• La conscience et la mort

    La conscience et la mort

                J'ai lu un article très morbide, mais néanmoins intéressant par son coté insolite.                     Cela montre encore une fois, combien nous connaissons mal à quoi correspond la conscience (pas au sens moral du terme, mais "être conscient de ").

                 Un meurtrier, condamné à mort, a été guillotiné le 28 juin 1905.
                 Le docteur qui l'assistait, alors que la tête venait de rouler sur le sol, l'appela par son nom. La tête rouvrit les yeux et fixa intensément le docteur avant de fermer à nouveau ses yeux à jamais. Le docteur a consigné les faits dans les Archives d'Anthropologie criminelle.            

                  Le chimiste bien connu Lavoisier, qui le premier a énoncé la loi de conservation de la matière, a été guillotiné sous la révolution. Ses découvertes chimiques sont en partie conditionnées par le fait qu'après avoir servi à l'administration des Poudres, il était fermier général (les collecteurs d'impôts du royaume), et que son service possédait la balance la plus précise d'Europe, (pour peser l'or), qui lui a permis de faire des pesées moléculaire de gaz et d'énoncer la loi de Lavoisier (une mole de gaz pèse, à zéro degré, 22,4 litres).            Mais ce poste de fermier général lui valut d'être guillotiné à Paris lors de la terreur, le 8 mai1794, à l'âge de 50 ans, ainsi que l'ensemble de ses collègues.
                Son assistant étant guillotiné juste avant lui, il lui demanda avant de mourir, qu'il cligne des yeux s'il l'entendait prononcer son nom, juste après que le couperet soit tombé. Il semble que la tête séparée du corps ait réussi à le faire, quelques secondes après.

                 Les biologistes se sont évidemment posés des questions sur ces problèmes de conscience après la mort.
                On sait que le corps et la colonne vertébrale gardent des possibilités de réaction : des canards et des poules auxquels on a coupé le cou dans une ferme, s'envolent chez le voisin.
                Mais on n'avait pas de connaissance sur ce qu'il se passait au niveau du cerveau.            
                Des essais sur des rats montrent que l'activité cérébrale d'un rat est caractérisée par des ondes de 13 à 100 hertz, qui reflètent son état de conscience.
                On constate, lorsqu'on décapite un tel rat, que ces ondes restent actives pendant 4 secondes, puis diminuent et disparaissent complètement au bout de 17 secondes.            Cela est probablement lié à l'activité des neurones qui jouent à l'intérieur du cerveau, le rôle de métronomes, étant en quelque sorte des oscillateurs électriques à des fréquences données. Ils ne sont pas immédiatement privés d'oxygène et continuent donc à envoyer leurs signaux.
                Ce qui se passe dans le cerveau, on ne le sait pas, mais il est probable que la conscience reste possible, de même que les perceptions dans ce délai de 4 secondes.    Ensuite il est probable que la conscience décline et le relevé des encéphalogrammes suggère que le rat tombe progressivement dans les 17 secondes, dans une torpeur analogue au sommeil.
                Puis on constate qu'au bout d'environ 50 secondes, se produit une intense onde de basse fréquence, vraisemblablement due à la dépolarisation de l'ensemble des neurones du cerveau, qui, privés d'oxygène, cessent de fonctionner et basculent donc dans la mort.           

                 Il est probable que les phénomènes sont voisins pour le cerveau humain, à quelques secondes près.
                 Le problème est évidemment différent lors d'une mort naturelle de maladie par exemple, car le cerveau n'est pas brutalement privé d'oxygène, mais peut l'être partiellement, ou que certaines liaisons ne sont plus possible, ce qui peut par exemple entraîner un coma, sans qu'il y ait mort immédiate.
                 Même si les neurobiologistes avancent sur la connaissance des problèmes de conscience, cela reste un phénomène mal connu, car il concerne l'ensemble du fonction-nement du cerveau, et des liaisons internes, notamment entre le cerveau émotionnel et le cortex préfrontal.

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