• Le cerveau des HPI; leur rapports avec l'école.

    Le cerveau des HDI; leur rapports avec l'école.


                 Pour faire suite à l’article d’hier sur les HPI (haut potentiel intellectuel), je résumerai d’abord un article de Nicolas Gauvrit (le même chercheur qu’hier) et François Ramus, sur la revue "Cerveau et Psycho", tout en rajoutant quelques considérations personnelles.

                Les < HPI », dont le QI est supérieur à 130, seraient environ 1,7 million en France.
                Leur cerveau serait différent, mais cette différence serait progressive et augmenterait quand le QI augmente. e serait le cas du volume du cerveau. C’est la première fois que je vois cette propriété mentionnée. D’après l’auteur de dizaines d’études arrivent à cette conclusion, mais il semblerait qu’il y ait de très nombreuses exceptions (par exemple Einstein et Anatole France).
                Il semblerait également que les connexions internes soient meilleurs, en particulier le corps calleux, qui permet l’échange de signaux entre les deux hémisphères serait plus important.
                 Les faisceaux qui joignent le cortex préfrontal latéral qui joue un rôle important dans l’attention et la réflexion, le cortex cingulaire antérieur qui intervient dans la détection d’incohérences et la résolutions de conflits, et le cortex pariétal postérieur, impliqué dans la modélisation de l’espace,  seraient également plus importants.

    Le cerveau des HDI; leur rapports avec l'école.

               Par contre leur développement cortical serait plus lent. Alors que les personnes de QI moins haut voient l’épaisseur de leur cortex augmenter, atteindre un pic, puis décroître au cours de l’adolescence et de la vie d’adulte, l’épaisseur du cortex des HPI atteindrait son maximum plus tard dans l’adolescence. au moins dans certaines régions frontales et temporales, mais on ne sait pas quels avantage cela peut leur apporter.
              Il semblerait qu’une myélinisation précoces, notamment des régions motrices permette à certains HDI, de s’asseoir et de marcher plus tôt, de babiller et d’apprendre également à parler de façon précoce. Mais ce n’est pas un caractère de tous les HDI, ni un caractère exclusif, permettant de les repérer bébés.
               À l'Université de Lille, Jean-Claude Grubar a montré que le sommeil des enfants précoces comporte des phases de sommeil paradoxal (le sommeil des rêves), plus longues que chez les autres enfants du même âge. De plus, on constate que les mouvements de leurs yeux dans les phases de sommeil paradoxal, sont presque deux fois plus fréquents chez les surdoués que chez les enfants du même âge, ce qui est, au contraire. caractéristique de l'adulte. La longueur des phases de sommeil paradoxal et la fréquence élevée mouvements oculaires refléteraient une capacité inconsciente à organiser, pendant ces phases de sommeil, les informations emmagasinées durant l'éveil.

                En définitive, les HPI ne comportent aucune « bizarrerie cérébrale » et on n’a pas pu isoler des gènes qui les distingueraient. D’ailleurs l’intelligence n’est que très partiellement héréditaire et elle dépend de très nombreux gènes que l’on n’a pas tous identifiés.

              
     Quelles sont les particularités de comportement des enfants HDI ?

               Des psychologues soutiennent que les enfants surdoués ont une manière de raisonner différente, et que leur esprit va dans des directions différentes, explore en « gerbes », comme un feu d’artifice, foisonne d’idées, est en général créatif car il fait des associations inattendues, et évidemment l’enfant pose des tas de questions.
              C’est souvent vrai, mais ce n’est pas l’apanage des surdoués : tout enfant de préférence cérébrale de perception « Globale » très marquée a un tel comportement, même s’il est moyennement doué.
              Et effectivement l’enseignement « pas à pas » est plutôt fait pour les personnes de préférence « Sensitive » et il peut arriver que l’enfant ait l’impression d’être exclu d’une classe où on ne s’intéressent pas à lui, où il ne fait rien qui l’intéresse, et où il n’est pas à l’aise.

