•           J’ai fait le 6 octobre 2017, un article sur le structure de la Terre. Je le résumerai ainsi (voir le schéma ci-dessous) :

    Jusqu'où percera t'on des trous dans notre Terre ?

               Nous vivons sur la croûte terrestre continentale qui est granitique et a une épaisseur de  30 à 65 km.  Densité moyenne 2,7, pression 1 à 600 kbar, température 0 à 900 d°C.
              Sous les océans une couche basaltique moins épaisse de 5 à 15 km. Densité moyenne 3, pression 1 à 600 kbar, température 0 à 900 d°C.
               La deuxième partie de la Terre est le manteau, composé principalement de silice et magnésium, et à mesure que l’on s’enfonce, il devient plus rigide, car l'effet de pression, qui maintient l'état solide, augmente plus rapidement que l'effet de température, qui provoque la fusion. La densité varie de 3,3 à 5,5; la température et la pression augmentent jusqu’à 3500 d° et 1400 kbar.
              Ce manteau est constitué de trois couches :
                    - le Moho (abréviation de la « discontinuité de Mohorovičić ») dont l’épaisseur est de 70 à 150 km
                  - le manteau supérieur qui atteint 700 km de profondeur.
                  - le manteau inférieur qui atteint 2500 km de profondeur
             Puis le noyau externe, liquide, composé de fer à 80% à une température d’environ 4000 d°C. Ce métal en fusion est animé de mouvements de convection, et des courants électriques produisent des champs magnétiques, qui eux mêmes renforcent ces courants. C’est l’explication du champ magnétique terrestre.    
             Enfin le noyau interne, solide, composé de fer et de nickel (80/20%) à une température d’environ 6000 d°C, pression de 3,5 millions de bars et densité 13 qui va jusqu’à 6 375 km de profondeur.

             Les scientifiques ont toujours espéré pouvoir extraire des roches du Moho pour en connaître la composition et la formation. On a donc foré des « « trous » dans le sol de la croûte continentale, mais elle est très épaisse. La croûte océanique présente l'avantage d'être plus fine que la croûte continentale (7 km contre 30 km en moyenne). Le Moho y semblait donc plus facilement accessible. Mais c'était sans compter la couche d'eau qui la surplombe et qui peut faire plusieurs kilomètres, ainsi que les difficultés techniques qu'engendrent des forages en pleine mer (gestion de la position du bateau, houle, vents, courants marins, acheminement du matériel, etc.).

          Quelle profondeur a t’on atteint ?

                En milieu terrestre le forage SG-3, forage profond de Kola est un forage effectué à partir du 24 mai 19701 et jusqu'en 1989 en URSS, dans la péninsule de Kola.
              Ce forage est le forage le plus profond (profondeur verticale réelle) : 12 262 m
    Il a été réalisé plus pour des questions de prestige que pour des raisons scientifiques, avec de grandes difficultés vu la pression et la température à cette profondeur, et a été arrêté par manque de financement.

    Jusqu'où percera t'on des trous dans notre Terre ?

              En longueur totale, il a toutefois été dépassé en 2008 par le puits de pétrole Al Shaheen mesurant 12 289 mètres de long au Qatar, et en 2011, par le puits OP-11 mesurant 12 345 mètres de long, au large de l'île russe de Sakhaline (forages inclinés).

             Les chinois sont en train de forer un puits qui dépasserait les 10 000 m de profondeur , avec des objectifs à la fois scientifiques et d'exploration pétrolière (voir la photo ci-dessous).

    Jusqu'où percera t'on des trous dans notre Terre ?

             En milieu maritime le projet Mohole, en 1960, sous 3 600 m d’eau au Mexique, au large de l’île Guadalupe, par un groupe de géologues américains, à partir du’un des premiers navires utilisés pour les forages pétroliers, le CUSS1 a duré 5 ans et coûté 50 millions de dollars et n’a pu dépasser 183 m de profondeur.  

             Entre 1675  et 1993, le puits le plus profond a été foré dans le Pacifique à partir du bateau Joides Résolution, long de 143 m, et doté d’un derrick de 60m de haut, (voir photo ci-dessous), jusqu’à 2 111 m sous 3 457 m d’eau. Il a été arrêté car tige et tête de forage se cassaient sans cesse. Mais cette profondeur est très insuffisante pour percer la croûte qui fait plus de 5 km.

