• Tu es né poussières et tu redeviendras poussières (Génèse)

    Tu es né poussières et tu redeviendras poussières (Génèse)

        J’ai du mal à considérer les événements comme tristes et mon optimisme reprend toujours le dessus.
        Je sais par exemple que je mourrai forcément un jour et que ma vie est plutôt derrière moi, mais cela ne me tracasse pas.
        Je pense que une fois parti, on ne peut plus faire grand chose et qu’il faut donc penser aux vivants qui restent, notamment à sa famille.
        Alors je souhaite que mon enterrement soit le plus bref possible, pour que la peine dure le moins possible.
        Je réfléchis à ce qu’on pourrait faire de mes cendres. Les disperser en mer, en Bretagne.?  Je trouve que le souvenir doit rester dans les cerveaux et les cœurs et pas dans les cimetières.

        Et je suis tombé sur des articles, sans doute sérieux mais qui m’ont fait sourire.
        Une suédoise et une américaine ont trouvé une autre solution qu’enterrement et crémation, en transformant le corps des défunts en compost.
        Cela m’a amusé car, en Bretagne j’ai un grand composteur, où on met des tontes de gazon, les épluchures de légumes et fruits et les tailles d’arbres, broyées par un gros broyeur électrique.
        Alors je me demandais comment on me plierait pour que je rentre là dedans ! 
        J’étais dans l’erreur.

        Voici le système suédois :
        Le corps du défunt est congelé dans de l'azote liquide à -196°C, ce qui le rend très fragile, puis est « secoué » quelques minutes (panier à salade ou machine à laver sur essorage ?) et se réduit en minuscules particules, qui sont ensuite séchées à froid pour en extraire l'eau. La matière sèche restante est filtrée pour en retirer les métaux, comme le mercure issu des dents, (bof, les dentistes n’utilisent plus les amalgames), et transférée dans un petit cercueil biodégradable, le poids total de la matière ayant considérablement diminué au fil du processus. Enfoui dans la terre à faible profondeur, le tout se désagrège rapidement en nourrissant la terre qui l’entoure.
        Je me vois volontiers engraisser un joli buisson de fleurs.

        L’américaine est plus terre à terre et n’essaie pas de ménager les proches
        Elle se base sur des sociétés américaines qui fabriquent déjà du compost, à partir de dépouilles d’animaux.
        Les corps doivent être placés dans de la sciure de bois, en un lieu ventilé car les bactéries du corps ont besoin d’oxygène pour libérer les enzymes qui détruisent les tissus;  elles dégagent de l’énergie et la température peut atteindre 60 d° (aie, cela va me brûler; je trouve déjà trop chaud un bain à 40 d°).
        Après tout c’est peut être moins désagréable de se faire dévorer par les enzymes des bactéries que par des vers qui vous chatouillent !
        Le New York Time a même publié un croquis de bâtiment que j’ai reproduit ci-dessus, et que notre conceptrice américaine a baptisé « Le Foyer ». Les corps sont placés au sommet et descendent peu à peu en se transformant, et comme dans mon bac à compost on recueille le terreau en bas.
        Mais c’est hors de la vue d’une grande salle où les familles viennet se recueillir, comme au crématorium
        J’espère qu’ils ont pensé à récupérer la chaleur produite, pour chauffer écologiquement le village voisin.

        En fait, de même que la justice américaine fait avec les criminels des tractations dignes de marchands de tapis, pour éviter les frais de procès et d’exécution des condamnés, de même le projet américain a sa petite justification de « promotion business » : on évite les coûts des enterrements, chaque année, environ 500 000 tonnes de bois, 1,5 millions de tonnes de béton et 3,5 millions de litres de produits d’embaumement, et les crémations rejetteraient 250 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère.
        Et fric oblige, les assurances commencent à s’intéresser au procédé !

        J’avoue que je n’avais pas encore pensé à cela : une fin écologique, les défunts vont devenir des arbres (le rêve de certains qui croyaient à la métampsychose !)!  Pourrai-je choisir mon arbre ou mon buisson?
        Et on pourra manger de bons légumes, boostés aau compost de son grand -père !
        Un beau titre « mourir pour donner la vie ».
   
        Le plus tard possible quand même !

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