• Diagnostic de l'infarctus du myocarde.

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        J’ai la chance de ne pas avoir eu d’infarctus, mais je connais plusieurs personnes de mon âge qui en ont eu, et qui heureusement, se sont rétablies.
        Lorsqu’il est bénin, il passe presque inaperçu surtout chez une femme : mal au niveau du cœur, à gauche et douleur et crampe au bras gauche.
        Dans les cas graves c’est une douleur thoracique oppressante et violente qui irradie jusque dans le bras, le dos ou la mâchoire.
        Dans le premier cas, il faut consulter le plus vite possible , dans le second cas, il faut aller aux urgences ou appeler les pompiers.
        La douleur thoracique représente la manifestation typique de l'infarctus du myocarde. Elle peut survenir dans la poitrine, la mâchoire, l'épaule, le bras, le cou ou le dos. Elle apparaît brutalement et ne disparaît pas au repos. La douleur peut se prolonger quelques minutes ou quelques heures. Elle provoque la sensation de recevoir un poids ou une barre dans la poitrine et peut ressembler à un pincement ou une forte pression. Son intensité varie d'un degré minime à une violente douleur.
        Beaucoup de patients présentant des douleurs thoraciques, consultent les urgences (cela représente 5% des motifs de consultation, et tous n’ont pas un infarctus. Le problème est de faire un diagnostic sûr le plus vite possible, d’une part pour soigner le malade, mais aussi pour désengorger le service des urgences.
        Le médecin effectue un électrocardiogramme et depuis une dizaine années, souvent deux à trois dosages de « troponine" à plusieurs heures d'intervalle avant de donner le diagnostic définitif.

        Qu’est ce que la troponine ?
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        C’est une molécule très complexe, composée de protéines. Vous avez ci dessus un schéma de sa formule chimique.
        Si vous allez voir sur un article que j’avais fait hier, vous avez pu voir que la troponine est incorporée dans les fibres musculaires et qu’elle joue un double rôle : d’une part elle favorise l’action des ions calcium dont la libération commande une contraction ou une extension, et d’autre part elle sert de régulation au mécanisme de contraction/extension, en favorisant le glissement des fibres d’actine dans les fibres de myosine, ou en le bloquant un peu comme un crochet.
        On en trouve notamment dans le cœur. Son taux normal dans le sang est proche de zéro, car elle reste liée aux fibres musculaires, mais lorsqu’il y a problème, son taux augmente.
        Dans certaines maladies de cœur stables, son taux peut être très bas, mais un taux élevé associé aux symptômes ci dessus est considéré comme une preuve d’infarctus.
         Ce dosage est donc important pour le diagnostic, le pronostic et le suivi thérapeutique des syndromes coronariens aigus, qui désignent l’ensemble des troubles survenant lorsqu’une des artères qui alimentent le cœur (les artères coronaires), se bouche en totalité ou en partie. L’infarctus du myocarde en fait partie.
        Aujourd'hui il semble qu'un seul test est significatif.

        Le dosage s’effectue grâce à un simple prélèvement sanguin. La technique de dosage repose sur des anticorps qui reconnaissent les formes cardiaques des différentes troponines.
        En l'absence de problème cardiaque, la concentration de troponine dans le sang est très faible. Elle doit être inférieure à 0,6 μg/l (microgrammes ou millièmes de grammes par litre).
        Toute élévation du taux de troponine dans la circulation sanuine est le signe d'une lésion du myocarde, le muscle cardiaque. Suite à un infarctus ou à une baisse de l’approvisionnement sanguin du cœur, des cellules cardiaques se nécrosent et meurent, libérant des troponines. Celles-ci sont détectables dans le sang 2 à 4 heures après le début de la souffrance myocardique.

         L'élévation de la troponine dans le sang peut aussi se voir en cas :
                - d’embolie pulmonaire,
                - de myocardite (inflammation du myocarde),
                - d’insuffisance cardiaque chronique,
                - d’insuffisance rénale terminale


       

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