamètre. Son centre ouvert laisse un passage à la faune marine. La turbine est réversible, pour s’adapter au changement de sens du courant.
        La roue, constituée de pales fixes et bi-directionnelles, est en fibre de verre et présente la particularité d'être évidée en son centre, permettant ainsi le passage des poissons et mammifères marins dans un un orifice de 3 mètres de diamètre. Le maintien et le guidage de l'ensemble roue / rotor dans son logement sont assurés par des paliers pour les faibles vitesses puis par la création d'un film d'eau à vitesse nominale.
        Openhydro a déjà réalisé en 2011 une turbine expérimentale pilote pour l’EDF, de 0.5 MW, à Paimpol-Bréhat, qui fonctionne depuis 2011. Deux nouvelles turbines de 16mètres de 2,5 Mw ont été testées, raccordées au réseau, pour pouvoir démontrer la fiabilité à long terme d’une technologie totalement innovante en situation réelle. Cette phase pilote devait permettre le déploiement à partir de 2016 de fermes pré-commerciales et le développement d’une filière industrielle de l’hydrolien en France.

    Le scandale ds hydroliennes françaises


         Openhydro a expérimenté depuis 2011une ferme expérimentale au large de Paimpol. Les essais ont été terminés en novembre 2017; (voir photo ci-dessous). La plusgrande difficultérencontrée est un problème de corrosion.

    Le scandale ds hydroliennes françaises

        Openhydro a également été sélectionnée par le Ministère de l’Energie de Nouvelle-Ecosse, au Canada, pour la réalisation d’une ferme pilote d’hydroliennes sur le site expérimental du Centre de recherche FORCE (Fundy Ocean Research Centre for Energy).
        Cette expérimentation en Baie de Fundy doit permettre de valider la technologie utilisée afin de lancer la phase industrielle du projet dans le Raz-Blanchard, au large de Cherbourg,  Ce parc prévoit l'immersion à une trentaine de mètres de profondeur de sept hydroliennes de 16 mètres de diamètres. Implanté à 3,5 kilomètres de Goury, ce parc doit occuper une surface de 28 hectares. Estimé à environ 112 millions d'euros, dont environ 50 millions d'euros de subventions, ce parc doit avoir une puissance de 14 MW soit l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 10 000 à 13 000 personnes.
         Une première hydrolienne a été immergée en 2016 dans la baie de Lundy. Cette immense turbine de 1 000 tonnes et 16 mètres de diamètres doit produire  2 mégawatts. Elle a été connectée avec succès en 2018 au réseau électrique.
        La réalisation de telles installations est complexe, car à coté des matériels eux mêmes, il faut faire de nombreuses études d’interférence avec le courant pour optimiser le rendement des machines.

         Devant ces résultats positifs, Openhydro a construit la première usine d’assemblage d’hydroliennes au monde qui a été inaugurée jeudi 14 juin 2018 à Cherbourg. Un site de 5500 m² implanté sur un terrain de 5 ha et disposant d’un accès direct aux quais du port,
        Dimensionné pour une production de 25 machines par an, le site peut accueillir en parallèle jusqu’à 8 hydroliennes de 16 mètres de diamètre et de 300 tonnes chacune à différents stades d’assemblage. Il devait procéder à l'assemblage deux hydroliennes commandées par le Japon et le Canada ainsi que les 7 hydroliennes destinées au projet Normandie Hydro, qui prévoit, au profit d'EDF, la réalisation sur le site du Raz Blanchard, zone géographique bénéficie des courants de marées parmi les plus importants au monde, de 7 hydroliennes de 2MW chacune.

