• Que dire des "microbes"

         

    Que dire des "microbes"

          Plusieurs correspondant(e)s m'ont demandé de faire des articles sur les "microbes".
          Mais c’est assez compliqué et j’ai dû réfléchir à la manière de simplifier mes exposés et de faire des schémas simples à partir de planches de livres de médecine.
          Pour ne pas vous fatiguer et ne pas faire des articles trop long, je ferai plusieurs articles qui se complèteront,

         Le mot “microbe” ne veut rien dire, actuellement en microbiologie. Il recouvre toutes sortes de cellules, voire d'organismes, provoquant des maladies diverses tant chez les plantes que chez les animaux.
        Ce mot était utilisé à l’origine dans le sens “micro-vie”, (par Pasteur), mais on ne peut plus utiliser un tel terme aussi vague à l'ère du microscope électronique.
        Le mot “microbe” recouvre toute une série d'agents, infectieux ou non, par exemple 
        - les bactéries
        - les virus
        - les rickettsies
        - les champignons, moisissures, levures,  qui créent des mycoses.
        - les protozoaires


        Les bactéries sont de minuscules êtres vivants faits d'une seule cellule, se reproduisant de façon asexuée par scissiparité, et dont le noyau cellulaire, composé essentiellement d’ADN, n'est pas délimité par une membrane, à la différence de la plupart des cellules.
        Elles sont présentes un peu partout : dans l'air, les sols, l'eau, la glace, la peau, les fonds océaniques, . Certaines sont pathogènes provoquent des maladies, d'autres sont utiles à l'homme : présentes dans l'intestin elles aident à digérer, elles sont utilisées pour fabriquer des aliments et ont de nombreuses applications dans l’industrie.
    Mais en réalité, toutes  les bactéries sont potentiellement pathogènes. Quand un hôte voit ses défenses immunitaires affectées, même ses bactéries habituellement utiles peuvent provoquer des troubles. Tout dépend aussi de leur nombre.
        Les bactéries constituent, par leur multiplication rapide et par la variété de leurs activités chimiques, un groupe d'une importance capitale pour l'équilibre du monde vivant et notamment du corps humain.

        Un virus se caractérise par son incapacité à se multiplier seul par division. Il a besoin pour cela d'utiliser une cellule hôte Un virus est un minuscule parasite des cellules . Incapable de vivre seul, le virus pénètre dans la cellule et l'utilise pour se multiplier et ainsi contaminer d'autres cellules.
        Un virus contient du “matériel génétique” : ADN ou ARN.
        Un virus n’est donc pas un être vivant puisqu’il ne peut se reproduire seul, et il ressemble  davantage à un “robot” .
    Rappelons la définition d’un “virus informatique”, car elle est calquée sur le fonctionnement des virus biologiques : un “virus informatique” est un petit programme informatique situé dans le corps d'un autre programme, qui, lorsqu'on l'exécute, se charge en mémoire et exécute les instructions que son auteur a programmé (souvent maléfiques).   
        Il existe une immense diversité de virus biologiques, notamment en raison des mutations génétiques qu’ils peuvent subir.
        Il existe des virus de bactéries, des virus d'algues, des virus de plantes, des virus de moisissures, des virus d'insectes, des virus d’animaux et des humains, et même des virus de virus!.

        Les rickettsies sont des bactéries particulières intermédiaires entre les bactéries proprement dites et les virus. Elles ne se développent pas à l’extérieur d’un hôte et ne peuvent le faire que dans des cellules vivantes.
        De nombreux animaux constituent le réservoir naturel de ces bactéries particulières. L’homme ne représente qu’un hôte accidentel, à l’exception de l’agent du typhus qui est essentiellement humain.
        Les rickettsies infectent également de nombreux arthropodes, (notamment moustiques et puces) qui interviennent dans les cycles infectieux en assurant la transmission inter-humaine, inter-animale ou de l’animal à l’homme de ces bactéries. Il n’y a pas de transmission inter-humaine directe.

        Vous connaissez tous les champignons plus ou moins comestibles : ce sont des plantes. Vous connaissez aussi les lichens, symbiose entre des champignons et des cellules contenant de la chlorophylle.
        Mais il existe des champignons microscopiques et certains en particulier qui sont unicellulaires et peuvent faire fermenter les matières organiques animales : ce sont les levures (certaines sont utilisées en agro-alimentaire)
        Ce qui est moins connu c’est que nous avons de ces nombreux champignons microscopiques dans le corps et notamment une levure particulière dans le tube digestif, l’intestin, la vessie, les organes génitaux (que l’on appelle candida albicans parfois aussi “monilia”).
        Ces moisissures se nourrissent principalement de carbone et d’azote.
        Ces champignons microscopiques et les bactéries protectrices présentes dans notre corps vivent normalement en parfaite harmonie. Mais parfois cet équilibre est rompu suite à l’apparition de conditions favorables aux champignons ou défavorables aux bactéries.
        Les champignons se développent alors anormalement, entrainant des mycoses très gênantes, voire graves et douloureuses, notamment sur la peau, sous les ongles dea mains, sur les pieds ou dans les organes génitaux.
        La multiplication des champignons peut avoir une cause interne physiologique, une cause externe (humidité, macération, irritation de la peau, hygiène insuffisante ou exagérée..). Il peut y avoir également contamination par un autre humain ou un animal.

        Les protozoaires enfin  sont des organismes unicellulaires (cellules ayant un noyau, contrairement aux bactéries), et ne sont pas à proprement parler des animaux. Ces organismes font partie d'un règne spécifique.
        L'apparente simplicité des Protozoaires est trompeuse. En fait, la cellule unique des Protozoaires est plus complexe que la cellule animale normale. Toutes les fonctions nécessaires à la vie animale sont remplies par cette cellule unique
        Vous avez sûrement entendu parler des “amibes”, sorte particulière de protozoaire.
        Ils ont conquis et se sont adaptés à tous les milieux de vie, et certains sont des parasites qui peuvent être dangereux. Leur reproduction sexuée ou asexuée est très complexe. Le mode de nutrition des protozoaires se fait par ingestion et ils puisent ainsi le carbone en provenance des différents composés organiques.
        Ces organismes sont responsables de certaines maladies graves et répandues : l’amibiase, le paludisme, la toxoplasmose par exemple 
       
          Dans les prochains jours, je ferai deux articles sur les bactéries, deux sur les virus, un article sur la contamination dans l’air (aérosologie), ce qui est important si on veut comprendre des épidémies comme la grippe, et un  article sur les défenses immunitaires.
        Rassurez vous ce ne sera pas un cours de médecine (je serais bien incapable de le faire), mais seulement les notions que toute personne cultivée et notamment les journalistes et cinéastes, devraient savoir, afin d’éviter de dire de grosses bêtises.

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