    Jusqu'où percera t'on des trous dans notre Terre ?

             Tout récemment des géologues du Texas et un géologue de Montpellier ont étudié un site, au sommet du mont sous-marin Atlantis (voir carte ci-dessous), qui a l’avantage de se situer au dessus d’un endroit où les plaques tectoniques nordaméricaines et eurasiatiques s’écartent de quelques cm par an. Les roches du manteau remontent par cet intervalle.

    Jusqu'où percera t'on des trous dans notre Terre ?


           Un puits é été creusé à partir du même bateau, de 1207 m sous 800 m d’eau, avec une relative facilité, et 30 tonnes de carottes de roche ont été remontées à la surface (voir photo ci-dessous).
           Les prélèvements sont en cours de tri et d’examen et seront analysés à partir de mars 2024.    

    Jusqu'où percera t'on des trous dans notre Terre ?

    Jusqu'où percera t'on des trous dans notre Terre ?     

     

     

     

     

     

     

     

          

    C’est la première fois que l’on dispose ainsi de prélèvement continus du manteau, qui n’aient pas souffert des remontées dans les laves des volcans. Les scientifique espèrent apprendre beaucoup sur la composition du manteau terrestre.

     

     

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  •     J'ai fait plusieurs articles sur la structurée couches de notre Terre, notamment le  10 octobre 2017. Je voudrais aujourd'hui dire quelques mots sur les plaques tectoniques et la cause des tremblements de terre.

        La croûte terrestre et la première couche rigide du manteau (c’est à dire la lithosphère) sont constituées de plaques qui s'encastrent les unes dans les autres comme les pièces d'un puzzle.
        Le magma du manteau terrestre plastique (deuxième et troisième sous-couches), est en mouvement circulaire constant (à vitesse très lente bien sûr). Ainsi, le magma qui se trouve près du noyau, très chaud et léger, monte en surface alors que le magma près de la surface se refroidit et durçit et replonge en profondeur. Ces mouvements de convection entraînent les plaques tectoniques et provoquent différents types de mouvements.
        Il est probable que ce sont ces mouvements qui, il y a des milliards d’années ont entraîné les cassures entre plaques, à des endroits où la lithosphère était plus fragile
        Les vitesses de déplacement des plaques sont évidemment faibles, mais mesurables : quelques centimètres par an.
        Ces plaques peuvent s'éloigner les unes des autres, se frotter, entrer en collision ou glisser l'une sous ou sur l'autre.
        Les tremblements de terre se produisent là où les plaques bougent et se gênent mutuellement.

        Deux plaques tectoniques peuvent s'éloigner l'une de l'autre sous l'effet du magma qui monte à la surface et leur éloignement se déroule surtout dans les fonds océaniques. Le magma devient alors solide et forme une longue chaîne de montagnes sous-marines qu'on appelle «dorsale océanique». C'est au niveau des dorsales océaniques que se forme la nouvelle croûte terrestre . Il peut aussi y avoir un effondrement et que les océans se forment ou s'élargissent.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/ecartement2-copie-1.jpg        http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/ecartement1-copie-1.jpg
        Deux plaques peuvent se rapprocher et entrer en collision. Ce mouvement entraîne souvent la formation de montagnes et la création de failles. Lors de la collision de deux plaques, la plaque la plus dense descend dans le manteau où elle redeviendra plastique alors que la plaque la moins dense demeure en surface.
         Du magma peut sortir de la croûte terrestre à ces endroits, ce qui peut provoquer la formation de volcan, voire de montagnes.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/collision1.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/collision2.jpg
     
    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/320pxSeismeEpicentreHypocentreFailletectonique.jpg    Les conséquences ne sont pas, le plus souvent,  aussi spectaculaires mais tout aussi dangereuses. Ce sont des tremblements de terre très violents.
        Si elle avait été libre, la plaque aurait avancé lentement tous les ans. Mais elle est bloquée par l’autre plaque et ne passe pas immédiatement dessous ou n’avance pas en raison des forces de frottements sur de grandes surfaces.
       Les mouvements du manteau continuent à augmenter la force qui tend à pousser les plaques l’une vers l’autre, et, un jour, la force est telle que le mouvement se fait brutalement, provoquant une brusque avancée importante et un grand tremblement de terre. C’est ce qui s’est probablement passé au Népal en 2004.
        Des facteurs peuvent contribuer à ces mouvements, comme la présence de montagnes près de la faille, le poids plus important de la croûte renforçant le mouvement convergent.
        L’épicentre du séisme n’est pas là où les cartes géographiques situent la limite entre les plaques. D’une part ces cartes sont approximatives, d’autre part les failles ne sont ni rectilignes, ni verticales, et la rupture se fait au point le plus fragile et de tension maximale. (voir schéma)
          
    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/frottement-copie-1.jpg    Les plaques, lors de leurs mouvements, peuvent frotter les unes sur les autres latéralement. Elles glissent alors parallèlement l'une contre l'autre. Le frottement du au fait que les frontières des plaques ne sont pas rectilignes, produit une grande quantité d'énergie qui peut provoquer d'importants tremblements de terre.
        Des facteurs peuvent contribuer à ces mouvements, comme la présence de montagnes près de la faille, le poids plus important de la croûte renforçant le mouvement convergent.

       Les répliques des tremblements de terre sont en fait de petits tremblements de terre successifs dus au même déplacement des plaques. Lors du premier séisme important, le déplacement a été brutal et de grand amplitude sous l'effet de l'énergie accumulée. Mais il n'a pas été toujours complet en raison des frottements résiduels.
         Il peut donc y avoir ensuite des déplacements plus faibles des plaques, jusqu'à ce que les contraintes aient disparu, lesquels engendrent des séismes successifs plus faibles, dont les épicentres sont voisins du premier..
     
       On distingue sept plaques principales correspondant à des continents, et une trentaine de plaques secondaires, et au total si on compte des subdivision, environ 70 plaques, leurs jonctions étant des dorsales ou des failles. (voir carte ci dessous).

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/798pxPlatestect2frsvg.png

        Au Nepal les plaques eurasienne et indienne se rapprochent l’une de l’autre et ont tendance à se chevaucher, ou à frotter l’une contre l’autre. Le faille passe le long de sa frontière sud. (trait vert sur la carte ci-dessous)
        On sait que cette zone peut subir de graves tremblements de terre.   

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/4623388335falacarteduseismeetladensitedeab5a43c1fb7a7a995f46913ac7b99dde.png 

        La France se trouve sur une plaque très vaste, la plaque eurasienne, qui englobe pratiquement toute l’Asie, toute l’Europe et aussi une bonne partie de l’Atlantique Nord. Elle bénéficie d’une relative tranquillité car les frontières de la plaque et de plaques secondaires, sont éloignées du territoire français 
     
     

     

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/7433913lediamantquirevelelamersouslaterre.jpg

         J’ai lu dans « La Recherche », un article concernant notre Terre, qui m’a beaucoup étonné car je n’avais jamais entendu parler de cette découverte de Graham Pearson, de l’Université d’Alberta au Canada.
        En 2013, des géologues ont récupéré dans des roches volcaniques du Brésil, des diamants qui provenaient d’une grande profoindeur : probablement plusieurs centaines de kilomètres. C’est assez courant et ces diamants sont cabossés et de couleur marron.
        Mais ce qui est extraordinaire, c’est que ce diamant avait une inclusion d’un minéral qui s ‘appelle de la « ringwoodite ». En fait ce minéral n’existe pas naturellement sur terre, car il se transforme en un autre minéral voisin « l’olivine », en remontant lentement des profondeurs.
        La ringwoodite a été obtenue artificiellement sous haute pression, en laboratoire. Dans notre cas, le diamant, très dur, a agit comme un bouclier, maintenant la pression sur le minéral qui est resté tel qu’il était à l’origine.
        Les minéraux de la famille des olivines contiennent du calcium, de l’aluminium, du fer, du magnésium, du silicium et de l’oxygène.
        Et, chose encore plus extraordinaire, ce petit morceau minéral, contenait 1,5% d’eau. La zone du manteau terrestre où s’est formé le diamant, contient donc de l’eau.

