• Le droit à l'eau dans le monde.

    Le droit à l'eau dans le monde.

                   Les médias parlent de plus en plus d’un problème, qui évidemment concerne peu la France, mais est important dans le monde.
                   C’est le problème du droit à l’eau potable pour tout humain.
                  En France évidemment le problème paraît évident : c’est que chacun ait l’eau courante à domicile à un prix qui ne soit pas prohibitif et que la qualité de cette eau soit satisfaisante, pour qu’on puisse la boire. Cela c'est le droit à l'eau, mais nous avons en conséquence un devoir, celui d'économiser cette a-eau et de ne pa l'utiliser de façon peu utile.

                   Contrairement à ce que vous pourriez croire, avoir l’eau courante n’est pas si vieux que cela.
                  Je me rappelle quand j’allais en vacances chez un de mes grands pères, en Dordogne il y a 80 ans,  bien qu’il y ait quand même déjà l’électricité, il n’y avait pas l’eau courante et les WC étaient au fond du jardin dans une petite cabane, juste au dessus de la fosse septique.

                   C’était particulièrement pratique la nuit dans le noir, ou lorsqu’il pleuvait et qu’il fallait prendre un grand parapluie pour y aller !! En plus on avait toujours peur qu’il y ait des araignées ou des rats dans la cabane qui servait de WC., et qu’ils viennent nous gratter les fesses !!
                   On  tirait l’eau d’un puits à coté de la maison, dans le jardin, à la main en tournant une grande roue qui actionnait une grosse chaîne d’acier avec des godets, qui plongeaient dans la nappe souterraine et remontaient l’eau. En haut de la chaîne les godets pleins d’eau suivaient la chaîne sur la roue, devenaient horizontaux, puis la tête en bas et l’eau se déversait dans une espèce de cuvette allongée en fonte émaillée munie d’une sorte de bec sous lequel on mettait des brocs qu’on remplissait ainsi. Quatre ou cinq fois par jour il y avait la corvée d’eau : deux brocs de 12 litres, et c’était lourd à porter, même s’il n’y avait que 30 mètres à faire.
                  Dans les chambres on avait pour se laver de très belles et grandes cuvettes en faïence de Gien ou de Delft, superbes et qui dataient du 18 ou 19ème siècle, avec un grand pot à eau, cela sur des tables spéciales carrelées? C’était très beau mais pas très commode, mais on arrivait quand même à se laver la figure et les cheveux et un peu le corps avec un gant de toilette.
                Il y avait aussi une douche dans une petite pièce, bricolage de grand-père digne du concours Lépine : une cuve en acier de 25 litres juchée à deux mètres de haut sur des cornières d’acier soudées. Il fallait monter par une petite échelle, l’eau chaude et froide dans des brocs et la verser dans la cuve. Du bas de la cuve sortait un tuyau d’acier muni d’un robinet, sur lequel était enfilé un tuyau d’acier muni d’une pomme de douche.
                Il y avait aussi un évier dans la cuisine, mais pour se laver les mains on versait l’eau dans d’un broc dans une casserole munie d’un long tuyau très fin en cuivre de 30 cm de long et l’eau coulait doucement à son extrémité sur nos mains.
     
             Il n’y avait pas de cuisinière au bois, au charbon ou au gaz. Juste un minuscule réchaud électrique à une plaque, qui ne servait que très rarement et toute la cuisine se faisait dans l’énorme cheminée de la grande salle commune. Des tas de chaînes pendaient dans l’âtre pour accrocher des marmites de fonte et de cuivre, et des trépieds d’acier permettaient de mettre les casseroles plus ou moins près du feu. Des grils aussi pour la viande et un énorme tournebroche avec un mécanisme d’horlogerie que l’on remontait et de gros engrenages d’acier qui faisaient tourner la broche sur laquelle on mettait rôtis, lapins gigots et volailles. Cela avait un bien meilleur goût que cuit au four domestique d’aujourd’hui ! Ce tourne-broche datait parait il de Louis XVI et se transmettait de père en fils.
     
                  Mais dans les pays émergeants, ce n’est même pas comme en ce temps là en France et il faut se poser bien des questions pour définir le droit d’accès à l’eau.            Les pays membres des Nations Unies, ont reconnu en 2010, un doit d ‘accès à l’eau, mais les critères ne sont pas évidents, qui permettraient d’établir un niveau minimal, d'exigences et de mieux orienter les efforts d'amélioration.
                Vaut-il mieux avoir de t'eau courante en permanence à domicile, mais polluée, ou de ['eau saine à une borne-fontaine à 1 000 mètres de son logement ? Lorsqu'on a accès à un réseau d'eau qui ne coule que pendant très peu d’heures par jour, vaut-il mieux investir dans un réservoir de stockage où ['eau risque de croupir, ou recourir à des systèmes d'approvisionnement fournissant une eau de moins bonne qualité ? Vaut-il mieux aller chercher soi-même son eau au puits ou à une borne-fontaine, malgré les problèmes que cela pose, ou acheter des bidons d'origine inconnue à un vendeur ambulant ? Et j’en oublie sûrement.
                Au niveau des experts, il faudrait assurer l'accès à une eau qui satisfasse un test simple de non-contamination biologique, qui nécessite moins de trente minutes pour l'apporter à l’habitation et qui soit disponible au moins douze jours par quinzaine. Ces trois critères ne sont pas suffisants pour satisfaire les conditions de potabilité et d'accessibilité du droit à l’eau de l'homme, mais c’est un premier pas.
                 Les besoins d'amélioration de l'accès à ['eau potable dans te monde sont souvent sous-estimés. Le seul indicateur statistique disponible au niveau mondial ne concerne qu'un accès à la salubrité de l'eau et mesure environ le nombre des personnes qui prennent leur eau au même endroit que des animaux , en rivière ou puits.
                   En 2019, 785 millions de personnes ne disposent même pas d’un service de base d’alimentation en eau potable et 144 millions d’entre elles doivent utiliser des eaux de surface.
                La réalité est bien plus grave : Selon l’UNICEF et l'OMS, une personne sur trois n'a pas accès à de l'eau salubre. Aujourd’hui près de 2,2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau. Ce qui veut dire qu’elles n’ont soit pas accès chez elles, qu’elles ont accès à un puit qui se trouve plus ou moins loin de chez elle ou qu’elles ont des sources d’eau qu’elles consomment sans savoir si l’eau est traitée ou non. 
                Environ 3,6 milliards, soit la moitié de l'humanité, vivent dans des zones où l’eau est une ressource potentiellement rare au moins un mois par an et utilisent de l'eau reconnue comme non potable ou, au moins de temps à autre. une eau de qualité très incertaine.
     
                 Les différences d'accès à ['eau créent une véritable fracture sociale, ceux d'un côté, qui ont de ['eau saine en permanence à domicile, et ne perçoivent pas vraiment la valeur de l'eau potable ni la chance dont ils bénéficient. De l'autre côté, il. y a tous ceux qui ont un accès à ['eau plus difficile, plus risqué ou plus coûteux, soit environ la moitié de [a population mondiale et pour eux, l'eau potable a une valeur évidente, car ils n'y ont pas accès, ou difficilement.
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