• Qu'est ce que mon "moi"

    Qu'est ce que mon "moi"

                 En lisant les mails que je reçois,  je m'aperçois que certaines explications que je donne sur mon blog sont insuffisantes et que cela peut entraîner des malentendus ou des difficultés de compréhension, pour des questions de vocabulaire ou d'interprétation des diverses notions.            C'est notamment le cas de la "personnalité" et des "préférences cérébrales" dont je parle souvent. Je vais donc revenir sur ces notions dans plusieurs articles.
                 Je vais préciser aujourd'hui ce que sont ces préférences cérébrales par rapport à la personnalité et au comportement. Demain je regarderai comment nos préférences cérébrales influent sur notre comportement
                Après demain, j'examinerai comment ces préférences et aussi la personnalité, peuvent évoluer au cours de a vie, notamment pendant la jeunesse.

                Je rappellerai d'abord que le terme latin "Persona" a une origine grecque, et représentait le masque des acteurs dans le théâtre antique; il y avait 12 sortes de masques, qui représentaient les divers types de comportement des hommes, et donc cela caractérisait le rôle de l'acteur, qui n'avait droit qu'à un seul et même masque par représentation : celui de son personnage.
               Avant de parler de personnalité, je vais parler de la notion de "moi", en me servant des schémas ci dessous.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Psycho/moipersonnalite.jpg
                 Le "moi" : c'est d'abord la conscience de soi, d'être, d'exister (quand on est réveillé, la fréquence des neurones de perception étant à 40 Hz environ). Les animaux ont dans ce sens un certain moi", mais avec des limites (une toute simple, la plupart ne se reconnaissent pas dans une glace).

                Le moi c'est ensuite un état physiologique : les sensations venant de notre corps et qui arrivent au cerveau, purement physiologiques ou représentant certains affects.
                Les sensations venant du corps c'est d'abord la vue, l'ouïe, et l'odorat. C'est ensuitele toucher, mais c'est aussi la position et l'état de nos membres, de notre tête, de nos muscles, et certains renseignements sur nos organes internes, notamment viscéraux, mais aussi fonctionnels (par exemple essoufflement).
              C'est aussi certains mécanismes devenus automatiques de la "mémoire procédurale" (rôle en particulier du cervelet) : marcher, parler, lire - écrire, taper sur un clavier, conduire un vélo, une auto, jouer d'un instrument de musique ....).
               Le "moi" c'est ensuite notre "mémoire perceptive" : les sensations que nous percevons à un instant donné, pour la plupart inconsciemment. Seules certaines informations sont transmises au cortex préfrontal, qui les utilise et en fait le tri et demande ensuite la mémorisation de certaines d'entre elles.
                Notre "mémoire épisodique ou chronologique qui stocke tous les souvenirs de notre vie, et les garde consciemment ou non jusqu'à l'oubli et sûrement l'un des constituant principaux du moi, car c'est "notre vie, notre existence au cours du temps.
               C'est aussi notre "mémoire sémantique", l'ensemble de nos connaissances, triées et classées en arborescences logiques.
                C'est enfin nos pensées notamment abstraites, notamment les réflexions et projections sur l'avenir de notre cortex préfrontal.
                 Dans tout ces souvenirs, il y a des faits, leur environnement, nos réflexions, mais il y a aussi nos émotions, nos sentiments.

                Pour être complet, il faudrait y rajouter le "surmoi" de Freud : les règles de conduite (et de morale) que nous acceptons d'appliquer, les ayants reçues de nos éducateurs et de la société, les ayant triées et critiquées, avant de les faire nôtres.

                 Mais on peut classer ce moi autrement : (deuxième schéma) :
                            - le moi inconscient, qui est donc caché à tous, y compris nous mêmes;

                            - le moi réel conscient mais caché, que nous réservons à nous mêmes (ou à quelques privilégiés).<
                            - le moi réel que nous montrons volontiers aux autres (d'autant plus que nous sommes extravertis).
                            - enfin le moi que nous souhaiterions être et que nous cherchons à montrer aux autres bien qu'il soit faux.
                Ces deux derniers aspects du moi sont ceux que Jung appelle la "Persona" : le personnage que nous jouons vis à vis des autres, dont une partie est réelle et l'autre non.

                 Enfin une troisième façon de voir le moi est dynamique : il y a d'une part les perceptions que nous faisons et la façon dont nous les faisons, (car la réalité est une, mais nous la percevons autre, et nous n'en comprenons souvent qu'une partie, voire biaisée), et les comportements que nous avons, que ce soit des actions ou des pensées et sentiments internes (affects).

                 Qu'est ce au milieu de tout cela que la "personnalité", ou ce que l'on appelle communément le "caractère", bien que ce terme ne soit pas utilisé en psychologie.
                La personnalité est la façon la plus probable que nous avons de nous comporter, face à certaines circonstances ou événements, et qui permet de prévoir avec une marge d'erreur limitée, le comportement de la personne dans des situations ordinaires, par exemple professionnelles, familiales ou individuelles.
                En psychologie, on la représente au moyen de "traits" ou de "types".
                Mais ce terme de "personnalité" est ambigu, car la plupart des personnes le confondent avec celui du "moi" et d'autres y voient tous nos comportements quels qu'ils soient, alors que nous pouvons nous comporter de façon différente de ce que nous devrions faire , en suivant notre personnalité.

                 Quelle est la place des préférences cérébrales issues des "types psychologiques" de Jung. Ce sont en quelques sortes des règles statistiques qui permettent de prévoir notre comportement dans des circonstances données.
                Les préférences cérébrales, si on les connaît suffisamment (voir mon prochain article), sont donc un schéma théorique de notre personnalité, qui permet d'anticiper en partie nos comportements dans des situations données.

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