• Nous sommes inconsciemment conditionnés par la pub !

    Nous sommes inconsciemment conditionnés par la pub !



         J’ai déjà fait des articles sur nos perceptions subliminaires, qui sont produites par des stimulations de faible durée, ne sont donc pas conscientes, mais sont cependant enregistrées par nos sens et notre mémoire. Je ne reviendrai pas sur ce sujet.
        Mais j’ai lu un article de Didier et Marie Courbet, professeurs à l’université d’AIx-Marseille, sur les méthodes publicitaires.
        Ils décrivaient des stimuli qui n’attirent pas notre attention, dont nous avons à peine conscience et que nous n’analysons pas rationnellement, dont nous ne souvenons en général pas, et qui pourtant laissent un impact sur notre mémoire, et nous incitent ensuite à consommer un produit.
        J’ai trouvé cet article intéressant et ces méthodes inquiétantes, voire dangereuses suivant l’usage qu’on en fait, et j’ai pensé qu’il était utile de faire connaître l’effort de diffucion que faisaient ces deux chercheurs.

        Cela vous arrive sûrement de regarder la publicité à la télé, ou sur internet lors de diffusions de films, mais ce n’est pas là le sujet.
        Il s’agit essentiellement de stimuli visuels et sonores qui sont administrés en marge d’actions de visualisation d’une émission ou de consultation sur internet et qui n’attirent donc pas apparemment notre attention.

        Certains vous les avez quand même remarqués comme moi.
        Dans un film, (ou téléfilm), on utilise un objet, une voiture… et si possible sous un jour agréable et engageant, et on s’arrange pour que discrètement et sans en avoir l’air, vous voyez le nom de la marque ou un logo, ou même l’acteur dit à son camarade « prenons ma XX » le nom de sa voiture, ce qui passe inaperçu dans le dialogue.
        Mais des expériences sur des volontaires ont montré qu’en fait ces images aavaient un impact et orientaient - certes faiblement - nos achats.
        On peut aussi vous montrer dans une ville des images de publicité, qui paraissent naturelles dans le décor et qui arrivent à un moment émotionnel, que vous retiendrez du téléfilm, mais vous retiendrez aussi inconsciemment ces images associées.

        Lorsque nous lisons un texte que nous avons recherché sur internet.
Des bannières publicitaires apparaissent sur le coté et en génbéral, elles ne nous intéressent pas et nous n’y faisons pas attention.
        En fait les informations atteignent quand même notre mémoire et on a pu démontrer que l’atteinte était d’autant plus grande que l’apparition était fréquente. C’est évidemment encore plus efficace si vous êtes obligé de cliquer sur un bouton de la bannière pour la faire disparaître; (ce qui personnellement m’énerve !!!).
        Des IRM ont montré que des images non perçues consciemment, déclenchaient inconsciemment en mémoire des souvenirs d’objets et de marques en corrélation avec les images perçues.
        Des expériences ont montré que lorsque de telles fenêtres pop-up étaient vues inconsciemment, montrant l’objet et le nom de la marque, il y avait déjà par la suite une plus grande attirance vers cette marque. Mais l’effet est encore renforcé s’il y a le nom de l’objet et surtout le logo de la marque. Il semble que l’utilisation du logo facilite beaucoup la mémorisation inconsciente (c’est plus simple qu’un nom de marque à retenir). Le cerveau forme deux représentations pour la marque et le produit et les associe, de telle sorte que par la suite, si vous voyez de façon consciente le logo, votre mémoire vous rappelle automatiquement le produit, et vice versa. Ce sera une incitation à choisir plutôt cette marque ou à faire penser au produit.

        Des sites Web pour les adolescent font apparaître des pop-up d’objets (boissons, chaussures, vêtements, biscuits et chocolats….) pendant qu’une voix murmure doucement le nom de la marque au moment de l’apparition du pop-up.
        On s’aperçoit que, alors que l’adolescent n’était pas conscient du phénomène, avbsorbé par le texte qu’il lisait sur le site qu’il avait consulté, l’effet de la publicité était encore présent au bout d’une semaine.

        Le « parrainage » est aussi une pratique courante.
        Dans certains cas elle est tout à fait claire et consciente quand les chaînes de télévisions 2 et 3 font apparaître, avant l’émission du soir que vous allez la regarder avec «  le produit de la marque untel ».
        Mais c’est parfois plus perfide quand, sur une carte météo, qui vous explique le temps qu’il va faire, il y a dans un petit coin, un logo qui n’a rien à voir avec la météo, qui est présenté à votre inconscient.

        Je ne suis pas très sûr que cette publicité qui est coûteuse, soit très efficace et rentable, du moins sur des produits chers, car nous réfléchissons avant de les acheter. Mais par contre elle peut être une incitation pour des produits de consommation courante, pour lesquels nous n’avons pas des éléments de décision suffisants pour choisir une marque ou une autre.

        J’avoue que de telles pratiques m’indisposent. Les fenêtres pop-up m’agacent, et en lisant les expériences qu’avaient pratiquées Didier et Marie Courbet, qui dénoncent ces effets sur notre cerveau, j’ai un peu l’impression d’une arnaque des publicitaires, comme si j’étais drogué à mon insu, et cela m’indispose profondément, même si j’ai l’impression d’être très peu sensible à la publicité en général.
        Mais quand je vois le temps que passent les jeunes sur internet, et l’importance qu’ils attachent, bien à tort, aux marques, je crois qu’on devrait se poser des questions sur l’éthique de notre société actuelle.

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