• Evolution des préférences cérébrales avec l'âge

    Evolution des préférences cérébrales avec l'âge

                Il y a longtemps que je n'ai pas fait d'article sur les préférences cérébrales et j'ai peu parlé de leur évolution dans notre vie. Les parents me demandent souvent comment ils peuvent déterminer les préférences cérébrales de leur enfant.

              Les préférences cérébrales sont innées, (elles ne sont pas directement héréditaires, et vous pouvez avoir des préférences différentes de celles de vos parents), mais elles sont ensuite très influencées par l’éducation et l’instruction.
              Je vais essayer de montrer comment elles peuvent évoluer au fur et à masure que nous vieillissons.

               A la naissance le bébé a certes des orientations innées, mais cela ne se voit pas. J'en parlerai un peu plus loin dans l'article.
                L’enfant renforce ces préférences innées, car il fait l’apprentissage de la vie et il est plus adroit dans l’exercice de ses “facultés préférées” que dans celui des autres facultés. Il n’utilise donc presque qu’elles.

                Le plus souvent un enfant d’une dizaine d’années a des préférences très marquées (ainsi un enfant est le plus souvent très nettement droitier ou gaucher).  Mais déjà, si on l’entraîne à utiliser sa fonction non préférée, l’enfant peut alors acquérir une certaine faculté “d’ambidextre cérébral”. Cela dit cela peut le perturber psychiquement.
                Par exemple, au plan inné, je suis très “G”, mais mon grand père, me trouvant trop imaginatif et rêveur, m’a fait faire du bricolage, du calcul mental, des exercices d’observa-tions.... de telle sorte que je suis devenu presque autant S que G, et je n’ai pas l’impression d’avoir été particulièrement perturbé (enfin faut le demander aux autres !)
               Puis l’enfant grandit et peu à peu; il utilise davantage les fonctions et attitudes qui ne sont pas ses préférées. Cela dépend de l’éducation reçue, des préférences des parents (qui ont leur style de vie; s'ils sont P et que l'enfant est J, sa préférence diminuera sûrement, du fait de ce qu'il vivra avec ses parents, et que ceux-ci représentent un modèle), de l’instruction (un élève de classes scientifique, même s’il est V, apprendra à avoir un minimum de logique).

                A l’âge adulte le métier intervient et on peut utiliser différemment ses préférences dans des milieux différents.

                Par exemple, bien qu’assez introverti (I), et très logique (L), j’ai dû, dans mon métier, toujours encadrer de nombreuses personnes. Au travail, je me suis peu à peu comporté comme un “extraverti” pour certaines sous fonctions, par exemple recevoir, écouter et diriger mes collaborateurs et ma fonction “Valeurs” (V) s’est développée au moins sous l’angle de l’altruisme.
                Par contre les préférence innées et notamment les fonctions qui ne sont pas les préférées, interviennent beaucoup plus, en cas de stress ou de non maîtrise de soi.
                 Le tableau ci dessous donne des indications sur l’évolution des diverses préférences au cours de l’évolution vers l’âge adulte. 

    http://lancien.cowblog.fr/images/Prefcerebrales/3489169-copie-1.jpg            

               Comment appréhender les préférences cérébrales d'un enfant.?
               On voit assez vite si un bébé est extraverti ou introverti.
               Le bébé extraverti a besoin de la compagnie des autres, notamment de ses parents ou de ses frères et sœurs. En leur absence il a du mal à trouver des occupations et des jeux.            Dès qu’il sait parler couramment, il faut qu’il parle aux autres, qu’il raconte des histoires, sans tellement se soucier si elles sont vraies ou si ce qu’il dit est vraisemblable.
                Le bébé introverti sait se passer de la compagnie de ses parents et se trouver des occupations, et il est plus réservé et plus soucieux de la pertinence de ses paroles.              
                On arrive aussi assez vite à savoir si un jeune enfant est optimiste ou pessimiste, s’il voit le verre à moitié plein ou celui à moitié vide, s’il est le plus souvent, inquiet ou serein.
    Un bébé qui est presque toujours de bonne humeur, sourit à la moindre occasion est probablement optimiste.
                Plus difficile de savoir si un jeune enfant privilégie la décision (J) ou la prise d’information (P). En effet les parents ou les puéricultrices prennent la plupart des décisions pour lui et en fournissent les éléments s’ils ont l’intelligence de les lui expliquer. De plus les habitudes parentales (qui sont eux même J ou P vont influer fortement la conduite de l’enfant            
                On ne verra vraiment la préférence de l’enfant que lorsqu’il ira en classe : est il à l’heure pour partir à l’école, pour en sortir (J) ou traîne t’il sans raison valable (P). Fait il rapidement son travail de classe à la maison (J), ou attend il le dernier moment et faut il lui rappeler qu’il doit l’effectuer (P).
                Lorsqu’on lui donne des choix sur des actions le concernant , prend il vite une décision, ou hésite t’il sans fin, en examinant les avantages et les inconvénients ?
                 Il est en général encore plus difficile de savoir si un enfant très jeune est « Sensitif » (préférence de perception S) ou « Global ».
              Trois indications valables : fait il facilement des tâches fastidieuses et répétitives (S), ou ces actions l’agacent elles et ils les « laisse tomber » parce qu’elles l’ennuient (G).            Fait il preuve d’imagination, de créativité dans ses jeux (G) ou préfère t’il des jeux habituels dont on lui a montré le mode d’emploi (S) ?
                Lorsque vous lui faites faire un jeu sur ordinateur, dans lequel on parcourt des hypothèses, des solutions, des environnements… le fait il systématiquement dans l’ordre (S), ou a t’il tendance à chercher « tous azimuts » (G).
                Presque impossible de savoir dans son jeune âge si un enfant a une préférence de décision « logique L » ou « Valeurs V », car il est très orienté dans ses choix par ses parents et n’utilise pas de façon indépendante des critères de décision.
                On peut toutefois regarder si, dans ses lectures, les jeux sur ordinateur, les DVD qu’il regarde, s’il s’intéresse plus aux personnes (V) ou au déroulement de l’histoire (L) et s’il juge les événements heureux ou malheureux en fonction de ses sentiments ou de conséquences logiques.
                Mais un enfant « L », s’il est bien éduqué, n’est pas le plus souvent, dénué d’altruisme et si on s’en soucie dans son éducation, l’enfant « V » a cependant une certaine logique minimale.
               Les préférences d’influençabilité et de tolérance existent sûrement dans les prédispositions cérébrales d’un enfant, mais elles ne se manifestent que plus tard, car ces notions sont plus complexes et nécessitent une certaine compréhension des autres et de l’environnement. Je ne crois pas qu’elles se manifestent sensiblement avant 8 ou 10 ans, sauf peut être à l'occasion de disputes entre copains..

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