• Les problèmes de l'enseignement informatique actuel

    Les problèmes de l'enseignement informatique actuel

       
        Il est certain que le numérique fait maintenant partie de notre vie.
        Personnellement je n’écris presque plus de lettres à la main et par envoi postal, à part quelques cartes en vacances, mais j’utilise mon clavier et ma messagerie.
        Tous les documents que je rédige sont faits à partir de word ou des homologues sur Mac (Pages)
        Pour faire des calculs er surtout pour faire des tableaux chiffrés, Excel ou autres spécifiques Mac (Numbers), me font gagner du temps. Ils me servent aussi à recenser des données pour les trier et les retrouver par mots clés.
        Toutes les présentations de mes conférences sont faites sur Powerpoint ou analogue (Keynote spécifique du Mac).
         Mes dessins sont faits sur Easydraw et transformés en jpeg ou intégrés dans le traitement de textes.
          Et évidemment Firefox et Safari me permettent de naviguez sur le Web et de trouver assez facilement une immense documentation, que je n’aurais pu trouver autrefois dans une bibliothèque, ni aller lire dans une université étrangère. Je n'aime pas Chrome à cause de l'extrêmeindiscrétion de Google.
        Je lis encore des revues et journaux papier, parce que c’est facile à transporter, mais je peux les consulter aussi sur mon ordinateur.
        Et la plupart des personnes ont une connexion internet.
        Alors évidemment se servir d’un ordinateur est essentiel et il vaut mieux savoir bien s’en servir, et donc apprendre à le faire.
        Cela me parait donc normal qu’on enseigne le numérique à l’école dès le cours primaire.    
        L’enseignement a fait un effort important dans ce domaine, mais pour quel résultat?  

        Le Ministre de l’Education Nationale et de la Jeunesse, a commandé de nombreux audits en 2021/22 sur l’état de l’enseignement informatique en France, qui a mis à jour certains défauts dont je vais parler aujourd’hui.
        Il a ensuite élaboré une « stratégie du numérique pour l’éducation 2023-2027 » que j’essaierai d’analyser demain et après-demain.

         Un premier constat : l’enseignement informatique met en jeu de très nombreux acteurs, au ministère de l’Education Nationale, mais aussi dans les collectivités territoriales, des fournisseurs de matériels et de services, des éditeurs de manuels, les opérateurs internet etc…
         Cela aboutit à un ensemble foisonnant d’initiatives, dont les acteurs n’ont pas les mêmes respon-sabilités, besoins, pratiques, compliquant la convergence des actions vers une vision commune 

              Le numérique bouleverse la vie des élèves comme des adultes. La compréhension du numérique et de ses mécanismes, les compétences numériques deviennent incontournables pour la préparation à la vie professionnelle où les pratiques sont transformées par le numérique dans tous les domaines et à tous les niveaux de qualification. Le niveau actuel n’est pas suffisant et la France doit former davantage de professionnels du numérique.
             Par ailleurs les élèves ne savent pas exercer un contrôle et un esprit critique suffisants lorsqu’ils recherchent des informations et créent des documents d’information, 

             La crise sanitaire a provoqué l’explosion des pratiques numériques dans l’éducation. Cette période a démontré les progrès nécessaires et attendus pour les enseignants comme pour les élèves.
             L’usage du numérique requiert plusieurs conditions : l’accès à un équipement et à l’énergie pour le faire fonctionner, la connexion à un réseau informatique, la disposition d’outils adaptés aux usages souhaités et, enfin, les capacités et compétences pour utiliser ces outils et équipements.
           Les difficultés d’accès au numérique créent des inégalités d’apprentissage et placent les questions d’inclusion numérique et de l’égalité d’accès au service public du numérique éducatif au premier plan des préoccupations du numérique pour l’éducation.
            Les enseignants, les élèves, les familles ou tous les personnels de l’éducation signalent des difficultés dans l’usage des outils numériques proposés : des interfaces complexes et hétérogènes, peu attractives, parfois éloignées des standards, inégalement accessibles et peu adaptées à la mobilité, une absence de portabilité des données nécessitant de multiples ressaisies, des ruptures de connexion entre les outils, des performances insuffisantes, etc.
          Pour répondre à ces enjeux, il convient de créer les conditions d’une offre simple, cohérente, pertinente et durable au service des élèves, des familles, des enseignants et des personnels de direction sur l’ensemble du territoire national, et de formaliser un ensemble de règles d’interopérabilité, de sécurité et de protection des données du numérique pour l’éducation. 

