• Des bactéries génétiquement modifiées pour nous soigner.

    Des bactéries génétiquement modifiées pour nous soigner.

                 Les infections bactériennes étaient la première cause de mortalité avant l’apparition des antibiotiques et est devenue la seconde depuis, après les maladies cardio-vasculaires
                Et malheureusement les bactéries sont de plus en plus résistantes aux antibiotiques.
                 Pourtant elles apportent leur aide à la lutte contre la maladie : des laboratoires utilisent des bactéries pour fabriquer de nombreux médicaments.
                Mais ne pourrait on pas les synthétiser dans le corps humain ?

               Pour essayer de soigner une maladie inflammatoire chronique de l’intestin, la bactérie Escherichia-coli a été modifiée génétiquement pour produire des nano-anticorps, et équipée d’un mécanisme de sécrétion, de telle sorte qu’elle peut diffuser directement dans les intestins ces anticorps pour lutter contre la maladie.
             Le processus s’est avéré très efficace sur des souris.
             Mais avant de passer à l’homme il faut trouver  comment limiter la présence des bactéries à l’intestin et qu’elles n’agissent qu’en cas d’inflammation.

             En modifiant 4 gènes d’une bactérie à l’origine de pneumonies, les chercheurs lui ont fait produire des toxines mortelles pour une autre bactérie, qui est très résistante aux antibiotiques, et qui, présente dans l’eau, a provoqué des infections urinaires et même une méningite, et qui, surtout cause très fréquemment des pneumonies chez des patients intubés, soignés en réanimation.
            Le procédé a été efficace chez les souris, mais avant de passer à l’homme, il faut s’assurer que la bactérie disparaîtra, une fois sa tâche terminée et ne polluera pas l’environnement.

             Un chercheur américain a injecté dans des bactéries un gel de polymère qui crée une sorte de squelette, qui protège la bactérie et l’empêche de se reproduire. Ces bactéries qui risquent donc moins de se répandre, sont toutes petites et peuvent être envoyées partout dans la corps humain. Elles peuvent être génétiquement modifiées.
           Une modification génétique leur a donné la possibilité d’entrer dans les cellules, et leur introduction dans des cellules cancéreuses chez des souris, a fait décroitre rapidement la tumeur en tuant ses cellules par oxydation.
              Mais il faut trouver un moyen d’activer et de désactiver ces bactéries et de voir quelles vont être le réactions des cellules immunitaires.

             Une autre bactérie, qui vit sur la peau, déclenche naturellement une réponse immunitaire, qui produit des lymphocytes T et autres cellules de défense. Cette bactérie a été modifiée génétique-ment, pour qu’elle exprime des antigène spacifiques des cancers de la peau (mélanomes).
    Les lymphocytes T reconnaissent alors les cellules cancéreuses et les détruisent. Des souris, atteintes de mélanomes ont vu ceux-ci disparaître rapidement, à la suite de ce traitement.

             Modifier des bactéries génétiquement pour soigner in situ les malads est une voie de recherche très prometteuse. Mais elle nécessite encore beaucoup d’études pour rendre son utilisation sur l’homme réalisable en toute sécurité. 5 à 10 ans d’études sont encore nécessaires.

           Ces informations sont extraites d’un article de la revue « Sciences et Avenir » d’août 2023

     

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