• Que sait on du vaccin américain Pfizer ?

    Que sait on du vaccin américain Pfizer ?

              Après mes article d'hier et avant hier sur les vaccins contre le covid19, j'ai reçu plusieurs mails.            
              On me pose notamment 3 questions

    Que sait on sur le vaccin Pfizer ?

               J’ai cherché sans succès à trouver le rapport du laboratoire Pfizer sur son vaccin, même sur des moteurs de recherche américains.
              J’espère qu’il a été fourni à l’OMS et aux agences nationales de contrôle, avant homologation.
               Mon médecin n’a, lui non plus, aucune information technique.
              Je n’ai trouvé qu’une information donnée par le site Pfizer, qui provientenpartie de l'agence américaine des médicaments,particulièrement indigeste et embrouillée, que je vous résume ci-dessous :

              Pfizer avait d’abord effectué des essais de phase 2 qui avaient montré que le vaccin était efficace et bien toléré, ce qui permettait les essais de phase 3 à grande échelle.
              Ils ont eu lieu à partir du 27 juillet 2020, dans environ 150 centres aux USA, en Allemagne, en Turquie, en Afrique du Sud, au Brésil et en Argentine.
               Ils ont porté sur 43 661 participants, dont 41 135 ont reçu une deuxième dose du candidat-vaccin au 13 novembre 2020.
              Environ 42 % des participants à l’échelle mondiale et 30 % des participants américains ont des origines ethniques diverses.
              Environ 41 % des participants à l’échelle mondiale et 45 % des participants américains sont âgés de 56 à 85 ans, les autres participants étant âgés de 18 à 55 ans.
              Il n’est pas fait mention d’essais sur des enfants ou des femmes enceintes, et les personnes testées étaient en bonne santé.

               Des groupes étaient vaccinés tandis que d’autres recevaient un placebo.          
               L’analyse des critères d’efficacité montre que le vaccin est efficace à 95 % contre la COVID-19, dès 28 jours, après administration de la première dose de 30 µg; 170 cas confirmés de COVID-19 ont été évalués, 162 ayant été observés dans le groupe placebo contre 8 dans le groupe ayant reçu le vaccin.
              L’efficacité est constante pour tous les âges, sexes et origines ethniques ;  L’efficacité observée chez les adultes de plus de 65 ans était supérieure à 94 %. 

               À ce jour, le comité de surveillance des données de l’étude n’a signalé aucun problème de sécurité grave lié au vaccin. L’examen des données montre que le vaccin a été bien toléré, les effets indésirables les plus souvent rapportés disparaissant peu de temps après la vaccination. Les seuls effets indésirables dont la fréquence atteignait ou dépassait 2 % après la première ou la deuxième dose étaient la fatigue (3,8 %) et les céphalées (2,0 %) des courbatures, des frissons et de la fièvre plus rarement.. ils disparaissent quelques jours après la vaccinationLes adultes âgés avaient tendance à déclarer des effets indésirables plus légers et en moins grand nombre après la vaccination. Quelques gonflements de ganglions ont également été signalé, ainsi qu'en paralysie temporaire des muscles faciaux.
          Certains effets comme des inflammations à l'endroit de la piqûre sont imputables à la vaccination mais non au vaccin.

               Les données concernent donc l’efficacité pour protéger les gens contre la malsdie du covid19 en empêchant le virus de se développer, mais rien n’est dit sur le timing de la protection et notamment su la contagiosité de personnes vaccinées qui seraient contaminées mais sans avoir une maladie grave.

               L’étude permettra de continuer à recueillir des données d’efficacité et de sécurité auprès des participants pendant deux années supplémentaires.

              Pfizer espère produire 50 50 millions de doses de vaccins en 2020, et jusqu’à 1,3 milliard de doses d’ici fin 2021. Quatre des sites de Pfizer font partie de la chaîne de production et d’approvisionnement : St. Louis (Missouri), Andover (Massachusetts) et Kalamazoo (Michigan) aux États-Unis, et Puurs en Belgique. Les sites allemands de BioNTech seront également mis à profit pour l’approvisionnement mondial.

               Le gros problème du vaccin annoncé par BioNTech et Pfizer, est sa conservation qui exige une température de - 70 d°, ce qui impose une logistique considérable et complique l’organisation des vaccinations.
              Le principe actif du vaccin est un seul brin d’ARN messager, qui porte le code de la protéine S  qui constitue l’antigène du covid19, et va permettre aux cellules de l’organisme de synthétiser cet antigène, qui entrainera la formation d’anticorps protecteurs.
              Cet ARN est sensible aux enzymes naturels,  omniprésentes dans le sang, qui découpent l'ARN qui est un « étranger » par rapport à nos ADN et ARN.,
              Pour le protéger, l'ARNm estencapsulé dans des nanoparticules lipidiques, qui ressemblent à un virus synthétique, et qui l'aident également à s'introduire dans la cellule. (c’est en quelque sorte, un virus porteur artificiel.)
              Le problème est que ces nanoparticules sont conçues pour se dégrader progressivement, afin de ne pas causer de dommages à l'organisme. L'ARNm est d'ailleurs lui-même susceptible de se dégrader progressivement au sein de la nanoparticule. Seulement elles risquent aussi de se dégrader à température ambiante.
              Pour bloquer toute dégradation, le vaccin doit être impérativement maintenu à température constante de -70 degrés. 

     

    Pourquoi peut on faire un vaccin contre le covid en un an alors que l’on n’a pas encore de vaccin contre le VIH ?

               Le VIH et le Covid19 n’ont pas du tout les mêmes caractéristiques.

                Le Covid19 ne mute pratiquement pas et un vaccin reste donc efficace dans le temps. Il peut générer des anticorps efficaces et stimule les lymphocytes T tueurs de virus et de cellules infectées..

               Le VIH en fait crée de lui même des anticorps et c’est par leur détection que l’on sait que quelqu’un est séropositif. Mais ces anticorps n’ont aucune efficacité pour lutter contre le virus.
              De plus le virus s’attaque aux lymphocytes T et la réduction de leur nombre entraîne une immunodéficience.
              Enfin le VIH subit sans cesse des mutations et donc un vaccin risque d’être très vite périmé.

             Heureusement le VIH n'est contagieux que par voie sanguine ou sexuelle !

     

    Peut on vraiment croire à une efficacité du vaccin Pfizer à 95 % ?

             L
    e calcul est effectué de la façon suivante : 162 personnes du groupe qui a reçu un placébo, ont attrapé ensuite la maladie du covid19; seulement 8 cas dans le groupe qui a reçu le vaccin, soit au total 170 personnes contaminées
             Dans une population de 170 malades seuls 8 avaient reçu le vaccin soit 4,7 %.
    Donc 95,3 % auraient été épargnés, si tous avaient reçu le vaccin.
             Personnellement je trouve cette évaluation assez discutable, car rien ne prouve que tous les patients de la phase 3 aient été exposés aux virus de façon homogène et notamment ceux qui avaient reçu le vaccin et ceux qui avaient reçu un placebo.
             Toutefois ce n'est pas très important. Si presque toute la population est vaccinée, une efficacité nettement moindre est acceptable, 70% par exemple. Et on fera des tests sérologiques et on revaccinera ceux qui n'ont pas fabriqué d'anticorps.

            

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