          Le Ministère a un service informatique très important, qui permet des tâches très diverses comme par exemple la numérisation et la correction des copies du bac.
          Les centres informatiques sont très nombreux et énergivores et les interfaces utilisateurs peu performantes. Une modernisation est nécessaire.

         Cet analyse de l’état des lieux était certes nécessaire, mais il faut se rappeler que les acteurs sont des humains et surtout des enfants et des adolescents.
         A mon avis, il ne faut pas oublier un point essentiel : l’ordinateur comme le téléphone portable sont pour les adolescents un outil de bavardage et de jeu. On communique ensemble sur les réseaux sociaux et par internet et on joue, en solitaire ou en ligne. Ce n’est pas un outil destiné au travail.
       De plus le zapping permanent sur internet et d’une occupation à l’autre, entrecoupées des appels sur le téléphone ou les réseaux sociaux, enlève l’habitude de se concentrer, de faire attention pendant un temps assez long.
       Par ailleurs les enseignants ont habitué les élèves, depuis la maternelle, à apprendre en jouant, pour essayer d’attirer leur attention, de rendre l’étude plaisante.
        L’ordinateur ou la tablette ne font qu’accentuer le phénomène.

        Apprendre c’est avant tout travailler, que l’on engrange plus ou moins de données d’information, c’est toujours un apprentissage, basé sur la répétition, sur l’effort, sur l’attention. La plupart des adolescents ne savent plus faire d’effort, encore moins sur ordinateur qu’avec les moyens classiques.
       Croyant les motiver par le jeu, on risque de les démotiver parce que rendus incapables de se forcer à travailler et à faire attention.
       En définitive, le numérique est un outil, comme le crayon, le papier et le livre, il ne peut pas rendre un enfant intelligent !
        Un élève qui ne sait pas utiliser par exemple un dictionnaire papier, ne deviendra pas plus performant parce qu'il aura réussi à taper un mot dans un moteur de recherche.    
        Il est utile d’apprendre à se servir d’un ordinateur, parce c’est un appareil aujourd’hui incontournable, mais votre intelligence ne se développera pas plus qu’avec d’autres outils. Il n’apportera de gain de temps que par la suite, dans la vie courante et au travail pour des tâches répétitives, et un gain de stockage de papier et d’archives. (sous réserve d’avoir plusieurs sauvegardes).

        Un enseignement c’est faire certaines actions quelque soit l’outil utilisé :
           - c’est d’abord faire le cours et faire en sorte que les élèves écoutent avec attention. Ensuite les données du cours peuvent être sur des livres, des polycopiés ou internet, peu importe pourvu qu’on puisse les lire. Une manière simple de contrôler l'attention de chaque élève est de poser des questions pour savoir ce qui leur pose le plus de problème.
           - c’est répondre aux demandes des élèves. Il est parfois plus facile pour certains de poser une question par un message ou sur un forum, que de lever la main en classe. Seulement, en classe, la réponse profite à tous.
           - c’est ensuite évaluer la compréhension, vérifier que les élèves ont assimilé le cours et les principales méthodes grâce à des exercices simples. C’est organiser et contrôler des devoirs faits à la maison et périodiquement en classe. Et expliquer ensuite ce qu’il aurait fallu faire.
        Mais pour l’élève, apprendre, c’est avant tout travailler !            

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