       Chose inconcevable, un mois après cette inauguration, la construction des hydroliennes n'est plus financée et Openhydro est mise en liquidation, et l'usine sera utilisée à d'autres fins. Alors que la Commission européenne avait donné son accord pour que la ferme pilote "Normandie Hydro" puisse bénéficier des subventions de l'Etat français, celui-ci ne veut plus accorder de subvention et Naval-Group, ne pouvant supporter seule les coûts correspondants, arrête ces efforts dans ce domaine (c'est en fait une décision de l'Etat, qui détient 60% du capital de Naval-Group).
        Le motif invoqué est que le coût du MWh est trop élevé et que de ce fait les perspectives de construction d'un nombre suffisant d'hydroliennes ne sont pas suffisantes.
        C'est une décision scandaleuse, que dénonce d'ailleurs Hervé Morin, le président de Région. Ce n'est pas parce que le ministère du budget et parce que les technocrates qui ont la main sur le pays aujourd'hui, expliquent que cela coûte trop cher dans un premier temps, qu'on doit renoncer à une filière industrielle qui a un potentiel gigantesque à l'horizon de dix ans.
        En effet les hydroliennes pouvaient peu à peu baisser de coût et de plus petites hydoliennes installées dans le lit de fleuves et rivières, ce qui permettrait de fournir en électricité de nombreuses villes.
        C'est une décision irresponsable de ne pas le soutenir, alors que la France possédait une avance technique certaine et un atout industriel dans ce domaine. Cela ressemble à la décision catastrophique d'avoir arrêté, en juin 1997 le réacteur surgénérateur SuperPhénix, qui a ruiné toute notre avance de dix ans en matière de réacteur de quatrième génération.
       Et cela d'autant plus que le gouvernement a consenti sur les éoliennes terrestres des coûts anormaux du MWh, qui ne profitent qu'à des financiers et des constructeurs étrangers, sans avoir développé d'industrie française dans ce domaine.
      Une formation technique serait nécessaire à l'ENA, qui est le berceau de nos politiques de nos dirigeants, qui ne sont capables que de penser finances à court terme, et de favoriser ceux qui veulent gagner beaucoup d'argent, mis sont incapables de construire un avenir technique industriel en France.
      

     

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  •      Après mon article sur les éoliennes, terrestres ou marines, je voudrais parler des énergies marines en général, et surtout les hydroliennes et des études faites par des sociétés françaises dans ce domaine..
        Les journalistes ne font guère mention que de l’éolien situé en mer sur des plateformes ancrées ou flottantes. (éolien offshore).
        Ils ne parlent plus de l’énergie marémotrice, due aux mouvements de flux et de reflux des marées, et de la centrale de la Rance. C’est une technique mature, mais qui ne semble pas avoir un grand avenir, car elle est d’un coût efficacité élevé et peu de sites naturels sont susceptibles de l’utiliser.
        Ils s’intéressent peu aux autres techniques :
                - l’énergie hydrolienne, exploitant les courants marins;
                - l’énergie houlomotrice, produite par le mouvement des vagues;
                - l’énergie thermique des mers, exploitant les gradients de température entre les eaux de surface et les eaux profondes;
                - l’énergie osmotique, basée sur les différences de salinité des eaux douces et salées, qui en est au stade recherche et ne sera donc utilisable qu’à long terme.
        Une nouvelle industrie va naître d'ici à quelques années. Le stade de la commercialisation était prévu entre 2018 et 2020.
        La France est le seul pays avec les États-Unis à être présent dans tous les segments; elle était l'actuel leader mondial, avec plus de 500 millions d'euros d'investissement par an.
        Les énergies marines renouvelables pourraient ainsi permettre de créer 80 000 emplois directs et indirects en 2030.
        Mais, on le verra dans le prochain article, notre gouvernement actuel a gâché cette avance que nous avions chèrement acquise, comme un gouvernement socialiste avait détruit l'avance que nous avions en matière de réacteur surgénérateur, en abandonnant en 1997, les études de Superphenix à Marcoule.

        La France dispose d'avantages certains dans ce domaine avec ses façades atlantique et méditerranéenne, et a fait des efforts importants, principalement grâce à la DCNS, sous l'égide d'un de ses directeurs, Frédéric Le Lidec.
        La Direction des Constructions Navale (DCN) était un organisme industriel d’Etat, chargé de l’étude, la construction et l’entretien des navires militaires de la Marine, française, et outre un service Technique et le Bassin des Carènes, en région parisienne, l’établissement d’Indret spécialiste des chaufferies marines, notamment nucléaires, et la forge à canons de marine de Ruelle, comprenait surtout quatre « arsenaux » à Toulon, Brest, Cherbourg et Lorient, créés par Richelieu en 1631, puis Colbert sous Louis XIV.. Elle exportait aussi certains de ses navires.
        En 2001, la DCN change de statut pour se transformer en société de droit privé à capitaux publics, (l’Etat en possède 64%, l’autre principal actionnaire étant Thalès), et en 2007 devient DCNS, qui n'est plus qu’un sigle. Elle emploie 13 650 collaborateurs et a un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros.
       Le 28 juin 2017, DCNS change de nom et devient "Naval Group", pour le 400e anniversaire de l'entreprise
      Naval Group a actuellement une filiale "Energie et infrastructures Marines, dirigée par Thierry Kalanquin, et a acheté la société irlandaise Openhydro, spécialisée dans les hydroliennes.

        Il y a, d’un point de vue technologique et industriel, de grandes synergies entre ce domaine et le naval de défense, métier historique de DCNS. Les savoir-faire du groupe, ses moyens industriels et son expertise permettent à Naval Group de jouer un rôle moteur sur l’ensemble du cycle de réalisation de ces nouveaux systèmes, depuis la conception jusqu’à la construction et la maintenance. La société avait l’ambition de réaliser un tiers de son chiffre d’affaires à terme de la décennie, dans le secteur des énergies marines.
               
        Naval Group a investi dans quatre des principales technologies d’énergies marines renouvelables 

                  - l’énergie du vent en mer, captée à l’aide d’éoliennes flottantes installées au large.
        En décembre 2013, le gouvernement français a lancé une demande d’information en vue d’exploiter le potentiel français de l’éolien flottant en mer, en vue de la réalisation de fermes pilotes en 2018, puis de fermes commerciales à partir de 2020.
        Le projet de ferme pilote au large de Groix, comportant 4 éoliennes flottantes de 6 MW, est porté par la société Eolfi Offshore France, maître d’ouvrage, qui a fédéré autour d’elle un ensemble de partenaires :
            - DCNS, maître d’œuvre de l’installation en mer, de la réalisation et de la connexion du flotteur,
            - Vinci, partenaire industriel pour la réalisation du flotteur;
            - General Electric, fournisseur de la turbine éolienne Haliade, déjà utilisée dans l’éolien offshore posé,
            - VALEMO, en charge de l’exploitation et de la supervision de la maintenance de la ferme pilote

        Toutefois une telle éolienne est une source variable en fonction du vent et non prédictible et a donc les mêmes inconvénients que l’éolien terrestre, mais avec des vents plus forts et plus réguliers.
        Outre la résistance mécanique en mer, la variation de la position de l’éolienne par rapport à la verticale est une des difficulté rencontrées. Les éoliennes actuelles admettent environ 10 degrés d’inclinaison.
        Contrairement aux éoliennes en mer classiques, fixées sur fondation au plancher marin, les éoliennes flottantes sont maintenues grâce à un système d’ancrage à câbles.
    et peuvent être construites sur des fonds marins jusqu’à 200 mètres (contre 40 pour les éoliennes offshore fixes).
        Le problème reste une question de coût de l’investissement et donc du kwh produit, qui est actuellement le triple du coût de l’éolien terrestre.

    La France et les énergies marines



                  - l’énergie des vagues, dont le principe est de récupérer l’énergie de la houle.        
        La France est également bien placée pour l'houlomoteur, avec 2 projets parmi les 10 premiers.
        DCNS évalue actuellement plusieurs technologies houlomotrices en collaboration avec la firme finlandaise Fortum, et contribue actuellement au déploiement, à La Réunion, du projet « Houles australes », permettant de tester une technologie de la société australienne Carnegie. C’est aussi une source variable dans le temps, tributaire de la météo.
        En collaboration avec Fortum (équivalent en Finlande d'EDF) et AW-Energy (start-up finlandaise aussi)  développent un démonstrateur de ferme houlomotrice de trois machines pour une puissance de 1,5MW. Il s’agit d’installer trois panneaux de 20m de large à même le fond qui oscillent avec la houle. Ces panneaux sont posés en baie d'Audierne (qui dispose du potentiel houlomoteur le plus intéressant sur le littoral breton) à 2 km de la cote par des fonds de 10 à 20m.
      Ce procédé reste cher.

