• Que peuvent nous apprendre nos rêves (2) ?

    Que peuvent nous apprendre nos rêves (2) ?

               De nombreux laboratoires font actuellement des études sur le rêve.
              Ils procèdent tous de façon analogue : on recrute des volontaires, que l’on appareille avec des détecteur de façon à enregistrer leurs eeg. Puis on les laisse dormir, mais en les réveillant plusieurs fois pour que le cortex préfrontal enregistre l’activité inconsciente, qui se traduit alors par un rêve. Le lendemain on les interroge pour qu’ils racontent leurs rêves.

             L’équipe de Raphael Vallat, de l’université de Lyon.a ainsi étudié les rêves de 40 volontaires en 2017. 
            Parmi les rêves dont ils se souvenaient, 17% étaient totalement incohérents, et 83 % pouvaient être reliés à des expériences personnelles. Parmi elles, 40% avaient trait à des événement de la veille et était peu importantes. 26% dataient du mois, 16% de lannée écoulée et 18% de plus d’un an. Ces expériences anciennes correspondait à des événement fortement émotionnels et 23% des rêves correspondanient à des préoccupations personnelles.

            Les résultats ont confirmé que plus un événement vécu est riche en émotions, plus il a de chances de réapparaître en rêve.
              Le problème est de relier les images du rêve (par exemple on fuit un monstre menaçant) et la raison réelle  factuelle ; le fuite de quelque chose, mais quoi ?

             Bien souvent, les rêves restent difficiles à interpréter, car ils produisent des récits nouveaux et réassemblés, à partir de nos expériences vécues, récits souvent absurdes et incohérents.
              Ils fouillent dans notre mémoire, associent des expériences récentes marquantes à des événements plus anciens, et assemblent ce qui en ressort sous forme de séquences à la fois absurdes et qui décrivent la réalité sous une forma cachée.. 

              Eric Hoel, écrivain et chercheur en neurosciences à l’université Tufts, aux Etats-Unis, a émis l’idée que « Les visions décalées et imprévues que nous proposent nos rêves auraient une fonction cruciale : nous préparer а l’inattendu et forcer notre cerveau а sortir de sa zone de confort. Un véritable avantage évolutif pour notre espèce, qui éviterait de se figer dans des comportements stéréotypés. »
               Il pense que le meilleur moyen d’amener quelqu’un à rêver de quelque chose est de lui faire apprendre une tâche nouvelle et difficile, puis de le surentraîner.

             S’ils sont confrontés uniquement а des stimulations réelles, l’homme, mais aussi les animaux, risquent de s’adapter trop bien а leur vie quotidienne et aux tâches qui les occupent. Le sommeil, non seulement améliorerait les apprentissages, mais il éviterait que  nous risquions d’acquérir des réponses toutes faites où des stimulations stéréotypées.
            Rêver que nous volons pourrait nous aider à mieux marcher ensuite au plan de l’équilibre. 

             Le psychologue et psychothérapeute suisse Jacques Montangero. a inventé une méthode appelée DSR pour interpréter les rêves. Je la reproduit intégralement ci-après :

               « Appliquez les quatre étapes suivantes, si possible en utilisant une feuille de papier différente pour chacune. 

                     1. Dressez le récit de votre rêve

              Numérotez les étapes du rêve et, pour chacune, notez tout ce qui vous revient à l’esprit à propos du lieu, des personnages, des actions, des pensées, des objets et des émotions ressenties. L’idéal est de le faire le matin qui suit la nuit où vous avez fait ce songe.

                   2. Recherchez les sources

              Pour chaque élément du rкêve (une action, un objet, un lieu, un personnage), demandez-vous quels souvenirs il vous inspire, et ce que ces derniers signifient pour vous : qu’est-ce qui vous a marqué dans ces souvenirs ? Quelles idées et йmotions leur sont liées ?
             Si vous avez rêvé que vous descendiez les escaliers, par exemple, qu’est-ce qui vous vient aussitôt à l’esprit à propos de cette action : la peur de tomber, en raison d’une chute que vous avez faite ? Les jours ù vous dévalez les escaliers de chez vous, excité а l’idée d’un rendez-vous amoureux ? Ceux où vous les descendez lourdement (ou joyeusement) pour aller au travail ? D’autres choses ?

                  3. Reformulez les éléments du rêve en termes plus généraux

              C’est l’étape la plus délicate. Essayez au maximum de remplacer les éléments du rêve que vous avez identifiés à l’étape 1 par des éléments plus généraux (leur fonction, leur catégorie, leur signification pour vous, etc.), en vous demandant quelle impression ils vous procuraient pendant que vous rêviez. De nombreux rêves seraient en effet une sorte de mise en scène concrète et imagée d’idées ou d’impressions plus globales. Par exemple, « Je me promène tout nu dans les rues de Paris avec Denis » peut devenir : « J’exécute une action libre et peu conventionnelle avec un ami du théвtre, dans une ville d’artistes oщ tout est permis » ou bien « Je me présente désarmé et inquiet face à mon patron, dans une ville oщ j’ai déménagé pour des raisons professionnelles et où je me sens mal а l’aise ».
              L’important est de connecter les éléments du rêve à votre vécu et à votre personnalité : qu’associez-vous а la nudité ? Que pensez-vous de Paris ? Que représente Denis pour vous ?

                 4. Appliquez la reformulation à votre vécu

              Relisez le rêve reformulé et demandez-vous s’il révèle quelque chose de vos préoccupations et de vos aspirations. Souvent, vous aurez déjà commencé cette rйflexion lors de l’étape précédente. »

                L’un des articles cite « 5 fonctions des rêves » : les suivantes :

    1) - Une thérapie nocturne : les rêves nous aideraient à surmonter les événements difficiles et les émotions négatives que nous vivons.

    2) - Un entraînement au danger : nous rêverions des menaces potentielles qui nous guettent, afin d’apprendre à les affronter.

    3) -  Une aide à la décision et à la vie sociale : au-delà des menaces, ce serait l’ensemble de ce qui pourrait arriver qui serait simulé dans les rêves – même si ceux-ci ne font que brasser les possibles, tout ce qu’ils représentent ne se produisant heureusement pas.

    4. Un outil d’apprentissage : en plus de simuler notre futur, nos rêves rejouent notre passé, mais pas à l’identique. Ce rappel jouerait un rôle dans la mémorisation, en optimisant les apprentissages et en nous aidant а mieux généraliser nos expériences.

    5. Un stimulant de la créativité : nombreux sont les artistes et de scientifiques ayant trouvé l’inspiration en rêvant, ou simplement résolu un problème qui les obsédait

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