• Les chenilles processionnaires.

    Les chenilles processionnaires.
     
    Les chenilles processionnaires.    J'ai sur ma terrasse un très beau cèdre pleureur de l'Atlas. C'est une espèce rare car les cèdre de l'Atlas ne sont pas pleureurs. L'un d'entre eux, ramené en France, avait subi une mutation qui l'avait rendu pleureur. Il a plus de 150 ans et peut être vu à l'arborétum de Chatenay Malabry, dans les Hauts de seine, à 2 km de chez moi. Les graines de cet arbre ne donnent pas naissance à des cèdres pleureurs et il faut les greffer pour qu'ils le soient. C'est ce qui est arrivé à non cèdre dont vous soyez les photos ci dessus et ci-contre, et qui fait l'objet de tous mes soins, car j'y tiens beaucoup.

    Les chenilles processionnaires.    J'ai été surpris de voir en bas du tronc un petit tas de chenilles processionnaires, qui commençaient à monter, sans doute dans l'intention de se faire un nid. Elles faisaient environ 1cm de long et devaient être à leur quatrième mue. Si je les avais laisser s'installer elles seraient sorties à maturité vers mi avril avec une taille d'environ 4 cm.
        Muni de gros gants car leurs soies sont très allergisantes, j'ai pris avec une petite pelle toutes les chenilles et je les ai ensuite brûlées avec du petit bois, dans le bac de mon barbecue. Si une mésange ou mon rouge-gorge préféré avaient été là, je leur aurais donné ce festin à manger.

          J'ai pensé qu'un article sur ces chenilles vous intéresserait peut être.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Animaux3/papillonprocessionnairechene.jpg     C’est un papillon de nuit, le « bombix du pin », (ou plus savamment « Thaumetopoea pityocampa processionea »), qui pond ses œufs par paquets de 150 à 220, sur les aiguilles des pins ou d'arbres analogues.
    Cela se passe durant l’été et les larves naissent à l’automne.

        Ses ailes ont 35 à 40 mm d'envergure ; celles antérieures sont grises, avec deux bandes foncées parallèles chez le mâle, celles postérieures blanches marquées d'une tache sombre à leur extrémité.
    Vous le voyez sur la photo ci contre.
    http://lancien.cowblog.fr/images/Animaux3/p17s3.jpg    Les chenilles qui sortent de ces œufs au bout de 5 à 6 semaines, ont quelques millimètres de long et elles se tissent aussitôt un cocon de soie pour en abriter entre 50 et 100 contre les intempéries  en général au bout des branches. L'automne, ces nid sont assez peu épais et lâches, mais elles changent de nid à chaque mue et les nids d'hivers sont beaucoup plu dense pour les abriter du froid.    
        Les jeunes chenilles sont oranges et portent de longs poils non urticants.
     Les chenilles processionnaires.   Ces chenilles vont muer cinq fois durant l’hiver et atteindront quelques centimètres de long..  Elles sortent la nuit pour s'alimenter, se déplaçant en « procession ». La cohésion de la file en déplacement est assurée par le contact tactile de soie à soie. Vous voyez sur la photo ci contre cette étrange file.
         Après la 3ème mue, vers le mois de février- mars apparaissent les premiers poils urticants. Ces propriétés urticantes persistent même après la disparition de la chenille, notamment si on garde des pooils plantés dans la peau.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Animaux3/defoliationprocessionnaireschene.jpg           Au printemps, la colonie, conduite généralement par une femelle, quitte le nid, toujours en procession pour gagner au sol un endroit bien ensoleillé et s'enfouir dans un trou où chacune des chenilles va tisser son cocon pour démarrer son processus de transformation en chrysalide.

          Au bout de plusieurs mois les chrysalides sont transformées en papillon qui sortent de terre. Le cycle peut alors reprendre par accouplement de la femelle et du mâle qui meurt un ou deux jours après, alors que la femelle s'envole vers une branche pour pondre jusqu'à 220 œufs, avant de mourir elle aussi. 

    http://lancien.cowblog.fr/images/Animaux3/urticaireprocessionnairechene.jpg       Le contact des chenilles est assez dangereux pour les animaux et au minimum très désagréable pour l’homme.
           Les poils urticants se terminent en pointe et portent à leur extrémité de petits crochets. Ils se détachent facilement de la chenille lors d'un contact ou sous l'effet du vent. Par leur structure particulière, ces poils s'accrochent facilement aux tissus (la peau et les muqueuses) y provoquant une réaction allergique d’urticaire par libération d'histamine.

           Sur la peau les poils urticants se dispersent par la sueur, le grattage et le frottement ou par l'intermédiaire des vêtements et il apparait une éruption douloureuse avec de fortes démangeaisons.
          Quand un poil urticant s'enfonce profondément dans les tissus oculaires, apparaissent des réactions inflammatoires sévères avec, dans un délai de quelques heures, développement d'une conjonctivite .
          Les poils urticants irritent les voies respiratoires, entraînant des éternuements, des maux de gorge, des difficutés à déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires dues à un bronchospasme, qui peut être aigu chez les asthmatiques.
          Plus rarement par ingestion buccale, se produit une inflammation des muqueuses de la bouche et des intestins qui s'accompagne de symptômes tels que de l'hypersalivation, des vomissements et des douleurs abdominales.
          Une personne qui a des contacts répétés avec la chenille processionnaire, présente des réactions qui s'aggravent à chaque nouveau contact.

          Quand on combat ces chenilles, il faut mettre lunettes et gants, et un pantaloon et une veste avec capuche, genre K-way, que l’on lavera ensuite, pour éliminer tous les poils urticants.
          Il faut se laver la peau à l’eau et au savon, se laver les cheveux; les yeux peuvent être laves au serum physiologique s’ils sont irrités.
          Contre les démangeaisons, les antiallergiques et antihistaminiques sont efficaces.
    Mais, dans les cas sévères, il faut consulter le médecin (ou l’ophtalmologiste), le plus tôt possible.

         Bref ces chenilles sont des êtres curieux et superbes, mais dangereux.

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