    La France et les énergies marines



                        - l’énergie thermique des mers exploite la différence de température entre les eaux de surface, chaudes dans les mers tropicales, et les eaux froides des profondeurs, pour produire du courant électrique en continu. C’est une source continue et prédictible.
        A la surface, grâce à l'énergie solaire, la température de l'eau est élevée (elle peut dépasser les 25 °C en zone intertropicale) et, en profondeur, privée du rayonnement solaire, l'eau est froide (aux alentours de 2 à 5 °C), et la densité volumique de l'eau s'accroît lorsque la température diminue, ce qui empêche les eaux profondes de se mélanger aux eaux de surface, et de se réchauffer. Cette différence de température peut être exploitée par une machine thermique, utilisant respectivement l'eau venant des profondeurs et l'eau de surface comme sources froide et chaude .
        Les industriels français occupent la première place mondiale sur l'énergie thermique des mers.
        Il y a deux principaux acteurs dans ce domaine dans le monde : Naval-Group et Lockheed Martin.   Les quelques projets actifs en sont encore au stade de pilote    
        Une telle centrale suppose la conception et l'entretien d'une conduite de quelques mètres de diamètre d'amenée d'eau froide, puisée à plus de 1000 mètres de profondeur, sans commune mesure avec ce que connaît l'industrie pétrolière, qui doit permettre le pompage de 1000 m3/heure. Elle nécessite en outre des échangeurs thermiques résistant à l'encrassement et une efficacité du cycle thermodynamique.
       DCNS a installé début 2012, un prototype énergie thermique des mers à l’Université Saint Pierre à la Réunion. Cette reproduction à échelle réduite du système de production d’énergie d’une future centrale ETM, contribue à confirmer l’intérêt de cette technologie. Il s’agit d’une reproduction, à échelle réduite, du système de production d’énergie d’une future centrale ETM (cf photo ci contre). Le système simule les arrivées d’eau chaude et d’eau froide, nécessaires à son fonctionnement. Le prototype à terre est avant tout un outil de recherche et développement ayant pour but principal de tester différents éléments clés du système de production d’énergie (échangeurs de chaleur, cycles thermodynamiques). Il vise également à optimiser les enjeux technologiques et financiers liés à l’ETM. Le prototype à terre ETM a été construit et qualifié dans le centre DCNS de Nantes-Indret. Il a ensuite été transféré et mis en fonction début 2012 sur le site de l’université de Saint- Pierre, à La Réunion. (photo ci dessous).
        Le réalisation d'une centrale prototype de 10 MW, en Martinique (projet NEMO), a été pour le moment suspendue en raison d'une part du coût et d'autre part de difficultés dans le pompage de l'eau à grande profondeur. 

    La France et les énergies marines


        - l’énergie des courants de  marées, captée à l’aide de turbines sous-marines, appelées « hydroliennes », qui transforment l’énergie des courants marins en électricité.    
        L’ambition de Naval-Group est de réaliser un chiffre d’affaires d’au moins un milliard d’euros à l’horizon 2025 sur le marché de l’énergie hydrolienne. Plusieurs dizaines de milliers de turbines devraient être installées à terme à travers le monde.
        Mais ces projets rencontrent actuellement des difficultés dont les média ont parlé très récemment.
        Je traiterai ce sujet dans l’article de demain.

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  •           Je reprends mes articles sur les énergies.
              Je vais faire des articles sur les éoliennes et les hydroliennes.
              D’abord un article sur les éoliennes classiques terrestres et marines.

    Eoliennes terrestres et marines

              Ce secteur a peu à peu pris de l’importance en France, soutenu par les commandes et les crédits de l’Etat (c’est à dire l’argent des contribuables). Mais c’est normal de soutenir une nouvelle technique, qui n’est pas rentable au début et qui ne le devient que lorsque les appareillages sont construits en série importante, et que leur coût baisse, ainsi que celui de l’électricité produite;
              Mais ce qui est catastrophique et qui montre l’inconscience des gouvernements successifs, c’est qu’on a très peu développé d’industrie des éoliennes en France et que 95% des éoliennes terrestre sont fabriquées à l’étranger, notamment en Allemagne, aux USA et en Suède. L’industrie française se développe cependant un peu pour les éoliennes en mer.
              Cette aide de ‘l’Etat est d’une part sous forme de commandes, notamment pour les parcs d’éoliennes en mer, et d’autre part parce que l’électricité produite par les parcs éoliens bénéficie d'un tarif d'achat garanti (par EDF, entreprise nationale) très supérieur au prix de marché. Pour l’éolien terrestre, cette garantie est de 82 € par MWh pendant 10 ans, puis entre 28 € et 82 € pendant 5 ans selon les sites. Pour l’éolien offshore, le tarif d'achat est fixé à 130 € par MWh pendant 10 ans, puis entre 30 € et 130 € selon les sites. Ce soutien à la filière éolienne est répercuté sur la facture des consommateurs. (Le coût de l’électricité nucléaire est de l’ordre de 60 € le MWh et la facturation au consommateur, compte tenu des subventions et taxes est compris entre 130 et 150 €/MWh).
              Dans ces conditions, la construction d’éoliennes peut être une bonne affaire financière pour les investisseurs et est malheureusement peu bénéfique au plan industriel, alors qu'elle est financée par notre argent de contribuable.

