• Cerveau et motivation

    Cerveau et motivation

    Avant de reparler de la mémorisation, essayons de réfléchir à la « motivation », de la même façon que nous avons parlé de l'attention.
        La motivation est un facteur qui m’a toujours intéressé. Est ce un sentiment ? une idée raisonnable, une émotion ? Difficile à dire : c’est une force qui nous pousse, partiellement consciente, partiellement inconsciente; nous ne connaissons pas clairement, en général, les raisons qui nous motivent.
        Pourtant il faudrait les connaître si on veut motiver autrui.
        La motivation est un ressort important du travail, que ce soit en entreprise, dans n’importe quel métier, ou bien lors des études.
        Alors c’est parfois intéressant d’examiner les théories de la motivation, mais les psychologues qui se sont penchées sur la question ont surtout traité le problème des adultes au travail. Il faudra se demander ensuite si cela s’applique aux cas de tous les jours et notamment à l’école.

        Les théories sur la motivation la relient aux désirs et besoins humains.
        Je vous ai déjà parlé des théories de Maslow, qui classe sur une pyramide les besoins fondamentaux, en premier les besoins physiologiques, puis ceux de sécurité, ensuite ceux de sociologie et d’appartenance, puis d’estime de soi et d’image, enfin l’accomplissement de soi-même.
        Ces besoins ont été simplifiés par Aldefer, qui les classe en « besoins d’existence », besoins de sociabilité, et besoins de développement.
        McClelland a une conception davantage rattachée au monde du travail, avec les besoins d’affiliation et d’association, ceux d’accomplissement individuel, et le besoin de puissance et d’action sur les autres.

        D’autres psychologues se sont intéressés non pas aux besoins directs, mais au travail que l’on demande à l’individu, en examinant, comme le fait Herzberg, les motifs de satisfaction ( formation, accomplissement, responsabilités, nature du travail, rémunération …), et ceux d’insatisfaction (rémunération, relations et ambiance, conditions de travail…);
        Selon lui, il faut des tâches variées, une certaine liberté et donc des responsabilités,  un travail en équipe, et des conditions matérielles satisfaisantes.
        Ces considérations, développées par d’autres psychologues ont abouti à des cotations des postes de travail, basées sur la nature des tâches, les compétences nécessaires, l’importance des tâches, leurs conséquences, (donc les résultats et erreurs), et l’autonomie et la responsabilité.

        Un aspect très différent a été développé par certains psychologues comme Adams, en examinant les contributions demandées à l’individu  et les avantages obtenus. Il doit y avoir une certaine équité, une certaine justice entre ces deux aspects.
        Ils y ajoutent en général une certaine équité sur les moyens données à chacun et notamment l’information nécessaire.
        Certains relient ces notions à celles précédentes des besoins, en considérant les attentes de la personne qui accomplit un travail quant aux efforts que cela lui demande, et à la probabilité d’atteindre ses objectifs, la probabilité que les résultats prévus par l’individu lui apportent les avantages qu’il souhaite et auxquels il apporte une certaine valeur affective.
        La motivation résulte alors de l’adéquation entre ces attentes et la réalité.
        Ces théories ont abouti à l’origine à la taylorisation du travail, et aux primes de rendement en fonction des quantités produites. Ces méthodes de management n’ayant pas donné les résultats obtenus ont fait place à des méthodes de gestion plus souples de fixation d’objectifs et de comparaison aux résultats obtenus, en tenant compte des contraintes réelles : le management par objectifs.
        Elles sont complétées aujourd’hui par l’idée que les individus sont motivés par le fait de se sentir compétents, capables de contrôler leurs comportements, d’avoir responsabilité et autonomie, et d’arriver à atteindre leurs objectifs.

        Ces théories sont intéressantes et importantes en entreprise, car elles aboutissent à des méthodes managériales.
        Mais sont elles applicables dans la vie courante et notamment dans les études des jeunes?
        Ce sera l’objet de la réflexion de nos deux prochains articles.

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