• Grèves à la SNCF

    Grèves à la SNCF

                Bien que la grève actuelle me gêne peu, du fait que je suis en retraite, je ne peux y être indifférent.

    En fait je ne suis d’accord ni avec le gouvernement, ni avec les grévistes.

               Certes il est nécessaire de faire des réformes et le gouvernement essaie de faire celles qu’il avait annoncées dans la campagne électorale.
    Mais ce n’est pas une raison pour les faire au pas de course et n’importe comment.   
               Presser la concertation au point qu’elle devient presque inexistante et vouloir passer en force avec des ordonnances, ne fait que braquer les personnes concernées et certains députés, et cela ne sert à rien de gagner ainsi deux ou trois mois, au risque de tout faire capoter.
               Une autre erreur du gouvernement actuel est, à mon avis, de tout vouloir uniformiser, d’avoir partout les mêmes règles. C’est idiot car les situations et les conditions de travail ne sont pas toutes les mêmes et si un cadre général est indispensable, des différences doivent permettre de s’adapter aux divers cas.
               Un exemple qui provoquera dans l’avenir des grognements certains, c’est l’idée du gouvernement que les règles de retraites soient les mêmes pour tous, et en particulier d’aligner les règles de calcul des retraites des fonctionnaires sur celles du secteur privé. Certes les calculs des retraites de cadres de fonctionnaires sont un peu plus avantageuses par rapport aux derniers salaires perçus que les règles du privé, mais on oublie qu’ils sont payés 30 à 50% de moins que dans le privé à poste analogue (quand ce n’est pas encore moins!). Une uniformisation n’est possible que si les situations ne sont pas trop différentes.
               Je pense que supprimer le statut des cheminots pour les futurs embauchés est une erreur et n’augmentera pas la compétitivité de la SNCF.
    Les conditions de travail des personnels roulants sont très difficiles notamment en raison des déplacements et des emplois du temps qui exigent une présence permanente. Le statut est une compensation.
              On fera de petites économies en le supprimant, mais d’une part on aura du mal à embaucher de nouveaux agents, et d’autre part, ils seront moins compétents puisque les conditions seront moins attractives, et moins motivés. La SNCF ne sera pas gagnante. Alors pourquoi brandir ce chiffon rouge? Par un souci idiot d’uniformisation.
               Par contre je suis d’accord avec le gouvernement qu’une réforme de la SNCF est nécessaire puisque l’Europe a décidé d’ouvrir à la concurrence.
    Mais elle ne passe pas par la suppression du statut : elle devrait réorganiser la gestion des trains, augmenter la polyvalence et la formation des agents, chercher des gestionnaires privés de petites lignes, ou des substituts partiels du chemin de fer, différencier clairement l’entretien des lignes et leur exploitation, développer l’innovation, mieux utiliser les nouvelles technologies, et reprendre en charge une partie du déficit de l’entreprise, dû en partie à la politique tout TGV des gouvernements.

               Mais je ne suis pas non plus d’accord avec les grévistes et les syndicats ; ils font à la télévision de la désinformation quand ils disent que la suppression du statut entraînera une baisse de salaire pour les agents actuels ou quand ils affirment que le gouvernement veut privatiser la SNCF.
               D'abord je leur reproche de ne faire que des mouvements qui apportent une gêne immense au public et des pertes certaines pour certaines entreprises, sans parler des dommages pour la SNCF, d’une part en rentrées d’argent immédiates, mais aussi en perte de clients qui auront pris de nouvelles habitudes. Je pense que les syndicats de la SNCF n’ont pas les pieds sur terre et n’ont aucun sens économique à moyen terme. Ils cherchent simplement le « pouvoir » sur leur troupes.
               Surtout je trouve que cette grève montre que les cheminots qui se sont lancés dans cette aventure (environ 27%), n’ont pas le sens ni des responsabilités,  ni d’un service public. Un service public est au service des usagers : il n’est pas là pour les prendre en otages, surtout pendant des périodes aussi longues.
               Le bon exemple nous est donné par les hôpitaux qui sont dans un état encore plus critique que la SNCF : ils font grève (en principe), mais continuent à soigner les malades. Là c’est un vrai service public !
               Alors que les agents grévistes de la SNCF hurlent contre une privatisation qui n’est pas à l’ordre du jour, ils se comportent encore plus mal qu’une société privée, dont les membres ont en général davantage conscience des réalités économiques.
    En fait ces personnes justifient par leur inconscience, une privatisation, ce qui est un comble.

           Je continuerai demain mes articles sur le sommeil et les rêves.

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 8 Avril 2018 à 14:56

    Hola Papynet,

    Jcoute RMC en travaillant, alors la grève de la SNCF, j'ai pas mal écouté les arguments des deux cotés. 3 milliards par an de déficit et ceci depuis des années..? Cette dette la paye le contribuable chaque année, qu'il prenne ou pas le train...et les cheminots dissent...la dette ce n'est pas grave. C'est un service publique. Cette attitude est sérieuse?

    Je suis espagnol (de Barcelone). Je travaille toujours seul. Les quelques fois que je travaille en groupe, c'est toujours la même histoire. Pardonne moi de généraliser mais, vous les français vous aimez autant travailler que le tailleur de Tarzan. Je parle surtout "des sens des responsabilités"

    Salutations 

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