• L'hiver nous démoralise.

     

    L'hiver nous démoralise.

         Plusieurs correspondant(e)s me parlent de leur mal être, sans aucune raison, dès que l’on aborde les mauvais jours, à l’approche de l’hiver, et ils (elles) se trouvent “idiot(e)s” d’être ainsi.
        Eh bien non, c’est plus naturel et plus fréquent que vous ne pensez.


        Lorsqu’on lit des articles de psys ou médicaux sur les dépressions, on parle souvent de “dépressions saisonnières” et de stress dû à l’arrivée de la mauvaise saison, qui paraît il, affecte des millions de français.
        Les jours raccourcissent, le froid se glisse sous les portes, et une vague de morosité vous envahit.  Tristesse, ralentissement des activités, manque de motivation, baisse de l'humeur liée à une diminution de l'ensoleillement.

         À l'Université de Toronto et à celle de Vienne, des neurobiologistes ont montré que les "transporteurs de la sérotonine” sont plus nombreux dans le cerveau en hiver qu'en été. La fonction de ces grosses molécules est de détruire un neurotransmetteur, la “sérotonine” pour que son action ne se prolonge pas indéfiniment au niveau des synapses.
        La sérotonine intervient dans la transmission nerveuse de nombreux neurones et a donc des actions multiples : cycle veille-sommeil, thermorégulation, rythme cardiaque et tension artérielle, système digestif et comportement alimentaire, douleur, contrôle moteur, comportement sexuel... Un déséquilibre de l’action de la sérotonine est sans doute à l’origine de la “mort subite du nourrisson”.
        La sérotonine intervient aussi dans la lutte contre le stress, car elle favorise les idées joyeuses (le circuit positif dont j’ai parlé dans un article sur le pessimisme et l’optimisme), et les journalistes l’appellent le “neurotransmetteur de la bonne humeur” !!
        Alors, plus il y a de "transporteurs de la sérotonine" qui l’éliminent, moins il y a de sérotonine, et moins on se sent gai.

        Pourquoi le cerveau agit il ainsi?
        Les chercheurs pensent que c'est 'une adaptation de l'organisme à la « morte saison ». Nos ancêtres lointains vivaient en plein air, parcourant de longues distances à la recherche de gibier. Lorsque l'hiver arrivait, il fallait réduire les déplacements, se confiner dans un espace clos en bougeant le moins possible pendant de longs mois, tout en diminuant ses dépenses énergétiques. La baisse de sérotonine produit en partie ces effets, qui ne sont plus adaptés dans les sociétés urbaines d’aujourd’hui où l'activité économique doit se poursuivre à un rythme constant.

        On ne connait pas le mécanisme par lequel une diminution de sérotonine peut mener à la dépression. Il est certain qu’elle n’est pas le seul neurotransmetteur dont l’action est importante dans ce domaine ; la noradrénaline et la dopamine le sont aussi, mais il existe probablement des actions d’interaction entre ces molécules.
        Certains antidépresseurs utilisés dans la lutte contre la dépression agissent en inhibant les transporteurs de sérotonine et donc en permettant d’augmenter le taux de celle-ci.

        Mais si vous vous sentez triste et stressée à cause du mauvais temps et de l’hiver, n’allez pas pour autant prendre des médicaments. Vous n’avez pas vraiment une dépression et ces médicament ne sont pas sans inconvénients pour la santé.
        Certains médecins recommandent une cure de lumière et de bien-être : augmenter la luminosité dans le lieu où l’on travaille, être bien au chaud, se sentir bien avec les gens qu’on aime, bref se croire en été et profiter au mieux d’un environnement sentimental.
        La pratique régulière d'un sport augmente la sécrétion naturelle de sérotonine et en plus cela change les idées, donne confiance en soi.ALors cela peut aider.
        Et faire fonctionner le “bon circuit positif”. Essayer d’être optimiste, de regarder le verre à moitié plein, le bon coté de ce que l’on a, essayer de sourire d’être plus joyeux, de s’amuser et de plaisanter avec ses amis.

        Et puis penser aux vacances, au prochain été, au beau temps qui viendra.
    Sans tomber dans l’excès cependant comme ce commandant d’un bateau de la “Royale” (la Marine Nationale, pas Ségolène), qui était joyeux chaque fois qu’il faisait mauvais et qu’il y avait une tempête, “parce que cela ne pouvait qu’aller mieux ensuite”, et triste chaque fois qu’il faisait beau, “parce que le temps allait se dégrader forcément”.!! LOL
       

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