Comme à l'approche de la rentrée, j’ai des mails inquiets de quelques unes de mes correspondant(e)s, qui se retrouvent au lycée, dans une classe où les élèves ont pris de mauvaises habitudes : celles de médire du voisin et de lancer des rumeurs, voire même d’aller ouvertement en dire du mal à leurs copains.
    Ils créent ainsi une atmosphère détestable, qui empoisonnent le début des classes et peut nuire fortement au plan psychologique à certain(e)s des élèves.
    Personnellement je considère ce comportement comme irresponsable et peu intelligent.
    Malheureusement, même au lycée, l’intelligence n’est plus aujourd’hui quelque chose de si courant que cela, vu le manque d’éducation de certains.
    Mais cette plaie, on la rencontre aussi sur les blog, sur Facebook ou sur Twitter et autres réseaux sociaux; je me demande pourquoi les titulaires de comptes sur ces médias, appellent certains du nom d’”amis”, quand on voit ce que ces prétendus amis disent sur eux..

    Connaissez vous les “trois passoires” de Socrate; voici cette parabole :

    Quelqu'un vint, un jour, trouver le grand philosophe et lui dit :
        - Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami ?
.       - J'aimerais te poser  trois questions, répondit Socrate.
    Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire. C'est ce que j'appelle les “trois passoires”.

    La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?
        - Non.. J'en ai seulement entendu parler...
         - Tu ne sais donc pas si c'est la vérité.

     La deuxième passoire est celle de la bonté.
    Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?
        - Ah! non. Au contraire.
        - Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n'es même pas certain qu'elles soient vraies.

    Mais il reste une passoire, celle de l'utilité.
    Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait ?  
        - Non.. Pas vraiment. 
        - Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?


    Je trouve que les professeurs de français et de philosophie devraient vous citer cette parabole et vous faire réfléchir sur sa signification.

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   Je pense qu’avant de dire du mal d’un de ses camarades de classe, on devrait méditer ces trois “passoires” et se demander quel mal on va causer;

    Si on persiste après cela, c’est qu’on veut vraiment faire volontairement du mal et là on devrait vous sanctionner.

    Quant à ceux qui subissent des tortures psychiques volontaires de la part de leurs camarades, s’il n’est pas possible de ne pas s’en préoccuper, ni de répliquer pour que cela cesse, il faut alors en parler aux parents et aux professeurs, car j’ai connu de nombreux cas où transformer un élève en tête de turc et en souffre-douleur l’a conduit à la dépression.
    Il ne faut pas attendre ce stade de dégâts pour en parler.