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Pourquoi les couples se séparent ils ?
J'ai eu récemment les doléances de couples qui n'ont pas supporté le confinement et sont sur le point de se séparer, ayant l'impression que leur entente est finie définitivement.
Cela me rappelle d'autres cas de jeunes correspondant(e)s de mes blogs, auxquels il est arrivé la même mésaventure, bien que sans coronavirus, et je me pose beaucoup de questions sur l‘origine de ces ruptures et je vais donc revenir sur ce sujet dans des articles, bien que chaque cas soit évidemment particulier.
La plupart d’entre vous m’expliquent que leur copain a brusquement rompu, alors qu’au contraire, ils faisaient des projets d’avenir pour s’établir durablement. Je connais des cas où c’est au contraire la fille qui a rompu quand on lui a proposé de se marier.
Beaucoup d’entre vous pensent que c’est la peur tout à coup de s’engager, l’un des deux souhaitant une situation stable et d’avenir, et l’autre hésitant, prenant peur de s’engager à long terme, de ne plus avoir de choix, d’aliéner sa liberté de façon définitive.
Mais en général la personne trouve des tas de raisons autres pour se justifier (quand elle veut bien le faire), la principale étant que l’amour initial s’est peu à peu éteint, et pourtant, dans presque tous les cas que je connais, il n’y avait pas de tierce personne en cause (fille ou garçon), pas de nouvel amour faisant oublier l’ancien, et rien n’apparaissait dans l’attitude du couple pour laisser présager la rupture.
Alors un amour ne disparaît pas ainsi brutalement.
Je dis souvent que chez les jeunes, la plupart des amours ne sont que des amourettes et que la rupture au bout de quelques temps est normale.
Mais là il s’agissait de jeunes plus âgés, ayant connu déjà plusieurs expériences et qui semblaient avoir des sentiments sérieux l’un pour l’autre et s’entendaient bien.
Refus de s’engager, c’est ce que je vais essayer d’examiner aujourd’hui.
Quelles peuvent en être les raisons;?
La peur de ne pas pouvoir vivre de façon autonome, sans l’aide des parents? De ne pas trouver de travail dans cette période de crise et donc de ne pas avoir une indépendance financière suffisante.
Plus de la moitié des couples dont je parle avaient au moins un emploi rémunéré, voire les deux.
La crainte, surtout pour les garçons, de ne pouvoir consacrer suffisamment de temps à leur travail et donc de ne pas progresser assez dans leur carrière.? C’est assez peu convaincant car je pense qu’on peut concilier travail et vie de famille. Et qu’on soit marié ou non, être en couple est de ce point de vue, identique.
Peur d’avoir des enfants à élever, de ne pas être prêts à cela, à ma connaissance, ils n’en étaient pas encore à parler de cela.
Crainte d’aliéner sa liberté? Mais ils vivaient depuis plusieurs années ainsi, alors pourquoi une prise de conscience aussi brutale.
Peur des responsabilités, mais certains en prenaient déjà dans leur famille, dans leur travail ou dans le milieu associatif.
Peur d’être lié, de ne pas se sentir libre, d’être embarqué dans la monotonie, le train-train, de ne plus pouvoir changer de partenaire. L’envie de faire de nouvelles conquêtes, de se montrer qu’on peut encore séduire. Cela j’y crois davantage, surtout pour les garçons.
Regrets d’avoir laissé tomber certaines occupations personnelles, certains amis pour l’autre. C’est vrai et en général réciproque, car c’est une nécessité pour vivre non plus en célibataire, mais en couple.
Mais pourquoi s’en apercevoir tout à coup alors qu’on était dans cette situation depuis plusieurs années?
C’est cette soudaineté que me choque, de même que la plupart du temps la fuite en avant de celui qui rompt, qui a une attitude “fourbe” de laisser les choses en l’état, sans donner d’explication valable.
Pourtant dans une rupture, il vaudrait mieux affronter l’autre, lui donner ses raisons, discuter, car chacun a en général des responsabilités dans l’affaire.
Identifier les problèmes et les raisons pour lesquelles il y a rupture. C'est le seul moyen pour faire le deuil de cette relation et pour ne pas perdre toute estime de soi pour celui ou celle qui est quittée, et de ne pas culpabiliser pour celui ou celle qui a provoqué la rupture..
Alors je me pose la question pourquoi en arriver là ?
Mais dans certain cas je connais aussi celui qui rompt et j’ai deux cas extrèmes très différents :
Celui qui tout à coup se rend compte qu’il s’est trompé de personne, que cet amour ne lui a pas apporté ce qu’il souhaitait. Il a l’air très décidé, sans appel, mais quand je lui demande ce qu’il aurait souhaité, ce qu’il n’a pas trouvé et ce qu’il attendait, je n’ai aucune réponse ou des réponses très vagues.
Le cas où les motifs de séparation ne sont pas évidents. On a assez de tout, pas assez d'autre chose, rien ne va plus. On est mal et pourtant on n'est pas mal ; on alterne des moments de paix avec des doutes et des moments d’hésitation. On ne sait plus ce qui est bien, on souffre de cette mésentente, on ne sait pas trop quoi penser. On en a assez mais tant de souvenirs nous empêchent de faire le pas définitivement.
Alors, la rupture amoureuses devient plus compliquée, on n’aime plus vraiment la personne, mais on lui est encore très attaché(e), la personne est remplie de qualités, on la respecte vraiment. On voudrait s'en séparer, mais, en même temps, on culpabilise, on ne veut pas lui faire de mal et on tergiverse, ou attend.
Là je ne connais pas plus les motifs réels, mais je comprends pourquoi cela est arrivé brusquement : on se décide un jour parce quil faut bien le faire, mais le mal datait d’assez longtemps
Demain j’essaierai d’analyser un peu plus ces processus, et les raisons pour lesquelles la situation se détériore ainsi sans qu’on sache vraiment pourquoi.
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