• La température ressentie

    La température ressentie


              Depuis presque un mois les jours rallongent et l'on se sent revivre. Dans un mois on va sentir le printemps arriver.

              Mais si l’hiver n’a pa été très froid, il a par contre été très humide, ce qui n’est pas agréable : nous avons eu trois mois de pluies presque journalières.. Mais ne nous plaignons pas quand on songe à ce qu’ont enduré les victimes d’inondations.
              C’est un fait connu : nous avons l’impression qu’il fait plus froid lorsque l’air est très humide, de même que nous ressentons plus le froid quand il y a du vent du nord, ou même du vent d’où qu’il vienne. C’est ce que les météorologues appellent la « température ressentie », qui est alors plus basse que la température réelle. 
               Pourquoi ?

               Pour le vent c’est simple : d’une part il refroidit notre peau en emportant des calories, et d’autre part, si nous transpirons, il fait évaporer plus vite la transpiration. 
             
    Cela refroidit la peau car l’on perd les calories qui accompagnent l’évaporation de l’eau; (en physique on l’appelle la chaleur d’évaporation de l’eau, que l’on récupère lorsque l’on condense de l’eau).
             
    Et le vent du nord est plus froid car il correspond, en général, à une météo où l’air vient du nord, c’est à dire du pôle et des pays scandinaves et il est donc plus froid.  

              Par exemple, on peut parler de « température ressentie de – 20 » quand il fait  -10 °C et que le vent est de 35 km/h, mais le chiffre de « – 20 » ne correspond dès lors plus à une température, c’est pour cela qu’il convient de l’exprimer sans le symbole °C.

               Pour l’humidité c’est un peu plus subtil. La quantité d’eau présente dans l’atmosphère (l’air autour de nous), sous forme de vapeur est très variable (les molécules d’eau ne sont pas liées et s’agitent fortement : c’est le mouvement Brownien qui est proportionnel à la température).
               Si à 20 d°C l’atmosphère peut contenir environ 20 grammes d’eau, à zéro degré il n’en contiendra plus que 5g. (au dessous de zéro il y aura givre). Et si le soleil n’est pas là, rien ne réchauffe les gouttelettes d’eau qui ne s’évaporent pas.
               Donc par temps très humide et froid, l’eau vapeur est en quantité réduite et il y a davantage de micro-gouttelettes d’eau en suspension dans l’atmosphère.
               Lorsqu’il y en a trop et que, de plus, il y a inversion de températures ((l’air au dessus de la couche au sol est plus chaud qu’elle),  les gouttelettes ne peuvent pas monter et se diluer et c’est le brouillard.
               Mais en temps normal, on ne voit pas ces gouttelettes mais elles se déposent sur notre peau et l’on se refroidit plus vite, quand on est mouillé, car le corps transmet plus facilement sa chaleur à l eau qu’à l air et que d’autre part, notre corps chaud fait évaporer l’eau et donc fournit la chaleur d’évaporation.
              Evidemment ce phénomène est aggravé si vous transpirez beaucoup.         
             
    C’est pour cela que l’on met des maillots de corps en hiver, qui absorbent la transpiration et forment une couche supplémentaire qui retient de l’air chaud au contact de la peau (comme la combinaison étanche du nageur).

               L’été le problème est différent : la transpiration en s’évaporant diminue la température de la peau. Mais l’humidité par forte chaleur est aussi un phénomène aggravant. Par exemple par rapport à une température de 36 d°C avec 30 % d’humidité (un air sec), votre corps va ressentir une température de 40 °C. Par contre, si l’on prend la même température avec une humidité beaucoup plus élevée, de 60 %, votre corps va ressentir une température de 50 °C, un véritable danger pour la santé.
              Notre peau en transpirant évacue beaucoup de chaleur dans l’air sec, mais si la teneur en humidité de l’atmosphère est élevée, elle ne pourra évaporer qu’une quantité beaucoup moindre et tout se passera comme si nous avions beaucoup plus chaud.

               Enfin il n’y a pas que nous qui réagissons à l’humidité, mais c’est vrai aussi pour nos appartements. Certes à 20 d° la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère est plus élevée. Mais cette eau, par rapport à la teneur plus faible dans l’air extérieur, il a fallu l’évaporer. Et donc vous consommez plus d’énergie pour chauffer votre appartement par temps humide.
              Par ailleurs si votre appartement n’est pas assez chauffé, des microgouttelettes se déposent, notamment dans les cuisines et salles de bain, et on voit apparaître des moisissures sur les murs.
             L'isolation thermique de vos murs intervient aussi car selon la température des murs, la chaleur ressentie n'est pas la même (voir schéma en début d'article).

     

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