• Les souvenirs de classe reviennent au galop.!

                    
                                    2011                                                                      2018

              Les journalistes se sont délectés de la rencontre de notre Président avec la Chancelière allemande à Marseille et le journal télévisé n'en finissait pas de nous en montrer des images.

              Cela m'a rappelé un jour de septembre 2011 où Nicolas Sarkozy avait aussi rencontré Madame Angela Merkel pour parler de l'Europe et de l'Euro en crise, et j'avais trouvé sur internet, un pastiche en vers à leur sujet.  Je me crois, en lisant ces alexandrins, revenu plus de soixante dix ans en arrière quand nous apprenions Racine et Corneille !

      "      La scène se passe dans les jardins du Château Belle vue, à Berlin.
    Angela von Mecklemburg et Nicolas de Neuilly se sont discrètement éclipsés de la réception offerte par le roi de Prusse. On entend, au loin, les accents du quatuor de Joseph Haydn.

    "Nicolas :
    Madame, l'heure est grave : alors que Berlin danse
    Athènes est en émoi et Lisbonne est en transes.
    Voyez la verte Erin, voyez l'Estrémadoure
    Entendez les Romains : ils appellent au secours !
    Ils scrutent l'horizon, et implorent les Dieux.
    Tous les coffres sont vides, et les peuples anxieux
    Guettent de vous, Madame, le geste généreux !
    De leur accablement ils m'ont fait l'interprète :
    Leur destin est scellé, à moins qu'on ne leur prête
    Cet argent des Germains sur lesquels vous régnez.
    Cette cause est bien rude, mais laissez-moi plaider…
     
    Angela :
    Taisez-vous Nicolas ! Je crois qu'il y a méprise
    Folle étais-je de croire à une douce surprise ;
    En vous suivant ici, seule et sans équipage,
    Je m'attendais, c'est sûr, à bien d'autres hommages !
    Mais je dois déchanter. Et comme c'est humiliant,
    De n'être courtisée que pour son seul argent !
     
    Nicolas :
    Madame, les temps sont durs et votre cœur est grand.
    Vos attraits sont troublants, mais il n'est point décent
    D'entrer en badinage quand notre maison brûle !
    Le monde nous regarde, craignons le ridicule !
    Notre Europe est malade, et vous seule pouvez
    La soigner, la guérir et -qui sait ?- la sauver !
    Nous sommes aujourd'hui tout au bord de l'abime.
    Vous y gagnez beaucoup; soyez donc magnanime !
    Les Grecs ont trop triché ? Alors, la belle affaire !
    Qu'on les châtie un peu, mais votre main de fer
    Est cruelle aux Hellènes, et nous frappe d'effroi !
     
    Angela :
    J'entends partout gronder, en Saxe, Bade ou Bavière,
    L'ouvrier mécontent, le patron en colère.
    Ma richesse est la leur, ils ont bien travaillé.
    L'or du Rhin, c'est leur sueur et leur habileté.
    Et vous me demandez, avec fougue et passion
    De jeter leur fortune au pied du Parthénon ?
    Ce serait trop facile et ma réponse est non !
     
    Nicolas :
    On ne se grandit pas en affamant la Grèce,
    En oubliant Platon, Sophocle et Périclès !
    Nos anciens nous regardent, et nous font le grief
    D'être des épiciers et non pas de vrais chefs !
    Helmut Kohl est furieux et Giscard désespère.
    Un seul geste suffit, et demain à Bruxelles
    Desserrez, je vous prie, le noeud de l'escarcelle !
     
    Angela :
    Brisons là, je vous prie, la nuit est encore belle
    Votre éloquence est grande et mon âme chancelle…
    Mais si je disais oui à toutes vos demandes
    Je comblerais la femme, et trahirais l'Allemande !

    (Ils s'éloignent, chacun de leur côté)
     
    Toute ressemblance avec des personnages connus et contemporains ne seraient que coïncidence !"

               Je me demande quand même si Nicolas savait qui sont Platon, Sophocle et Périclès ?
      Autrefois on apprenait cela en histoire et en philo !

               Mais remplacez Nicolas par Emmanuel, cela reste encore d'actualité. Toutefois ils parleraient sans doute davantage de migrants que de finances.

     

    Partager via Gmail

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :