• Errare humanum est, et pour le singe aussi.

    Errare humanum est, et pour le singe aussi.

        Nous savons (presque) tous qu'il est impossible de prédire l'avenir, mais beaucoup lisent quand même leur horoscope dans le journal et certain(e)s y croient même.
        En ce qui me concerne je m’en tiens au sketch du regretté Raymond Devos, dans lequel il avait lu sur son journal qu’il aurait un accident d’auto, et celui-ci ne s’étant pas produit, il a vérifié, alors qu’il conduisait, en regardant sur son journal s’il s’était trompé de jour, et il était alors rentré dans la voiture arrêtée devant lui ! lool
        Cette constatation de notre tendance à croire aux horoscopes, démontre, outre une profonde incohérence dans nos esprits, que nous sommes probablement programmés pour rechercher la moindre parcelle d'information relative à notre avenir.
        Je ne suis pourtant pas sur que connaître notre avenir serait bénéfique, surtout si nous ne pouvions alors agir dessus! Heureusement la machine à remonter le temps n’est qu’un rêve, peut-être réalisable à condition d’avoir une masse nulle, ce qui n’est jamais le cas, même pour les anorexiques.

        Mais j’ai lu un compte-rendu de recherches intéressant à ce sujet.
        Les coupables auraient été identifiés : il s'agit des neurones dopaminergiques de nos "centres de récompense” dont je vous ai souvent parlé Ils sont généralement actifs lorsque l'on attend une chose agréable, mais on sait maintenant qu'ils sont avides de toute forme d'information au sujet des gratifications que nous pourrions obtenir dans un avenir proche ou lointain.
    Errare humanum est, et pour le singe aussi.    Des expériences ont été menées chez le singe, des macaques rhésus (qui me ressemblent un peu mais n’ont pas de lunettes), qui manifestent le même comportement que l'amateur d'horoscope : lorsqu'il a le choix entre attendre un heureux événement (un petit ou grand verre d'eau sucrée] ou obtenir une information sur l'amplitude de cet événement (une image lui annonçant la taille du verre à venir), le singe est irrésistiblement attiré par l'image. En outre, il cherche à obtenir l'information le plus tôt possible, si on lui laisse le choix entre des renseignements immédiats ou différés.

        Notre cerveau est équipé des mêmes neurones dopaminergiques que le singe, et indépendamment de nos espoirs et de nos craintes, nous voulons savoir ce qui nous attend. Si nous lisons naïvement des horoscopes dont nous savons pourtant  qu’ils ne prédisent rien que nous ne sachions déjà,, c'est peut-être parce que les neurones dopaminergiques échappent en partie au contrôle du raisonnement rationnel et de l’esprit critique de notre cortex préfrontal. Nous ne sommes pas entièrement rationnels, nous avons un cerveau émotionnel, et par ailleurs il nous faut rêve et espoir pour rester heureux.

        Hum, je suis jaloux et mortifié, les petits singes “rhésus” dont je vous montre les photos sont plus mignons que moi, pauvre ouistiti. !

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