• Petites bêtes et grands fléaux.

    Petites bêtes et grands fléaux.              Je reçois périodiquement la « lettre de ‘l’Institut Pasteur », qui explique quels sont ses recherches et ses moyens. (ci contre Pasteur)
               Dans sa dernière lettre il était beaucoup question d’un enjeu mondial en matière de santé publique : les maladies qui peuvent être transmises par un insecte (que l’on dit « vecteur », la maladie étant « vectorielle » - ce ne sont pas des maths !).
               Ces insectes ce sont des moustiques, des mouches piqueuses, des puces, des tiques, les poux.       Des centaines de millions de personnes sont touchées chaque année par ces maladies et un million, environ, en meurt.
               L’Institut Pasteur étudie d’abord ces animaux vecteurs, comment ils transportent et transmettent la maladie, comment ils se reproduisent, quels sont les lieux de prédilection, et évidemment comment on peut lutter contre ces phénomènes et réduire la prolifération de ces insectes.
              Il étudie aussi quel sont les facteurs qui favorisent la transmission de ces maladies : environnement, réchauffement climatique, déforestation, mouvements de population, élevage intensif, pauvreté et insalubrité…
              Evidemment l’Institut étudie aussi les maladies transmises et la ;prévention et les soins possibles : peste, paludisme, zika, dengue, chikungunya, typhus, leishmaniose, fièvre jaune, maladie de Lyme…

                La peste à tué au Moyen Age et jusqu’au 18ème siècle des centaines de milliers de personnes, ensuite les épidémies se sont ralenties, au fur et à mesure de la lutte contre les rongeurs et le développement de l’hygiène, puis de la connaissance de la bactérie responsable, Yersinia pestis, découverte en 1894 à Hong-kong par le médecin Alexandre Yersin de l’Institut Pasteur, et la mise au point d’un sérum, obtenu à partir du sang d’un cheval, qui avait fabriqué des anticorps.                      
                Mais elle était encore très présente lors d’une épidémie importante à Madagascar en 1917, et même en France en 1920 avec la « peste des chiffonniers » et jusqu’en 1945 quelques cas isolés. Depuis les anti-biotiques ont eu raison d’elle, mais on signale toujours des cas isolés aux Etats-Unis, au Perou, en Afrique et en Mongolie.

     Il existe trois formes de peste : 
                            - la peste bubonique qui est transmise par les puces, principalement celle des rats, qui auraient été infectés et dont les puces sucent le sang.

    Il apparait, deux jours environ après la piqûre de la puce, de gros boutons purulents qui sont les bubons. Elle dégénère dans environ 60% des cas en septicémie mortelle.
                           - la peste septicémique : lorsque le prolifération du bacille est telle que l’organisme est immédiatement dépassé et que le sang est rapidement saturé. Elle est en général mortelle.
                         - la peste pulmonaire : lorsque le bacille atteint et contamine les poumons. Elle se traduit par une multiplication des bactéries, une défaillance respiratoire et un oedème du poumon qui entraîne la mort.
               Alors que les deux premières pestes ne sont pas contagieuses sauf par morsure de puce, par contre la peste pulmonaire est très contagieuse, de la même façon que le virus du Covid, (postillons, toux, éternuements, aérosols lorsque l’on parle..)
              C’est en raison de cette contagion très importante d’homme à homme que la peste pulmonaire a fait des millions de morts. Les antibiotiques ne sont efficaces que si le traitement est très précoces (moins de 2 jours).
             L’équipe de l’institut Pasteur étudie l’histoire évolutive de la peste dans le monde, examine quelle a été l’influence sur le système immunologique, a mis au point des bandelettes de diagnostic rapide, et cherche à mettre au point un vaccin.

                La fièvre jaune : C’est une maladie due à un virus, qui après 3 à 6 jiurs d’incubation donne fièvre, céphalées et douleurs musculaires. La lmaladie s’aggrave avec un ictère (c’est pour cela qu’on l’appelle fièvre jaune), des troubles rénaus et des hémorragies. Environ 20 à 60% de décès. l’OMS estime le nombre de cas annuels à environ 200 000, principalement dans les régions tropicale de l’Amérique et surtout de l’Afrique (95% des cas)Néenmoins une sérieuse épidémie a eu lieu au Brésil, en 2016.
                 Curieusement il n’y a pas épidémie de fièvre jaune en Asie, bien qu’une petite épidémie en 2016i  qui a touché de chinois de retour de l’Angola, ait montré qu’ils pouvaient contracter la maladie. L’institut Pasteur essaie de comprendre pourquoi.
               Il a montré que les moustiques d’Asie étaient capables de propager la maladie. Il semble que la propagation du virus nécessite une prolifération dans une population de singes en forêt, ce qui expliquerait la localisation actuelle des épidémies.
               L’institut Pasteur a mis au point un vaccin en 1932, utilisant un virus vivant rendu inactif. En 1937 un deuxième vaccin ayant moins d’effets secondaires a été réalisé à partir d’un virus atténué et il est produit par l’institut Pasteur de Dakar.

                Le Zika : Ce virus connu depuis 70 ans sur le singe, en Ouganda, ne semblait pas très nocif, mais une épidémie très importante s’est déclarée au Brésil an 1976.
               L’institut Pasteur a étudié les lignées de virus et a montré que l’origine du virus était asiatique, importé au Brésil par des bateaux ou des avions, mais que les moustiques africains étaient moins aptes à diffuser cette maladie, ce qui protégeait l’Afrique.
               La plupart des personnes infectées par le Zika sont asymptomatiques. Les autres personnes ont des symptômes grippaux : fatigue, céphalées, douleurs musculaires. Les complications neurologiques sont peu fréquentes mais peuvent être graves.

                Les moustiques.: Le paludisme est principalement transporté par un moustique particulier : l’anophèle. (voir photo-ci dessous à gauche), alors que les maladies telles que la fièvre jaune, le zika, le chikungunya, la dengue ……. sont surtout transportés par l’Aedes aegypti, communément appelé le moustique tigre, en raison de ses rayures (voir photo-ci dessous à droite.
    Petites bêtes et grands fléaux.Petites bêtes et grands fléaux.

       

         

                   
        Linstitut étudie coment ces insectes peuvent transmettre les maladies, et quelles peuvent être aussi, à l’avenir les conséquences du changement climatique sur leur implantation géographique.

                Mais l’institut Pasteur ne se limite pas aux moustiques, il étudie aussi par exemple pourquoi la maladie de Lyme, causée par les piqûres de tiques, est actuellement en augmentation en France. (voir mon article du 9/7/2017 sur cette maladie)

                Bien entendu, l’un des rôles primordiaux actels de l’Institut Pasteur est la lutte contre le Coronavirus, mais elle est plus connue car les médias en parlent souvent.

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