              Le parc éolien français a fourni, fin 2017, 13 760 Mw, soit environ 4,5 % de l’électricité du pays, ( soit 24 000 GWh), et la puissance installée mettait la France au 4ème rang européen, (derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne), et au 7ème rang mondial.
              Les projets d’ajout  étaient fin 2017 de 11 500 MW.
              L’installation et l’entretien de ces éoliennes représente environ 16 000 emplois.
              La puissance d’une éolienne selon les modèles va de 1 à 8 Mw.
              Une éolienne de 2,5 MW coûte environ 3 millions d'euros.

    Eoliennes terrestres et marines

              Une éolienne terrestre est constituée des parties suivantes :

                           • un mât cylindrique en acier, d’une hauteur pouvant dépasser 100 mètres. À son pied est implanté le transformateur assurant l’interconnexion de l’électricité produite par l’éolienne avec les réseaux de transport et de distribution ; la mise en place du mat, qui pèse entre 1000 et 3000 tonnes demandeplusieurs mêtre de profondeur d’ancrage en béton..

                          un rotor dont l’axe entraîne les trois pales d’une hélice en matériau composite pouvant atteindre jusqu’à près de 75 m de rayon). Sa vitesse de rotation est généralement limitée à 30 à 40 tours/min pour minimiser bruits et vibrations, dans une plage de vent comprise entre 10 et 90 km/h ;

                          une nacelle orientable implantée en haut du mât. Elle contient : les dispositifs mécaniques et électroniques d’orientation et de contrôle du rotor (vitesse et  incidence des pales) ; 

                          la génératrice dynamo transformant en électricité la rotation puissante mais fluctuante et lente du rotor. Cette génératrice est généralement de type classique, tournant à une vitesse constante élevée (1 500 tours/min)et qui doit être couplée au rotor par un multiplicateur mécanique à engrenage.

              L’inconvénient majeur des éoliennes est que le vent n’est pas constant : Les éoliennes fonctionnent environ 80 % du temps mais avec une puissance très variable (puissance réelle située entre 0 et 100 %). En fait le rendement global (puissance fournie/puissance installée) est légèrement variable et, sur un an, légèrement supérieur à 20%.
              L’électricité ne se stocke pas la production instantanée globale doit toujours répondre à la demande qui varie de façon importante selon les périodes de la journée et selon les saisons. Les pays qui ont une importante production d’électricité éolienne mettent en marche, en l’absence de vent, des centrales thermiques à charbon ou à gaz qui produisent du CO2. De ce fait l’éolien n’est pas très efficace au plan du changement climatique.

    Eoliennes terrestres et marines

               Le domaine des éoliennes en mer s’est développé depuis 2006 ; en 2012, l’Etat a lancé un appel d’offres pour une centaine d’éoliennes en mer, de 5 à 6 mégawatts, réparties en cinq zones, pour un montant de l’ordre de 10 milliards. Un deuxième appel d’offres a concerné une puissance totale de 1000 MW pour 3,5 milliards. Un troisième appel d’offres en 2016 pour 6 milliards.          
              Diverses sociétés françaises (EDF, AREVA…) associées à des sociétés étrangères ont remporté ces commandes, mais une longue discussion de renégociation des prix de l’électricité a eu lieu, car trop élevés par rapport aux autres prix européens.

              L’implantation d’éoliennes suscite de nombreuses oppositions : esthétique et bruit à terre, pécheurs en mer, voire problèmes avec les militaires.
              Une partie des litiges ont été réglés et les autorisations de construction accordées, mais aucune installation n’est encore faite.

    Eoliennes terrestres et marines

              Diverses études d’éoliennes flottantes ont été lancées et d’installation de « fermes pilotes» en Bretagne et en Méditerranée. (8 éoliennes de 6 Mw et 3 éoliennes de 8 MW).
              L’avantage de l’éolien en mer est la fréquence beaucoup plus importante du vent (presque le double de production par rapport à l’éolien terrestre), mais le coût de l’investissement est beaucoup plus élevé.
              L’avantage des éoliennes flottantes est de pouvoir être construites sur terre et de pouvoir être implantées ensuite à des endroits où la profondeur du fonds ne permet pas l’implantation d’éoliennes fixes.
              L’éolien en mer français reste très cher (200€/MWh) alors qu’aux Pays Bas, le coût est inférieur à 100€/MWh et des coûts inférieurs en Allemagne et si des sociétés françaises sont tributaires des investissements correspondants, la fabrication des matériels reste principalement faite par des étrangers (Allemagne, USA, Suède..)…

              En définitive, les gouvernements successifs ont voulu faire un effort en matière d’éolien, ce qui est une bonne chose, mais ont mené une politique catastrophique, s’engageant à garantir des prix très excessifs du MWh produit, ce qui attirait les investisseurs français et étranger, intéressés par des affaires financières très bénéfiques, mais n'ont fait aucun effort pour développer des études et une production industrielle française des éoliennes et de leurs composants; ce sont donc des sociétés étarngères qui fabriquent les éoliennes françaises.
             
