• Mon patient mannequin.

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        J’ai toujours été admiratif de la dextérité des dentistes qui soignent nos dents.
    Et je me suis longtemps demandé comment ils faisaient pour apprendre, en plaignant les
    « cobayes » sur lesquels ils s’exerçaient.

        Puis j’ai eu la chance d’avoir pour correspondantes des étudiantes dentaires et je me suis régalé en leur posant des tas de questions sur leurs études, qui durent six ans et même plus pour ceux qui deviennent docteurs en chirurgie dentaire spécialistes, après un concours analogue à l’internat de médecine.
        Je me suis rendu compte combien ce métier était difficile, car non seulement il faut avoir des connaissances médicales importantes sur la bouche et la stomatologie, mais il faut de plus une grande adresse de ses mains, et ce serait plus simple si on pouvait vous démonter la mâchoire pour la traiter. Mais il faut passer les instruments dans cette bouche bien limitée et, de plus pour y voir, se servir d’un petit miroir lorsqu’on soigne la mâchoire supérieure. Et bien sûr, comme tout miroir, il inverse vos mouvements !!
        On ne les appelle pas pour rien « chirurgiens dentistes »
        On m’a dit comment on s’entraînait, d’une part sur des dents en plastique d’abord, sur une table, puis sur un mannequin, puis sur de vraies dents, et dans certaines université, l’étudiant doit acheter « sa mâchoire ».
        Mais les universités modernes possèdent des unités de simulations remarquables.
        Le « patient fantôme », l’ergonomie de la station et de la position de travail y sont fidèlement reproduits afin de permettre aux étudiants de s’entraîner aux gestes de soins conservateurs et chirurgicaux, de prothèses dentaires, ou de traitements d’orthopédie dento-faciale.
        Le fantôme n’a qu’une tête articulée, que l’on commande électroniquement avec une manette, pour lui donner les orientations d’un  patient réel. ! Il « salive » même, pour qu’on puisse réellement utiliser les extracteurs habituels. On peut même lui faire des piqûres, mais il ne crie pas  et ne sursaute pas s’il a mal.

        Mais maintenant la simulation entre aussi dans les études de médecine classique, et j’ai vu dans la presse des articles sur le laboratoire de formation par la simulation du groupe hospitalier Paris-Saint Joseph.
        Les apprentis infirmiers et médecins y reproduiront artificiellement des situations de soins sur des mannequins qui simulent de façon très réaliste des malades et accidentés, qui clignent des yeux et respirent en gonflant leurs « poumons ».
        On peut programmer les patients-mannequins avec tout un tas de paramètres vitaux: modifier leur respiration, leur rythme cardiaque, et même leur faire dire quelques mots!, poliment j’espère.
        Plusieurs caméras filment les gestes des étudiants durant la simulation, sous la surveillance télévisuelle des médecins formateurs en régie. On peut ainsi soit intervenir si une erreur grave est faite, soit faire ensuite un examen de la vidéo, pour en tirer les leçons.
        La formation par la simulation s'inscrit en complémentarité de la période de stage dans un service de l'hôpital, durant laquelle les étudiants s'occupent de vrais patients et n'ont, là, pas le droit à l’erreur. Cette formation sur mannequins est donc extrêmement précieuse car là les erreurs sont pardonnables et sans conséquence, à condition d’en tirer les leçons.
        Il n’est pas évident du tout par exemple de pratiquer un geste simple et courant comme l’intubation. Mais sur un vrai malade ce n’est pas si facile que cela et la première fois, on n’en mène pas large, m’ont avoué certain(e)s de mes correspondant(e)s
        Non seulement c’est un entraînement technique, mais psychologiquement, cela rassure les étudiants et leur enlève une partie du stress dû au risque de se tromper.
        Comme disait une étudiante en médecine : « La pratique est une étape primordiale. car on peut apprendre tous les livres de médecine par cœur, si on n’est pas opérationnel face aux patients, cela ne sert à rien !»

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