• Un chien est plus intelligent qu'on ne croit.

    Un chien est plus intelligent qu'on ne croit.



         Il m’arrive de lire des articles sur l’intelligence des animaux et notamment des chiens. J’ai eu aussi un petit York, qui a partagé ma vie pendant 18 ans, et avec lequel je « discutais » et dont je regardais avec intérêt les réactions, et notamment sa compréhension du langage.

        Daniéla Ramos de l’université de Sao Polo, décrit le dressage d’une chienne, à laquelle elle avait appris à reconnaître par leur nom une série d’objets. Puis elle lui avait appris à comprendre des ordres d’actions. Ainsi le chien comprenait le sens de « cherche balle » ou « amène laisse ». Cela dit cela ne m’a pas étonne, mon york Truffe, savait faire cela à 3 mois !!
        La chienne connaissait donc une dizaine d’actions et une cinquantaines d’objets et on l’avait habituée à associer certaines actions et certains objets, et à obéir aux ordres correspondants.
        Mais si on lui demandait de faire une des actions avec un objet, pour lequel elle n’avait pas eu d’entraînement à cette association, elle arrivait quand même à répondre correctement à cet ordre. C’est effectivement une preuve d’association logique, et d’utilisation d’une mémoire de travail tampon, qui conserve des informations, entre la mémoire elle même et le cortex frontal qui réfléchit et ordonne les actions.
        Mais cela ne me surprend pas. Mon York n’était pas exceptionnel et quand ma femme lui disait « la toilette à Maman », il accompagnait ma femme vers la salle de bain et si on lui disait « la toilette à Truffe », il ramenait sa brosse dans ses dents.
        Et quand on lui parlait de « promener », « sortir », « faire des courses », aller chez XX », il allait à chaque fois chercher sa laisse, en espérant bien être du voyage.
        Et quand il voyait remplir une valise, il restait dans les parages et dès qu’il la voyait bouclée, il allait s’installer à coté de la portière arrière de la voiture.
        Un chien est comme un très jeune enfant : il apprend dans la mesure où on s’occupe de lui.

        Je lisais une autre expérience plus intéressante : le chercheur avait appris à son chien une centaine de mots d’objets et à l’appel de leur nom il savait les reconnaître.
        Alors il en mettait une quinzaine sur le sol plus un inconnu que le chien n’avait jamais vu et dont il ne connaissait pas le nom.
        Il appelait des objets connus et le chien allait poser sa patte dessus.Puis il a appelé le nom de l’objet inconnu.
        Le chien est resté dix secondes à regarder les objets et est allé poser sa patte sur l’objet nouveau.
        C’est effectivement un exercice qui montre que le cortex frontal de l’animal est capable de réfléchir, d’égrener une liste et de repérer un nom qui n’est pas dans sa mémoire, un objet sur la table et d’associer les deux.
        Il suffisait ensuite de donner deux ou trois fois le nom de l’objet initialement inconnu, et de le montrer au chien pour qu’il l’intègre dans sa mémoire.   
        Par contre l’expérience a été répétée avec deux objets inconnus le maître appelant le nom de l’un deux, également inconnu du chien, et la le chien est resté perplexe, réfléchissant et regardant son maître l’air perdu. Très probablement le chien avait repéré les deux objets mais ne savait auquel attribuer le nom appelé.
        Le chercheur a alors montré l’objet en énonçant à nouveau son nom, puis a appelé le nom du deuxième objet inconnu et là le chien l’a aussitôt désigné.
        Cette expérience montre bien la capacité de réflexion, certes limitée mais efficace, du chien et l’utilisation par son cortex préfrontal, comme chez l’homme, de  mémoires de travail tampon, pour stocker quelques dizaines de secondes des informations, pour pouvoir, comparer trier et rappeler les informations pertinentes.
       
        J’ai connu aussi une chienne d’aveugle et j’en ai vu conduire la personne dont elle avait la charge (il y a sur ce sujet un roman très facile à lire, bien écrit, et plein d’humour, « Jules » , de Didier Van Cauwelaert ancien prix Goncourt).
        Le chein guide l’aveugle à travers les obstacles en mouvement, s’arrête devant lui pour lui signaler une anomalie comme une marche, obéit à de nombreux verbes d’action suivi du nom d’un objet d’une personne ou d’un lieu. Si l’aveugle laisse tomber un objet le chien le ramasse et lui donne ou le pousse de la patte vers la main de son maître.
        C’est extraordinaire comment un chien d’aveugle arrive à connaître son maître et à anticiper ses désirs et ses besoins. Il est probable qu’il arrive à déchiffrer des gestes inconscients des mimiques, car il lui arrive souvent d’agir sans ou avant d’avoir reçu un ordre verbal.
        Dommage que les psychologues ne s’intéressent pas à cette question.

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