• Les inter-neurones des caresses.

    Les inter-neurones des caresses.

              On sait, on le ressent, que la caresse à un enfant, ou l’étreinte entre amis ou amants, procurent du plaisir et un apaisement. Le toucher est un sens qui favorise les liens sociaux et les états émotionnels.
              Les neurobiologistes savent que ces information tactiles remontent au cerveau et sont converties en sensations de plaisir par les centres de récompense et d’apprentissage. Mais le circuit neuronal correspondant était mal connu.
             Un chercheur américain, Benlong Lius et son équipe, ont identifié la voie neuronale qui assure la transmission du signal tactile agréable, de la peau а la moelle épinière.

              On savait déjà que des neurones connectés  au cerveau et à la molle épinière étaient spécialisées dans la dimension affective du toucher. Ces fibres qui innervent les zones pileuses de la peau, sont sensibles aux légères pressions exercées sur la peau, comme celles provoquées par une caresse, et décodent l’émotion correspondante, alors que d’autres se chargent de localiser le contact sur le corps. 
             Le contact tactile est d’abord capté par un neurone sensoriel de la peau, puis transmis а un neurone intermédiaire dans la moelle épinière, appel inter-neurone, lequel transmet à son tour l’information à un troisième neurone, qui la mène jusqu’au cerveau et ces inter-neurones utilisent un neurotransmetteur chimique particulier, un neuropeptide appelé PROKR2, que les synapses détectent grâce à un récepteur spécifique de ce neurotransmetteur.
            Les chercheurs ont fait des études sur les souris, en les isolant d’abord pour qu’elles ressentent une absence de rapport sociaux, puis les ont caressé artificiellement avec des brosses en soie. Les souris recherchaient préférentiellement ce plaisir et ils ont pu mettre en lumière les circuits neuronaux concernés
             Ils ont alors inhibé ces interneurones et les souris n’ont plus recherché les caresses mais étaient stressées.
              De très jeunes souris, privées d ces neurones dès l’enfance, ont montré une déficience sociale et émotionnelle, entrainant isolement social, anxiété et stress.

             Lorsque de tels troubles sont constatés sur de jeunes enfants, un examen du toucher et de ce circuit neuronal pourrait probablement permettre un diagnostic et une thérapie..
             

     

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