    Les aides de l’Etat auraient été justifiées si elles avaient développé l’industrie, française génératrice d’emplois, mais elles n’ont servi principalement qu’à enrichir les financiers.

              Demain je vous parlerai des sources d'énergie en mer possibles et après-demain de hydroliennes et là aussi de l'incompétence de nos gouvernants.

     

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  •  

              Rien n'est aussi étrange qu'un être humain qui pleure et pourtant cela arrive souvent et à tous.
             
    Mais c'est une caractéristique humaine : les animaux gémissent ou crient, mais aucun ne verse des larmes d'émotion. Les glandes lacrymales, quand elles existent comme chez les primates, ont un simple rôle de lubrification de l'oeil.
              Quant aux larmes de crocodile, c’est une légende : on croyait autrefois que les crocodiles pleuraient quand ils mangeaient leur proie. Pleurer des larmes de crocodile, c’et aujourd’hui « faire preuve d’une fausse émotion ».
              Chez l'être humain, une connexion neuronale existe entre les glandes lacrymales et les zones du cerveau émotionnel. qui détectent, ressentent et expriment des émotions.

               Comme chez les animaux, les larmes humidifient l'oeil à chaque battement de paupière.
              Autre fonction physiologique, humecter l'oeil agressé par un coup ou un produit chimique irritant (quand vous pelez des oignons par exemple).

               Les larmes émotionnelles sont très particulières : elles contiennent beaucoup plus de protéines, de potassium et de manganèse que les précédentes larmes à vocation physiologique.
              Elles sont aussi très chargées en hormones et notamment en prolactine qui contrôle les neuromédiateurs des récepteurs nerveux des glandes lacrymales et en ACTH (adénocorticotropine), qui est produite lorsque nous sommes stressés et anxieux.
              Les femmes, qui ont, après la puberté, une concentration naturelle plus élevée en prolactine que les hommes, pleurent plus souvent qu'eux. Ce n'est pas parce que les hommes sont plus forts et moins sensibles : un mythe qui s'écroule ! !

              Le système nerveux autonome contrôle des opérations inconscientes, telles la respiration et la fréquence cardiaque, ainsi que le fonctionnement d'organes, tels les reins ou le cerveau. Il est lui même constitué de deux sous-systèmes, nommés sympathique et parasympathique. Le rôle de ces sous-systèmes dans les pleurs est controversé, mais intéressant.
              Le système nerveux sympathique prépare à la fuite ou au combat - physiquement, mentalement et émotionnellement, sous l’impulsion des centres amygdaliens du cerveau..
              Quand nous avons peur, il envoie des messages pour préparer notre corps à résister et à se battre - ou à fuir.
              Le système nerveux parasympathique ramène ensuite les fonctions activées dans leur état normal.
              Certains neurologues pensent que les pleurs sont dues à une contrariété (donc commandées par le système sympathique), et d'autres au contraire que l'organisme recherche ainsi un soulagement ( et donc commandées par le système para-sympathique).
              Aucune étude à ce jour n'a pu les départager.
              On pourrait penser que nous cherchons à surmonter notre contrariété pour éviter un stress trop important.

              Les larmes pourraient avoir, pour notre espèce, un rôle de communication destiné à augmenter l'entr'aide et la coopération nécessaires entre personnes. 
             
    Elles se remarquent et sont le résultat d'une souffrance.
              Mais comme elles n'apparaissent que chez une personne qui ressent de profondes émotions, elles ne sont pas faciles à simuler. Elles envoient donc un message clair : les sentiments sous-jacents sont réels et, par conséquent, doivent être pris au sérieux (sauf évidemment si on épluche des oignons LOL).
              Les larmes révèlent notre état le plus vulnérable, indiquent que toutes nos défenses se sont effondrées.
              Les liens émotionnels intenses qui se forment en partie grâce aux pleurs auraient permis aux communautés humaines de s'allier plus efficacement que cela n'aurait été le cas sans les larmes.

