• Ne nous laissons pas envahir par les remords et les regrets

     

    Ne nous laissons pas envahir par les remords et les regrets

               Dans le dernier article je vous disais qu'une partie de nos peines était due à des regrets de ce que nous n'avions pas voulu ou su faire, ou à des remords de ce que nous avions mal fait..
    Regrets et remords rongent la vie de certains. 
    Peut on maîtriser cette tendance ?

             Nous avons souvent des remords de ce que nous avons fait, des conséquences néfastes ou non désirées de nos actes ou des événements de notre passé.
             D'où un premier" conseil, de lucidité: face aux événements, “n'oubliez jamais d'imaginer tout ce qui aurait pu se passer, et pas seulement ce qui aurait pu être mieux!”

             Les sujets perfectionnistes, cherchant toujours à atteindre le meilleur résultat et à faire les meilleurs choix possibles, sont globalement moins satisfaits de leur existence, car ils sont plus exposés aux remords et  regret que ceux qui se contentent d'un « choix acceptable ». 
        Je connais des jeunes qui auraient un potentiel extraordinaire et qui se torturent parce qu'ils mettent trop haut la barre, qu'ils recherchent un idéal hors de portée.
              D'où un deuxième conseil, de sagesse : “apprenez, dans divers domaines de votre quotidien, à renoncer à l'idéal, et à apprécier des résultats même modestes, les petites joies de tous les jours, les amitiés même imparfaites.”
             Cette attitude n'est pas une acceptation de la médiocrité, mais une recherche du juste milieu et du meilleur rapport entre coûts et bénéfices dans les actes quotidiens.

             Certaines personnes ont tendance à tout reporter au lendemain, l'habitude de subir, voire pire, de renoncer à agir. C'est une préférence de notre cerveau, qui poussée à l'extrème, nous incite à rassembler toujours plus d'information, sans passer à la décision et à l'action.
            Et les psychologues ont montré que les regrets de ne pas avoir agi, sont encore plus tenaces que les remords d'avoir mal agi.
             Puisque les regrets liés à l'inaction sont les plus graves, et que l'inaction entraîne l'inaction, on pourrait conseiller “dans le doute il faut toujours agir”
             Un tel conseil doit cependant être adapté : chez les personnes qui ont l'action facile, les regrets sont moins importants en cas d'échec lié à une action que si l'échec est lié à une inaction, mais c'est l'inverse chez les personnes hésitantes et inhibées, pour lesquelles les échecs liés à l'action sont plus douloureux.
             D'où l'utilité de connaître sa propre personnalité.

             En fait il est impossible de ne rien regretter, de ne pas avoir de remord, car chaque choix se fait au détriment d'un autre. 
             Plutôt que de viser la maîtrise totale des meilleurs choix (impossible) ou l'évitement total du moindre choix (inefficace), la meilleure option semble être d'apprendre à gérer intelligemment ses remords et ses regrets.
             Il faut apprendre à faire le  bilan de nos actes, et à en tirer des leçons pour l'avenir. Pour se libérer de la peur de l'échec et des regrets anticipés, le plus efficace n'est pas de renoncer à agir, mais d'augmenter sa tolérance à l'échec, et surtout d'apprendre à en tirer les enseignements, afin de transformer les occasions de regretter ses décisions en occasions d'apprendre.  Il faut apprendre à tirer les leçons, puis tourner la page.

                « Si vous perdez, ne perdez pas la leçon.»

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