Je me souviens de discussions sans fin, lorsqu’il y a bien longtemps j’étais en terminale (il y a 74 ans !!), quant à la liberté d’action et la prédestination. Tout était il écrit à l’avance ?
            Il y a effectivement de nombreuses circonstances extérieures qui agissent sur notre vie et dont nous ne sommes pas maîtres, alors jusqu’où va notre liberté d’agir.
             Et pourtant nous n’aimons pas l’incertitude, (encore plus ceux de préférence cérébrale J par rapport à ceux de préférence P).
            On s’en rend bien compte actuellement où beaucoup voudraient savoir quand on reprendra une vie normale, alors que c’est impossible à prévoir : c’est le virus qui commande et nous impose sa loi d’incertitudes.

             Mais quand on regarde ce qui se passe dans notre cerveau, un autre aspect des choses apparaît.
            J’avais fait le 20/12/2015 un article qui m’avait valu quelques mails indignés : " les couleurs, mais cela n’existe pas ! ". En fait chaque goût, son, odeur couleur, sensation que nous percevons, n’est qu’une illusion, une construction de notre cerveau, une expérience déterminée neurone par neurone et par influx nerveux.
            Nous ne contrôlons pas nos sensation car nous ne connaissons pas le « code » utilisé par notre cerveau.
           Bien sûr les neurologues espèrent comprendre un jour, mais c’est tellement compliqué que c’est la recherche du Graal, mais on peut cependant faire de petits progrès.

             On sait que toute sensation correspond à la synchronisation de neurones bien définis et les déterminer c’est le « code » recherché. Mais quel est le code correspondant à la vision de votre voiture, à celle d’une autre marque que nous reconnaissons à sa simple silhouette, et de sa couleur bleue ou rouge ?
            Une toute petite avancée : des chercheurs de l’université de New-York, ont réussi en 2020 à l’aide d’un minuscule faisceau de lumière, à faire ressentir une odeur dans les régions cérébrales olfactives de souris, en court-circuitant leur nez et sans que l’environnement comporte réellement cette odeur.
           Il faut pour cela modifier génétiquement leurs neurones olfactifs, en introduisant une protéine photo-sensible, dont le canal ionique s’ouvre sous l’effet de la lumière et laisse entrer des ions positifs, qui déclenchent des influx nerveux.
             Dans une zone du centre olfactif où se trouvent de nombreux neurones, les chercheurs ont choisi six zones très petites, comportant un faible nombre de neurone.
            En observant les réactions des souris, on constatait que l’activation successivedes six zones faisaient ressentir des odeurs, mais évidemment les souris ne nous diront jamais quel sorte d’odeur elles ressentaient et si cela pouvait correspondre à une odeur « naturelle ».
            Si l’on changeait une des six zones par une autre de son voisinage immédiat ne semblait pas perturber les souris et donc l’odeur ne devait pas être très différente. Mais on ne savait pas ce que le cerveau de la souris transmettait ensuite à d’autres centres que le centre olfactif et en particulier à l’équivalent de notre cortex préfrontal, lieu de la conscience et de la réflexion.

             Et  dans le domaine de l’homme, tout est basé sur le langage et la mémorisation.
            Si la lumière d’une certaine longueur d’onde engendre un signal particulier sur les neurones de la rétine, puis une interprétation donnée par les neurones des centres de la vision à l’arrière du crâne, si nous appelons cette sensation « rouge », c’est simplement que nous avons subi un appren-tissage étant jeunes, selon lequel cette stimulation des neurones du centre visuel correspondait au mot rouge et que notre hippocampe a fait mémoriser cela.!
             Savoir provoquer des sensations "artificielles" dans le cerveau est certes une abvancée mais cela ne nous permettra pas pour l'homme, d'interpréter ce sensations.