              Des relations sociales complexes demandent des moyens complexes de communication. Dans notre espèce, le langage est l'un de ces moyens.
              Les larmes, avec les messages forts et visibles qu'elles apportent, en sont un autre. en associant les émotions primaires avec un cerveau humain capable de réfléchir sur ses sentiments.
              Elles aident à surmonter des émotions qui restent hors de portée des mots, qu'il s'agisse d'une profonde tristesse, d'une frustration, de joie, de fierté ou de douleur. Les larmes nous renseignent là où la syntaxe et les mots sont inefficaces.

               Sans les larmes nous ne serions pas humains.

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  •     Le nombre de lecteurs des horoscopes m’a toujours étonné, et j'ai essayé de vous expliquer comment les astrologues des magazines parviennent à ce que leurs lecteurs se retrouvent dans leurs petits textes ?
        Ils ont quelques astuces professionnelles dont je vous ai parlé dans mon dernier article.

        Mais je suis encore plus étonné du nombre de gens sensés qui vont voir des marabouts ou des diseuses de bonne aventure, avec leurs tarots ou leur boule de cristal, et qui croient à leurs prédictions.
       
    Un tel “consultant”  évalue les réactions de la personne d'après ses mimiques, ses gestes, ses vêtements et son comportement
        Il est en général un bon psychologue et s’il est expérimenté, à l’aide de questions subtiles, iI peut rapidement corriger les propositions qu’il compte vous faire, vous dévoiler ce qu’en fait vous lui avez révélé vous même, ce qui effectivement vous étonnera et vous mettra en confiance, et il vous prédira un avenir qui corresponde à vos désirs d’une part et d’autre part à quelque chose de vraisemblable dans le contexte que vous avez fourni.Je vais vous donner un exemple vécu.

        Il y a dans les pays du Maghreb de nombreuses personnes qui prédisent votre avenir et beaucoup de gens crédules qui vont les consulter, et cela d’autant plus que leur instruction est faible, certains ne sachant ni lire, ni écrire.
        Dans certains endroits, ce sont des gens influents qui ont un véritable ascendant sur la population, qui vont les consulter à chaque décision importante à prendre.
        Mais certaines de ces diseuses de bonne aventure sont assez remarquables, bien que fort peu instruites.


        Il m’est arrivé dans les années 60/70 d’aller en mission dans un laboratoire que nous possédions dans le Sahara, à des kilomètres de toute ville, et à une vingtaine de kilomètres d’une palmeraie habitée par une centaine de personnes et qui était une halte sur le chemin de caravanes nomades.
        Le niveau de vie n’était pas très élevé; comparons le à celui des campagnes au Moyen-Age, mais l’eau des puits y était abondante et permettait de cultiver pour produire des légumes et élever des volailles et des petits animaux genre moutons, facochères, gazelles.... (beaucoup de mouches aussi hélas !!)
        La population habitait dans des maisons aux murs très épais, faits de briques de glaise, fraiches malgré le climat. (45 à 50 d° à l'ombre l'été)
        Leur gros handicap était la salubrité et beaucoup de femmes mouraient en couches et des enfants en bas âge, par manque d’hygiène et contamination par des bactéries du genre escherichia-coli ou staphylocoques. Les hommes eux mouraient d’accidents ou de maladies mal soignées.
        Un de mes collaborateurs, médecin, était là au cas où nous serions malades, mais il avait donc beaucoup à faire dans la palmeraie et grâce à lui, nous étions les bienvenus. Mais nous n’y allions pas non plus les mains vides.
        Tous les habitants et nomades parlaient un français compréhensible et étaient extrêmement accueillants et nous voyons souvent le chef de palmeraie et certaines personnes de sa famille, assez nombreuse car la polygamie était de règle. Sur cette famille “régnait” sa mère, âgée d’une soixantaine d’années, qui était la pythie du lieu, que l’on consultait à toute occasion. C’est elle qui choisissait toutes les épouses de son fils !!
        Je ne sais pas exactement à quelle ethnie ils appartenaient dans les palmeraies, mais je pense que c’était la même que les Touaregs nomades qui y faisaient halte.