               Les jeunes HPI ont un comportement psychologique différent de leurs camarades et cela pose effectivement problème dans leur éducation, à leurs parents, mais surtout à leurs professeurs et ce problème est peu étudié.
               En France, la question du haut potentiel a été bannie du débat public depuis mai 1968, et parler de surdoués a été alors considéré comme une forme d’élitisme, et très mal vu. Il n’ya pas eu d’étude dans ce domaine entre 1960 et 1990, et le problème des surdoués n’est revenu à la mode que parce qu’on a trouvé des exemples de surdoués malheureux de l’être et qui ne réussissaient pas leurs études et devaient consulter un psy.
               En fait c’est une grosse erreurs, la plupart des HPI sont très heureux, mais, comme je l’ai écrit dans mon article d’hier, ils ont besoin d’un environnement qui les aide à s’épanouir.
              Un psychologue Jean-CharlesTerrassier a essayé de mettre en place des structures scolaires permettant d’accueillir des élèves possédant des niveaux différents. Cela a été très mal accepté car cela ne correspond  pas avec l’idéologie traditionnelle égalitaire et de mixité sociale de l’Éducation nationale.
                Les enseignants n’ont pas été formés pour répondre efficacement face aux enfants HPI et les ont donc considérés comme des élèves lambda et leurs camarades vont souvent harceler ceux qui savent davantage ou comprennent mieux.
                On admet que nous ne sommes pas égaux en ce qui concerne les qualités physiques mises en œuvre dans le sport, pas plus que dans le domaine intellectuel. Il s’agit maintenant d’apprendre à accepter sur le plan intellectuel.ce qu’on accepte au niveau physique,

    Le cerveau des HPI; leur rapports avec l'école.              Et le principal danger qui guette un jeune à haut potentiel. c’est qu’ils n’ont pas besoin de travailler pour être brillants, et qu’ils réussissent leurs bac brillamment mais prennent l’habitude de ne pas faire d’effort et ont ensuite beaucoup de difficultés dans l’enseignement supérieur. Mais cette facilité et cette réussite n’incite pas le professeur à s’occuper des HPI, alors qu’il y a urgence à aider ceux qui ne suivent pas.
                 Le principal risque est qu'ils s'ennuient en classe, dès le cours préparatoire. Face à un problème de mathématiques trop simple, la solution peut leur apparaître si évidente qu'ils rechignent à en fournir la démonstration.
                   En effet un tel élève a, en général, une bonne mémoire, une certaine curiosité intellectuelle, et surtout il comprend vite ce qu’on lui explique et si l’explication est logique et bien faite, il a déjà retenu la leçon et n’a besoin que de faire les exercices demandés.
                 Comme aujourd’hui on ne donne presque d’exercices de peur de donner trop de travail l soir à la maison, que l’on apprend beaucoup moins par cœur puisqu’il y a internet et les calculettes, et que de plus l’enseignement est devenu relativement théorique, sans applications pratiques, l’enfant HDI s’ennuie en classe ei ne fait aucun effort pour apprendre le minimum qu’on lui demande, très au dessous de ses capacités.
                 Pour éviter l’ennui, le plus important est de soutenir sa motivation et son sens de l'effort, en leur proposant de bonnes méthodes de travail ou des activités supplémentaires pour qu'ils occupent leurs facultés intellectuelles généralement plus vives : exercices reliés aux cours, activités ludiques, sportives ou artistiques..
                 Autrefois on prenait les élèves dans une classe correspondant à leur capacité réelle et il était courant de voir un enfant de six ans sachant lire, écrire et faire les 4 opérations débuter en CE2, s’il était capable de suivre cette classe, mais par contre on lui disait que c’était normal et qu’il n’avait rien d'un surdoué. C'est simplement parce qu’il avait eu la chance que ses parents ou ses grands-parents se soient beaucoup occupé de lui et le professeur savait qu’il fallait qu’il lui donne une activité suffisante pour qu’il ressnte le besoin de l’effort
                 Aujourd’hui, sous un prétexte aberrant d’égalité des chances, on rechigne à faire sauter une ou deux classes aux enfants doués et auxquels on a appris des méthodes de travail et des connaissances, et on leur dit qu’ils doivent se comporter comme les autres élèves. Rien d’étonnant à ce qu’ils s’ennuient et se désintéressent en partie de ce qui est fait en classe en faisant le minimum pour satisfaire le professeur.

     

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