• Désir et envie contre logique et raison : le contrôle de soi.

    Désir et envie contre logique et raison : le contrôle de soi.

         Je constate souvent combien il est difficile de nous contrôler, de résister à nos envies et nos pulsions.
        Quand j’étais jeune, sans doute les privations de la guerre de 39/45 nous avaient appris en partie à le faire, bon gré, mal gré, mais aujourd’hui, les jeunes sont habitués à toujours regarder ce que possède le voisin et à avoir tout, tout de suite.
        Alors c’est plus difficile qu’autrefois de se contrôler, même si c’est contraire à nos propres intérêts.

        En fait toutes nos décisions sont, en simplifiant beaucoup, un compromis entre deux forces : les systèmes qui règlent nos émotions et ceux qui contrôlent notre pouvoir de réflexion.
        Il y a en nous une impulsivité qui est créée par le système émotionnel et qui se sert de notre système de récompense émetteur de dopamine. Il explore l’environnement à la recherche de stimuli qui déclencheraient des réactions positives et donc agréables, du système de récompense, et cherche à déclencher les actions correspondantes. Il répond à la fois à des stimuli d’origine organique (j’ai faim ou soif par exemple), ou émotionnels et sentimentaux et évidemment à des expériences antérieures mémorisées.
        A l’opposé le cortex préfrontal est à l’origine de la réflexion, de la logique, de la planification, et il intervient dans les objectifs poursuivis et la prévision des conséquences de nos actes. L’inconvénient et que son action prend plus de temps et mobilise plus de ressources que les pulsions émotionnelles.
        Les deux systèmes sont en compétition dans nos décisions et c’est le plus activé qui gagne. Le système impulsif a l’avantage de la rapidité, la réflexion nous montre ce qui risque d’être nocif pour nous, mais encore faut il que nous prenions le temps de l’écouter.

        De nombreuses études ont eu lieu sur ce sujet et elles montrent notamment que le stress, la fatigue, l’alcool et le cannabis sont des facteurs qui rendent beaucoup plus difficile de résister aux tentations et aux pulsions.
        De même si vous avez eu une tâche qui mobilise votre énergie et votre attention, la consommation d’énergie fera que vous résisterez moins bien dans les instants suivants à des envies et pulsions. On a tous ressenti, après un examen ou un concours, l’envie de manger, de se désaltérer et de se distraire.
        Des expériences de stress ont montré que les personnes stressées renonçaient plus vite à une tâche qui exigeait d’elles une réflexion consommatrice d’attention et d’énergie.
        Il est bien connu que l’alcool et le cannabis troublent nos capacités de réflexion et donc nous suivons alors sans réfléchir nos impulsions, ce qui peut conduire aux pires bêtises.

        Que faire pour augmenter notre capacité de contrôle de nous même?
        Evidemment il faut éviter la prise d trop d’alcool et de drogues.
        La solution serait que la personne arrive à comprendre les risques qu’elle prend et les conséquences de ses actes. Mais ce n’est pas si facile que cela à obtenir.
        J’ai par exemple constaté que mettre en avant les risques de cancer du tabac ou les conséquences du cannabis sur la mémoire et l’attention, ont très rarement convaincu un jeune d’arrêter de fumer, alorsq ue ce sont les risques majeurs.
        En fait on est amené à raisonner par petites étapes successives et surtout à essayer d’apprendre à maîtriser son impulsivité.

        J’ai trouvé, dans un article de Wilhelm Hoffmann, professeur de psychologie à l’Université de Chicago, les dix conseils suivants que je vous livre :
        - Transformez les objectifs généraux ou abstraits en étapes immédiates.
        - Formulez des résolutions « si... alors » pour faire face aux situations critiques.
        - Augmentez votre engagement personnel, par exemple en parlant de vos objectifs personnels à vos amis.
        - Sachez apprécier les succès partiels et quand vous franchissez les étapes intermédiaires avec succès.
        - Prenez conscience des risques et des conséquences négatives à court et long terme des comportements indésirables.
        -  Identifiez les situations qui présentent un risque particulier et évitez-les autant que possible.
        -  Remplacez vos vieilles habitudes mauvaises, par de nouvelles, meilleures.
        - Transformez vos pulsions en apprenont à associer la vue des objets tentants
    avec des risques et des stimuli négatifs.
        - Entraînez votre mémoire de travail à court terme.
        - Planifiez suffisamment de pauses et temps de relaxation pour éviter I'épuisement
    de vos ressources mentales.

        Certes ce ne sont que quelques conseils, mais cela peut être un commencement  pour un meilleur contrôle de soi.

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