        J’avais deux collaborateurs immédiats, jeunes ingénieurs, un homme et une femme, qui m’accompagnaient souvent et la “voyante” sympathisait avec l’ingénieur masculin, très extraverti, et lui avait proposé de lui prédire l’avenir.
        Elle avait discuté presque deux heures avec lui, devant, sur une table, du sable, des feuilles de thé vert et des pierres, ainsi que des vestiges animaux, tels des moustaches, poils, dents et ongles divers, qu’elle manipulait adroitement semblant les consulter un peu comme on le ferait avec des tarots, histoire d'impressionner le consultant.
        Notre ingénieur était revenu bouleversé et enthousiaste : “elle m’a raconté mon enfance, ma vie, mes ennuis et mes joies, mon caractère. Elle est extraordinaire; je crois à ce qu’elle m’a prédit”.
        Cela nous avait interloqué mon "ingénieure" et moi et nous avons décidé d’agir. Nous avons réfléchi chacun de notre coté, puis nous avons mis au point notre plan ensemble un soir.

        Nous nous étions constitué chacun une personnalité, évidemment différente de la nôtre, mais pas trop, nous nous étions imaginé une enfance et une adolescence vraisemblables, et puis une aventure commune et nous lui avons demandé conseil car nous souhaitions nous marier, ce qui était évidemment une invention de toutes pièces. La veille, on s’était testé mutuellement dans une "répétition" de façon à être naturels.
        Nous sommes restés deux heures avec notre voyante. Alors que c’était une femme presque illettrée, elle faisait preuve d’un don de psychologie extraordinaire
        Elle nous écoutait avec beaucoup d’attention, ne nous quittait pas des yeux, manipulant ses gris-gris sans les regarder. Elle observait non seulement la personne à laquelle elle parlait mais aussi les réaction de l’autre.
        Quand elle s’adressait à l’un de nous deux, ce qui mobilisait alors  l’attention de celui-ci pour répondre, (d’autant plus qu’il ne fallait pas être nous même mais le “personnage” que nous avions décidé d’être), l’autre observait et notait mentalement les événements, de telle sorte que nous essayons de démonter son processus de devin du Sahara.
        Ses questions étaient simples, claires, mais souvent ambigües et on ne savait pas bien auquel de nous deux elle s’adressait, ce qui lui permettait de voir les réactions des deux et de rectifier s’il y avait erreur sur l’un des deux seulement. On ne savait pas toujours si c’était une question ou une affirmation, et cela lui permettait parfois d’obtenir une réponse, de rectifier si elle était dans l’erreur et de conforter son opinion, si elle avait trouvé juste.
        Notre voyante avait un don certain pour imaginer ce qui reliait les réponses à des questions, puis pour vérifier par petites touches si ce qu’elle devinait était exact ou non.
        Peu à peu elle a restitué ainsi quelques faits importants de notre vie à tous deux, pas de notre vraie vie, mais de celle que nous avions imaginée et pour laquelle nous jouions la comédie.
        Elle nous a aussi restitué quelques traits de nos caractères, en termes simples, (pas ceux des psys qu’elle ignorait sûrement), et là c’était plus complexe car il est difficile de jouer tout à fait le rôle d’un autre et donc, ce qu’elle nous a dit était un mélange des personnalités fictives que nous nous efforcions de jouer, et de la réalité. Certes ce n'était pas une étude approfondie de personnalité, mais quelques grands traits.
        Elle s’appuyait aussi sur ce qu’elle voyait et ses opinions transparaissaient parfois. Ainsi elle a longuement parlé des mérites de ma collaboratrice, car pour elle, dans son contexte, imaginer une femme ingénieur, qui commande des hommes techniciens et ouvriers pour leur travail, était quelque chose d’extraordinaire, de presque inconcevable, dans son monde à elle.
        Bien entendu elle nous a prédit notre avenir. Nous avions fait exprès de venir, la main dans la main, et d’avoir l’air très affectueux l’un pour l’autre.
    Alors elle nous a dit que notre amour était grand et durable, et elle a essayé de combler nos “désirs fictifs”, en nous disant que nous allions nous marier, et que nous aurions trois enfants, deux garçons et une fille qui feraient notre joie.

        Finalement nous sommes partis admiratifs, qu’une personne aussi peu instruite, aussi éloignée de notre monde, ait su, avec autant d’habileté et de psychologie, déduire de nos réponses, notre passé et des éléments de nos personnalités, même si ce n'étaient que ceux que nous nous étions inventés.
        Certes ce n’étaient pas la vérité, puisque nous avions joué la comédie, et nous en étions presque honteux, mais cela nous avait permis de démonter les mécanismes que notre pythie Touareg utilisait.
        Au fond nous avions reçu une formidable leçon d'écoute, de déduction et de communication.

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