• L'effet placebo

    L'effet placebo

              J’avais écrit un article sur les effets placébo et nocébo le 27 avril 2019, qui essayait d'expliquer comment notre cerveau pouvait ainsi être "trompé" par une substance chimique et le discours qui l’accompagnait.
             Il m’avait été demandé par la suite d’être plus précis et j’avais écrit un deuxième article le 26/8/1022 sur les limiyes d’action d’un placebo.
             Un correspondant m’écrit, « Je sais en quoi consiste l’effet placebo, mais je ne sais pas l’expliquer : est il tout à fait psychologique  et quels en sont les éléments? »

        Je vais essayer de vous donner quelques explications, mais je ne suis pas sûr de les connaître toutes.

        Un placebo, c’est une « absence de médicament » que l’on fait prendre à quelqu’un en lui faisant croire que c’est un médicament. Cela sert notamment dans les études comparatives des effets des médicaments : on donne par exemple à un groupe, les gélules du médicament et à un autre groupe « témoin », des gélules qui ne contiennet que du sucre en poudre, mais les membres du groupe ne le savent pas et croient qu’il s’agit du même médicament. C’est un « placebo » (du latin placebo, je plairai). On compare alors les effets, car en général les effets du placébo sont moindres que ceux du médicaments mais non nuls. Ils sont en général faibles quand il s’agit de maladies graves ou microbiennes, mais peuvent être important lorsque l’action se fait par l’intermédiaire du système nerveux ou du système hormonal.

    Les effets psychologiques d’un placebo :

        La prise du placebo peut d’abord déclencher la libération dans l’organisme de produits chimiques naturels, proches d’un médicament quant à leur action.
        C’est le cas par exemple de la lutte contre la douleur. La prise d’un placebo, par son effet psychologique agit sur l’hypothalamus, dans le cerveau, lequel par l’intermédiaire de l’hypophyse sécrète des « endorphines », neuropeptides naturels ressemblant à la morphine, et qui agissent sur des neurones qui bloquent en partie les synapse des neurones de la moelle épinière qui transmettent la douleur.
        Le corps par ailleurs s’habitue aux effets de certains médicaments, et notre cerveau  est conscient de ces effets. La prise du placebo peut déclencher une réaction analogue à la prise du médicament : ainsi la prise d’un placebo remplaçant un médicament stimulant, augmente néanmoins la pression sanguine et le rythme cardiaque (par l’intermédiaire de l’hypothalamus et du système orthosym-pathique.
        Cet effet est particulièrement efficace sur des animaux de laboratoire ou domestiques, qui sont habituellement traités avec un médicament.

        La prise d’un médicament (ou supposé tel et donc d'un. placebo), modifie le comportement du malade et ses habitudes, en raison de la confiance qu’il fait au médecin et au médicament. Certains de ces changements peuvent être bénéfiques pour la santé.

        Le fait d’être soigné diminue l’anxiété due à la maladie, et donc un placebo a un effet apaisant. C’est efficace contre des douleurs bénignes (on console les enfants qui sont tombés), ou dans des troubles où le système nerveux joue un rôle : sommeil, toux, ; asthme, allergie, troubles viscéraux. Le placébo ne guérit pas, mais il peut soulager le stress et ses effets excitants et très douloureux   

    Les effets naturels dus à l’évolution de la maladie :


        Certaines maladies peu graves guérissent d’elles mêmes, en l’absence de médicament. L’organisme fait son travail de lutte.
        En général on prend les médicaments au maximum de la maladie, quand on se décide à voir le médecin. Les symptômes diminuent ensuite, même si on n’a pris qu’un placebo (ou rien du tout).

        Par ailleurs des médicaments antérieurs déjà pris, peuvent avoir un effet prolongé et se superposer au placebo.

        Cet effet en l’absence de tout médicament ou avec prise d’un faux traitement est ce que l’on appelle « l’effet placebo ». Il est d’autant plus efficace que la maladie est bénigne, sensible au suivi du traitement et au stress, et dépendant des réactions du système nerveux. il n’est pas facile pour un patient de savoir pourquoi son état s’améliore, et donc de juger si c’est son médicament qui fait effet, ou s’il s’agit là des conséquences d’un changement général d’attitude, de la réduction de son stress, ou le simple fait du temps qui passe. C’est pourquoi la prise d’un  simili médicament peut améliorer la situation, notamment en matière de douleur.
        Mais un placébo soulage, mais ne guérit en aucun cas la maladie.

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