L’année 2021 sera sûrement celle de la vaccination contre le covid 19. De très nombreux vaccins sont à l’étude (180) et plus de 40 sont en phase d’essais cliniques sur l’homme.
         A défaut de traitement efficace, la mise au point d’un vaccin pour protéger la population mondiale apparaît comme la meilleure solution à ce jour.
          Il y aura donc des campagnes de vaccinations en 2021, dans le monde entier.
           J’ai donc pensé qu’il était intéressant de voir quelle était la nature de ces vaccins, mais dans un premier article je voudrais aujourd’hui voir comment l’organisme se défend contre le coronavirus.
          Les deux schémas que je joins sont tirés de la revue « La Recherche »

           On constate avec ce virus des différences très importantes de symptômes et de gravité de la maladie. pour certains aucun symptôme. pour d’autre, des symptômes bénins ou de la fièvre et des symptômes plus graves , surtout respiratoires, pendant un dizaine de jours. Enfin l’atteinte est telle pour ceux atteints gravement qu’il faut les mettre en réanimation, voire les intuber et qu’un nombre important peuvent alors mourir.
           Cela dépend de la réaction du système immunitaire qui réagit dès le contact avec le virus, et dont la réaction peut se montrer déterminante, mais très différente d’une personne à l’autre.
           Cela dépend aussi de l’importance de la contamination, l’organisme pouvant lutter contre un petit nombre de virus, alors qu’il sera débordé par une infection extrêmement importante (d‘où l’intérêt de porter des masques pour minimiser l’infection si elle se produit malgré le masque).         

           Notre système immunitaire agit en effet en deux phases successives.

                     • Dans un premier temps, un premier mécanisme de défense intervient à l’endroit où le virus s’est introduit.. La réaction que l’on appelle « innée » est peu spécifique, c’est à dire qu’elle s’attaque au virus de la même façon, quelqu’il soit, mais elle est immédiate et in situ, c’est à dire pour le coronavirus, principalement le nez et le début de voie respiratoires. Les cellules du nez détectent l’intrus grâce à des récepteurs membranaires et vont produire des cytokines, qui sont des glyco-protéines
           Ces protéines. vont servir de messager pour déclencher à distance d’autres réactions du système immunitaire dans une seconde phase, pour lutter plus efficacement contre le virus. Certaines d’entre elles, des « interférons » vont tenter de ralentir la réplication virale. Elles mobilisent des globules blancs macrophages ainsi que des lymphocytes cytotoxiques naturels (NK comme natural killer), qui vont phagocyter les virus.  
          Chez les personnes asymptomatiques, cette intervention freine suffisamment l’infection pour que les défenses immunitaires de la seconde vague aient le temps d’arriver et d’arrêter l’infection.   
          L’action de ces « troupes de choc immédiate et sur place est très importante. On pense que, dans 15% des fins mortelles du coronavirus,  les interférons n’ont pu jouer leur rôle, soit que pour des raisons génétiques, ils n’aient pas été synthétisés, soit que des anticorps aient empêché leur action.  

           La deuxième vague met quelques jours à intervenir : on l’appelle l’immunjté « adaptative ».   Quand la lutte initiale n’a pas été assez efficace, des symptômes apparaissent dans les 3 à 5 jours après l’infection.  Les systèmes immunitaires de la seconde phase mettent environ un semaine à être à pied d’oeuvre. Il faut en effet que les signaux émis par les cytokines parviennent à faire produire des lymphocytes à la moelle osseuse et au thymus, et que ceux-ci soient acheminés sur place par le sang et la lymphe.
           Une fois arrivés sur le lieu de l’infection, ces cellules vont copier des morceaux de virus les « antigènes »et les lymphocytes B vont produire 500 à 1000 « anticorps » spécifiques du virus par seconde. Les lymphocytes T vont directement phagocyter les virus.
          Le but est d’empêcher la multiplication du virus dans les cellules, et plus celle-ci est importante, plus l’activité des  cytokines et des lymphocytes est grande. Dans les cas très graves de coronavirus, l’activité des cytokines peut devenir si grande qu’elle attaque l’organisme lui même et peut entraîner la mort. 

             Le système immunitaire a une mémoire. Les lymphocytes vont garder la mémoire des morceaux de virus qu’il ont copiés : les antigènes.
          Les anticorps produits ne semble pas, dans le cas du covid 19, persister plus de è mois environ; mais la mémoire des ntigène dure plus longtemps (on n’a pas encore un recul suffisant pour savoir combien de temps), et elle permet aux lymphocyte de s’attaquer immédiatement à une nouvelle infection.
          Actuellement on n’a qu’une quinzaine de cas de réinfection, sur niron 40 millions de cas confirmé, ce qui confirme la bonne mémoire des lymphocytes vis à vis des antigènes.  

          Pour ralentir la propagation du virus il faudrait que 60 à 70 % de la population ait acquis cette mémoire des antigènes (soit environ 40 millions de français), et donc aient été contaminées. Mais compte tenu de la mortalité élevée du covid19, de l’ordre de 1,3 %, cela impliquerait environ 500000 morts, c qui est inacceptable.
          La vaccination est donc le seul moyen de ralentir le virus.                                                                                   
          Le but de la vaccination est donc d’apprendre au système immunitaire à reconnaitre certains morceaux caractéristiques du virus, les antigènes, afin ensuite de fabriquer des anticorps.

          Je parlerai demain des diverses sortes de vaccins.