• La confiance en nos représentants

    La confiance dans nos représentants

              J'avais dit que je réfléchissais aux questions posées dans le "Grand Débat", et que je publierai quelques article, au cas où vous souhaiteriez discuter.
            J'aime bien la contradiction, car c'est de la comparaison des points de vue que nait l'innovation.

              La confiance dans nos institutions et les hommes et femmes  politiques qui les constituent est actuellement en cause et je pense donc que c'est un sujet à abordèrent réfléchissant leur évolution, et en essayant de répondre aux questions posées dans le site de propositions publiques.
              Je ferai deux articles, l'un sur les représentants de la population et leur mode d'élection, l'autre sur nos institutions et leur rôle.

              Voici quel est mon point de vue :

    La confiance dans la représentativité :

              La situation est très diverse suivant les endroits.
              Dans les petites villes de province et surtout en campagne, les élus locaux sont connus de tous. Ils ont été élus plus en tant qu’homme ou femme, qu’en tant que parti politique.
    Ces élus se dévouent le plus souvent pour la communauté et leurs administrés ont confiance en eux.
              Le député est plus éloigné car son bureau n’est pas sur place et il est une partie du temps à Paris. Il n’a la confiance des administrés que s’il est ancien maire ou s’il a un contact fréquent  avec les communes de sa circonscription
              Les élus aux autres instances et au Sénat sont en général peu connus.

              Dans les grandes agglomérations ou même dans les villes dortoirs de la banlieue des grandes villes, les élus sont peu en contact avec une population plus nombreuse. Ils ont le plus souvent été élus parce que faisant parti d’une mouvance politique. La confiance dans « l’homme » existe donc beaucoup moins. De plus l’administration de la communauté est plus complexe et donc les sujets sont peu discutés par la majorité des habitants.
              Le maire est plus lointain mais reste la personne politique la plus proche, le député n’est connu que s’il a des ancrages locaux, et les autres élus sont la plupart du temps ignorés.et leur rôle est mal connu.
              C’est pour ces localités que les liens sont détendus par manque de dialogue. Il y a un manque de dialogue et de concertation au niveau mairie sur les projets locaux et au niveau national avec le député.

               Le non-cumul des mandats est souhaitable au niveau des sénateurs, mais que les députés appartiennent à un conseil municipal les rapprocheraient du terrain.
              Les propos des élus sur les réseaux sociaux ne sont pas tellement suivis et ce sont des phrases courtes , des « impressions » pas de l’information.
              Il manque au niveau des mairies comme des députés des « blogs », qui contiendraient des articles simples d’information d’une page ou deux, avec schémas et graphiques ou photos, sur des sujets divers, qui donneraient des informations et sur lesquels on pourrait faire des commentaires, qui devraient être lus par l’entourage de la personne politique.
              Le contact avec les associations n’est pas toujours suffisant et c’est une source importante d’échanges. Les syndicats sont par contre au niveau des entreprises.

    Les sensibilités politiques mal représentées :

              C’est un sujet devenu important car le clivage droite-gauche est maintenant dépassé et la seule façon d’y remédier est une dose de proportionnelle.
              Il faudrait une meilleure connaissance du dossier pour fixer un chiffre, car il ne faut pas que cela rende le pays ingouvernable comme lors de la IVème république. Les simulations que j‘ai lues (mais sont elles exactes ?) semblent montrer que 15 à 20 % des députés élus à la proportionnelle semblerait satisfaisant.
              Il est certain que les abstentions faussent aussi la représentativité. Les personnes avec lesquelles j’ai discuté ne sont pas hostiles à un vote obligatoire, mais les votes « blancs» devraient alors être comptabilisés, et plus de 50% de blancs devrait invalider la consultation. Par ailleurs on ne voit pas très bien quelles sanctions prendre vis à vis de ceux qui ne voteront encore pas : une amende ?

               Je ne pense pas qu’il faille réduire le nombre de députés. Cela demande une refonte complète des circonscription qui impressionnera défavorablement les électeurs, et augmentera le nombre d’administrés de chaque député et l’en éloignera, à un moment où il faudrait au contraire renforcer les liens. L’économie serait en fait faible vis à vis du budget de l’Etat (les frais généraux de fonctionnement de l’assemblée nationale ne changeraient guère).

               Par contre en dehors des petites villes, le nombre de conseiller municipaux est souvent très élevé, une partie d’entre eux n’ayant pas de rôle au sein du conseil.
              De même le nombre de conseiller généraux pourrait être réduit sous réserve d’une révision de leur rôle, ainsi que le nombre de sénateurs.

    Le programme des élus n’est pas totalement approuvé par leurs électeurs :

              Les élus ont une fâcheuse tendance à croire que puisqu’ils ont été élus, leur programme est approuvé par tous leurs électeurs. C’est une erreur.
             
    Au premier tour, on a un certain choix, mais déjà limité, car certains programmes vous déplaisent et certains candidats ne paraissent pas fiables. Au second tour on vote plutôt contre un programme ou un candidat qui vous plaît moins que l’autre.

              Mais il est possible que l’on ne soit pas d’accord avec une partie des mesures prévues par celui qu’on élit.
              Si celui-ci, persuadé du contraire, applique son programme sans concertation, le mécontentement est tel que l’on va vers une crise.
              Ceci peut être vrai aussi bien au niveau d’une commune, que d’une région ou de l’Etat, et de nombreux exemples le prouvent.

     

     

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