• Les réseaux sociaux rendent ils malheureux

    Les réseaux sociaux rendent ils malheureux

     

       Qui aujourd'hui ne va pas, de temps à autre, voire très souvent, sur Facebook ou Twitter. Certains ne peuvent s'en passer et se sentent malheureux s'ils sont privés d'internet et de leurs sites de dialogues. Finalement beaucoup de personnes passent plus de temps à discuter sur leur smartphone ou leur ordinateur, que de vive voix avec des camarades ou amis.
        Pourtant, en sommes nous plus heureux?. On entend souvent dire que ces instances semblent créer plus de mal que de bien.

        Les principaux maux sont le harcèlement, la frustration et la jalousie.


        Le harcèlement n’est pas propre à ce type de moyen de communication.
    On a toujours entendu parler de harcèlement direct, au lycée, dans un couple, au sein d’une famille ou entre amis. Tout le monde sait ce qu’est un  « corbeau », qui écrit des lettres malveillantes. Le téléphone a longtemps été une calamité à ce sujet.
        Internet n’est donc pas un moyen nouveau, mais c’est aujourd’hui privilégié, car cela permet de toucher bien plus de personnes et de susciter la curiosité des gens, alors que les autres moyens n’avaient qu’un audience limitée.
        Par contre internet n’est pas aussi anonyme que l’on croit. On peut, par l’adresse IP, remonter à l’origine des messages et donc, si vous faites l’objet de harcèlement, il ne faut pas hésiter à mettre votre entourage au courant et à éventuellement porter plainte.

        Frustration et jalousie, proviennent en général du fait que sur les réseaux sociaux, beaucoup ont tendance à se mettre en avant et à raconter leur vie sous un jour flatteur (et souvent faux ou exagéré).
        Comme cela est connu de tous, la personne qui, en comparaison, a moins d’avantages, peut se sentir frustrée, et ce d’autant plus qu’elle a peu à raconter à propos d'elle même, sur internet.
        Ce type de sentiment a toujours existé, mais les réseaux sociaux l’amplifient, d’une part par la place qu’ils font à l’image et d’autre part , par leur audience et les répercussions que leur lecture peut avoir au sein de groupes de camarades ou d’amis.

        Je suis frappé par le fait que ce sentiment de malaise est bien plus fort chez les jeunes d’aujourd’hui que quand j’étais jeune, et pourtant les mêmes comparaisons pouvaient se faire.
        Mais c’était la guerre et on était sous le joug allemand, on ne pouvait parler ni agir librement, et le régime politique d’alors était plus dictatural que démocratique. Alors on ne racontait pas sa vie, et les inégalités passaient au second plan. La camaraderie et la solidarité étaient beaucoup plus franches qu’aujourd’hui et quelle que soit la différence de conditions entre individus, mais par contre la sélection scolaire était beaucoup plus grande (mais tout le monde trouvait un emploi).
        Dans notre monde occidental, nous sommes habitués aujourd’hui à la démocratie et à la liberté, et donc à l’égalité de tous, ce qui n’est pas vrai dans la réalité, et donc toute différence est plus pesante et traumatisante, même si elle n’a guère de conséquences graves et réelles.
        Le sentiment d’avoir le droit d’obtenir la même chose que les autres, et l’envie d’avoir toujours plus et tout de suite, sont la base de la frustration.
        En fait les réseau sociaux ont apporté une très grande évolution dans le nombre de personnes mises en scène, le nombre de personnes touchées par leurs récits, et la facilité avec laquelle on peut déformer les propos à son avantage (y compris par l’image que l’on peut manipuler facilement).

        Mais il ne tient qu’à nous de ne pas être traumatisés.
        D’abord essayons d’être plus indépendants d’esprit et moins influençables.
        Rien ne nous oblige à aller sur les réseaux sociaux. Personnellement, en dehors d'éklablog et de ma messagerie, je n’y mets guère les yeux et je ne m’en porte pas plus mal.
        Et puis rien n’empêche de choisir ses amis : simples, qui ne fassent pas d’épate, qui ne passent pas leur temps à se mettre en exergue.
        Avoir aussi confiance en soi. Ce n’est pas parce que certains ont plus dans certains domaines que l’on est défavorisé et que l’on doit se sentir frustré. Chacun a ses qualités et ses défauts; et avoir tout ce qu’ont les autres ne rend pas heureux pour autant, au contraire. On est bien plus satisfait de ce que l’on a attendu, espéré, gagné par son travail et enfin obtenu.
        Les réseaux sociaux, c’est un peu un miroir aux alouettes, si l’on ne choisit pas avec qui on va discuter.

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