        A la suite de cette information des chercheurs de plusieurs universités américaines ont étudié le sous-sol très profond américain, à l’aide d’ondes sismiques, comme en recherche pétrolière, mais à des profondeurs cent fois plus grandes.
        Ils ont trouvé des anomalies de vitesse à une profondeur de 660 km. Normalement ces anomalies sont dues à un magma en fusion, mais cette hypothèse est peu probable car la pression à cette profondeur est trop forte
        Les chercheurs ont alors fabriqué un morceau de ringwoodite, contenant 1% d’eau, et ils l’ont soumis à une pression de 30 gigapascals et une température de 1600 d°C, conditions analogues à celles existant à 660 km sous terre. Ils ont alors constaté  que la ringwoodite n’était plus stable et qu’un petite quantité de roche fondue existait entre les grains, quantité compatible avec l’anomalie de vitesse des ondes sismiques constatée.

        Il pourrait donc y avoir sous nos pieds des quantités importantes d’eau entre 400 et 700 km de profondeur, eau incluse dans la roche et la liquéfiant sous cette pression et cette température. Les atomes d’eau sont inclus dans la structure des minéraux.
        C’est effectivement une information étonnante, on parle même d’autant d’eau que dans nos océans, mais je ne pense pas que nous puissions en tirer profit et que nous pourrons demain arroser nos champs avec cette eau qui est à plusieurs centaines de km sous nos pieds. Les forages les plus profonds actuels ne dépassent pas 12 km !!
       
        Le schéma ci dessous, emprunté à la revue La Recherche, décrit le phénomène constaté, la remontée d’un diamant se faisant par une cheminée volcanique. Des articles ont été publiés dans la revue américaine "Nature" au début 2014.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/ringwoodite.jpg

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  • Suite des photos prises par le télescope Hubble

    Un beau papillon : au centre une étoile qui a éjecté des gaz très chaud à 20 000 d° C et à des vitesses de presque 1 000 000 de km/h :

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/heic0910h.jpg

    Les "montagnes mystiques", la nébuleuse Carine, faiute de gaz ionisés. Encore une nursery d'étoiles.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/heic1007a.jpg

     :
















     

    La galaxie M74 avec ses jeunes étoiles chaudes.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/heic0719a.jpg

    Drôle de fantôme !! De jeunes étoiles dans la partie blanche du sommet, l'hydrogène environnant emet de la lumière rouge. Le tout à 2500 années lumières de nous : c'est loin !!

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/heic0206c.jpg
















    Le nuage de Magellan, dans la constellation de la Dorade, avec de jeunes étoiles en formation :
    La tête dans les étoiles (2)

     

     

     

     







    La nébuleuse de la Tarentule :

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/heic1105a.jpg





















    Le disque de la galaxie NGC 5866, un disque d'étoiles et un halo; des millions d'étoiles à des billion d'années lumières :

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/opo0624a.jpg


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  •           Vous savez que l'espace lointain m'intéresse, car c'est le lieu d'étude du passé très lointain et de l'origine de la Terre.
    On trouve de très belles photos du télescope embarqué sur le satellite Hubble sur le site de la NASA
              En voici quelques unes :
     
    Nébuleuse de la Tête de Cheval appartenant à la constellation d'Orion, photographiée en lumière infra-rouge :

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/heic1307a.jpg

    Interaction entre deux galaxies : la plus petite est en train de passser à travers la plus grande  et une galaxie avec de jeunes étoiles notamment dans les bras de la spirale :

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/heic1107a.jpg





    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/heic0706a.jpg

    Une galaxie avec de jeunes étoiles notamment dans les bras de la spirale, et la nébuleuse du Crabe :

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/potw1345a.jpg




    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/heic0515a.jpg

    Des concentrations de gaz, notamment de l'hydrogène, incubateurs d'étoiles; on les appelle aussi les "piliers de la création" et enfin dans la nébuleuse de l'Aigle, cet amas de gaz , nursery d'étoiles futures

    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/opo9544a.jpg




    http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences2/heic0506b-copie-1.jpg


     

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