• Je me sens coupable.

    Je me sens coupable.

    Je me sens coupable.Je me sens coupable.

         Depuis l'épidémie de Covid, je ne sais pas pourquoi, beaucoup de personnes que je côtoie ont mauvais moral et se sentent coupables, de tout et de rien, c’est à dire que, le plus souvent, l’écart entre le faible reproche qu’on pourrait leur faire et leur sentiment aigu de culpabilité, est totalement aberrant. Notamment certaines personnes non vaccinées.
        Alors qu’est ce que la culpabilité ?

        On se sent fautif lorsqu'on éprouve un décalage entre ce que l'on a fait et ce que l'on pense que l'on aurait dû faire, c’est à dire entre ses actions et ses valeurs et principes.
        Freud cherche évidemment des raisons très théoriques et parle de conflits entre l’inconscient et le surmoi. Le « surmoi », c’est l’ensemble des règles, des principes notamment moraux que l’on a acceptés et il peut y avoir conflit entre ces principes et une faute qu’on n’a pas commise, mais une simple intention inconsciente. Cela aurait été étonnant que Freud trouve une explication simple sans trouver une fois de plus, que l’inconscient est notre principal gouvernail, siège de toutes nos pulsions, essentiellement sexuelles selon lui.!
        Une bonne façon de ne se sentir responsable de rien !

        Certes se sentir coupable est normal car sinon nous serions privés de sens moral :
    culpabiliser est naturel, humain et incontournable.
        Mais quand ce sentiment devient exagéré les chercheurs appellent cela de la « culpabilité dévastatrice ». Cela peut même devenir pathologique, mais en général après un gros traumatisme.
        Mais, s’estimer coupable ne prouve jamais que ce soit justifié.
        Une de mes correspondante me disait "Quand on fait quelque chose on le fait bien"
    et du coup, quand elle ne se donnait pas à 400% à une activité, elle s’estimait coupable de la délaisser.

        Les psys vous diront que "Le sentiment de culpabilité est une émotion élaborée par la pensée, de type cognitif ». Cela ne nous apprend pas grand chose !
        Ce qui est remarquable, c’est que c’est un sentiment social, puisqu’il est dépendant des autres personnes, et causé par elles, ou par l'opinion et le jugement de soi même et d’autrui, sur nos propres comportements sociaux.
        On culpabilise rarement sur un comportement ignoré de tous et qui ne concerne que nous même, sans répercussion sur les autres. Sauf peut être quand on a peur que les autres ne l'apprennent.
        La culpabilité est vécue comme une intruse, dont on cherche à se débarrasser. Pourtant, elle est utile, un peu comme la colère ou la peur qui nous alertent, elle a une fonction précise. C’est un atout relationnel, car elle nous pousse à observer les expressions de notre entourage, afin de décoder les effets de nos comportements.
        Si nous ne la ressentions pas, nous ne saurions rien des conséquences de nos actions ou de nos paroles sur autrui. Elle nous met en contact avec la peine que ressent ou pourrait ressentir l’autre et elle mène parfois à la compassion et à l’altruisme.

        Certains ressentent la culpabilité de façon très corporelle, comme une tension ou une baisse d’énergie, d’autres ont le sentiment d’une faute à réparer. Dans tous les cas, elle cherche à mobiliser votre énergie pour y remédier.
        Le problème apparaît lorsque nous la gardons en nous, au lieu de la transformer en actions pour la diminuer. La pression monte de plus en plus, nous stresse et soit suscite des « idées noires », soit même nous mène à la dépression.
        C’est une émotion complexe, car elle contient plusieurs émotions dont certaines sont souvent masquées par notre inconscient. Dans cette culpabilité on trouve généralement de la colère, de la peur et parfois de la peine. Colère contre le fait de devoir porter ce qu’on fait et ce qu’on vit; colère contre celui que je tiens pour responsable d'être dans la situation difficile à supporter; peur d'afficher ses priorités et ses décisions; peur des conséquences de son choix; peur de montrer sa colère; peine à l'idée de décevoir, inquiétude sur ce que les autres vont penser de nos actes,…

        Je ne sais pas rattacher la culpabilité directement aux préférences cérébrales.
        En général une personne pessimiste culpabilise facilement, et cela d’autant plus qu’elle a des remords et des regrets, et qu’elle a tendance à voir le verre vide plutôt que le verre plein, et à ne pas avoir confiance en elle.. Egalement si elle est très sensible; Elle culpabilise aussi si elle attache beaucoup de valeur à l’opinion d’autrui (influençabilité).
    .   Enfin elle culpabilise évidemment plus facilement si elle a des valeurs très sévères et rigides.

        En résumé une personne à grande sensibilité immédiate, pessimiste, influençable et de préférence de décision « valeur », culpabilise plus facilement. Mais impossible de prévoir à partir de cela son niveau de culpabilité.
        Ce qui est sûr également c’est qu’une personne qui a été couvée dans son enfance, mais qui a été élevée dans des préceptes très contraignants, (religieux en particulier), culpabilise en général davantage.
        C’est normal, car elle place ses valeurs beaucoup trop haut par rapport à la norme et par rapport aux réalités de la vie. Elle ne peut être que déçue par son propre comportement.

        En fait la culpabilité est aussi un refus de s’assumer, de prendre ses responsabilités.
        La culpabilité diminue à nos yeux, notre propre responsabilité dans nos choix sous prétexte que l’action est moins grave si on la fait "à regret". On a moins l'impression d'être égoïste si on se sent coupable, et on obtient donc inconsciemment grâce à ses propres yeux. Dans certains cas, sous prétexte de culpabilité, on n'agit tout simplement pas.
        Et vis à vis des autres, si on avoue que l’on fait un geste avec culpabilité, l'autre devrait nous en tenir moins rigueur. L'aveu de sa culpabilité est donc une manière de manipuler pour diminuer les conséquences de ses gestes.
        La culpabilité dont les raisons sont dissimulées en partie dans notre inconscient, a ainsi deux buts à la fois: se donner bonne conscience et contrôler la réaction de l'autre. Elle est pernicieuse parce c'est un subterfuge pour éviter de s'assumer.

        Il existe quelques tests mais je suis assez sceptique. Comme beaucoup de tests qui circulent ainsi, je ne crois pas qu’ils aient été statistiquement vérifiés sur de nombreuses personnes, et leurs conclusions ne me paraissent pas très probantes; mais cela donne une idée.

     

    Je me sens coupable.



    Ce n'est pas vrai : en général ces raisons ne sont pas bonnes. C'est notre inconscient qui nous les donne, et il nous dit rarement la vérité, englué qu'il est dans nos blocages.

    Partager via Gmail

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :