• Si vous êtes piqué(e) par une méduse :

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        Hier nous avons vu ce qu'étaient les méduses, aujourd'hui voyons quels en sont les dangers.


        Les méduses  sont constituées à plus de 90 % d'eau, ce qui leur donne un aspect gélatineux. En fait ce sont uniquement les éléments de son alimentation qui font sa forme, car, sans ces derniers, le corps de la méduse s'effondrerait.
        La méduse se nourrit principalement de micro-organismes, de planctons et de petits poissons ou de petits crustacés. Comme son aspect est translucide, on voit souvent la nourriture à l'intérieur de son corps en train de digérer.
        Leurs proies sont piégées au contact des cellules urticantes ou venimeuses, puis ramenée , par des mouvements de cils (minuscules soies mobiles) sur le bord de l'ombrelle, où se trouve la bouche de la méduse. 
        Les méduses que nous connaissons ont des tentacules, plus ou moins longues, garnies de petits filaments et sur ces filaments, des milliers de cellules urticantes, que l'on appelle nématocystes. Rares sont les méduses qui sont dotées de cellules urticantes sur l'ombrelle et sur tout le corps.
        La plupart des méduses peuvent donc piquer en de multiples endroits à partir de ces nématocystes, qui sont munis d'un dard plus ou moins effilé, de quelques dizaines de microns de diamètre, et qui injecte le venin dans la paroi du corps de la victime que rencontre le filament, ceci après un stimulus physique (contact) ou chimique (différence de pression osmotique).
        Ces piqûres sont possibles même si l’animal est échoué ou mort (des tentacules coupés traînant sur une plage restent venimeux pendant plusieurs semaines).
        Lorsque nous nous baignons nous rencontrons des méduses en bordure de plage, et les piqûres de méduses sont localisées principalement au niveau des membres supérieurs et inférieurs, plus rarement au niveau du tronc ou du visage.  
        Le venin renferme des polypeptides et enzymes, parmi lesquelles la tétramine, l’histamine, qui provoquent des réactions nerveuses et immunologiques.
        Certaines méduses d'Australie ont un venin mortel, neurotoxique, hémolysant et provoquant des réactions allergiques. Les plus neurotoxiques peuvent entraîner une paralysie et la mort par arrêt du coeur et de la respiration.
        Sur nos côtes, les conséquences des piqûres de méduse sont presque exclusivement locales et cutanées, mais il peut y avoir des complications allergiques ou d'infection.

        Une piqûre légère est immédiatement suivie d’une douleur vive, comme une sensation de décharge électrique ou de brûlure. Cette douleur augmente pendant 30 à 40 minutes. Dix minutes après la piqûre apparaît un érythème léger qui s’aggrave pendant les 4 heures suivantes avec développement d’une éruption rouge-marron ou violacée sur la surface de peau touchée par le venin.
        La sévérité des réactions dépend de l’âge, des antécédents personnels, des antécédents de piqûre, de l’étendue de la surface cutanée atteinte, de la quantité de venin délivrée, de la toxicité du venin, d’un traitement initial négligé ou mal conduit, du terrain allergique des la victime.
        Dans certains cas, on peut constater la formation de cloques (véritables brûlures du second degré), un oedème local et une douleur plus intense. Ces lésions dermatologiques qui peuvent apparaître 4 à 12 heures après le contact avec la méduse, peuvent devenir hémorragiques, nécrotiques ou ulcéreuses et évoluer vers une mauvaise cicatrisation ou l’apparition de taches pigmentées définitives.

        Il est donc très important de connaître d'une part les précautions à prendre, les interventions d'urgence à faire et celles à éviter, et le traitement ultérieur prescrit par le médecin.

        Immédiatement après le contact avec la méduse, le plus important est de minimiser les quantités de venin libérées, car très peu de nématocystes délivrent d’emblée leur contenu et les tentacules et filament transparents restent accrochés à la peau des victimes, et continueront à injecter du venin.
        Ne jamais rincer à l’eau normale non salée, car la différence de pression osmotique avec les vésicules de venin , les font éclater et donc disséminer rapidement leur contenu dangereux.
        Ne jamais inciser la plaie ni chercher à la faire saigner, ni la sucer pour aspirer le venin, comme avec le venin de serpent.
        Rincer la zone touchée à l’eau de mer (ou au sérum physiologique) pour éliminer le plus possible de venin et de morceaux non fixés de tentacules, sans frotter ce qui provoquerait l’éclatement de la totalité des cellules urticantes    
        Puis couvrir la zone de sable (ou de mousse à raser) pour « piéger » les débris de méduses qui seront alors ôtés à l’aide d’un carton rigide

        Après cette décontamination d’urgence, voir un pharmacien ou un médecin.
        La plaie sera séchée puis enduite d’anesthésiques locaux, de cicatrisants ou de corticoïdes. Il ne semble pas nécessaire d’avoir recours à des antibiotiques, à ce stade, même si la lésion peut s’infecter pendant les 3 à 7 jours suivant la piqûre.
    Les lésions ulcérées seront nettoyées quotidiennement et recouvertes d’une fine couche de lotion antiseptique non allergisante. S’il y a aggravation, voir le médecin.
        Pour calmer la douleur,  de la glace (placée dans un sac) peut être appliquée sur la peau. Le paracétamol a peu d’effet.
        Des antiallergiques peuvent être bénéfiques, mais doivent être prescrits par le médecin qui doit aussi être consulté s’il y a infection de la plaie.

        Même si les méduses de nos côtes sont peu dangereuses, n’entraînant que des blessures locales et cutanée (douleur, érythème), elles peuvent dans certaines conditions (envenime-ment sévère, terrain allergique, antécédents de piqûres de méduse...) provoquer des séquelles plus graves (œdème, choc anaphylactique...). Dans ce cas il faut aussitôt consulter le médecin pour éviter des conséquences non réversibles.

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