Bien que n'étant pas resté longtemps à Saint-Colomban, j'ai voulu revoir le petit village de Saint Cado, où nos allions nous promener, mon épouse et moi, presque tous les ans.
         Il est très connu grâce à la minuscule maison aux volets bleus, sur un minuscule îlot, devant la plage, dont la superficie n'est que de quelques mètres carrés à marée haute, (car la marée remonte sur une partie de la rivière d'Etel)
        Cette maison fait tous le ans la joie de photographes professionnels et amateurs et de peintres, et on trouve partout ces photographies ou peintures, dans les magasins et sur internet.
        Surnommée aussi la maison de l'huître, datant de 1890, elle était autrefois la demeure d’un gardien de parcs ostréicoles et de sa famille est aujourd’hui inhabitée, mais entretenue pour le paysage.

         Le village de Saint Cado fait partie d'une commune plus grande, au bord de la ria d'Etel : Belz qui compte 3 800 habitants, dans un bourg sans particularité remarquable en dehors de Saint Cado, si ce n'est quelques chapelles, fontaines, menhirs et dolmens et sa mairie à clocheton. 
        La partie terrestre de Saint Cado ne présente pas d'intérêt. Ce qui fait son succès, e outre la maison aux volets bleus, c'est une petite île, au bout de la pointe sur la rivière d'Étel, reliée à marée basse par une vasière où l'on ne peut marcher sans s'enfoncer, mais isolée à marée haute, mais à laquelle on peut accéder une digue depuis la plage de Saint Cado.
         Sur cette petite île vous pouvez admirer de superbes maisons , une petite église, un calvaire et une fontaine (voir la carte en début d'article).
        Une légende raconte que le moine Cado, trop pauvre pour acheter les matériaux nécessaires pour construire cette digue, se serait adressé au diable qui aurait accepté de faire le travail en une seule nuit, à condition que le premier individu qui passerait sur le pont lui appartienne.
       Le lendemain matin, le pont étant achevé, le diable  alla se poster à l’extrémité sud, pour  saisir la proie qui lui avait été promise. Cado sortit de l’ermitage et lança sur le pont un chat qu’il avait caché sous son manteau et le poursuivit jusqu’à ce qu’il ait atteint l’autre rive où le diable était en sentinelle.

 

           Quelques belles maisons :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

        A l'intérieur de l'île où saint Cado s'était établi en 525, des moines bénédictins construisirent la chapelle en 1089. Le portail a été refait au XVIème siècle.
         La fontaine daterait de cette époque On y accède en contrebas, au bord de la rivière, par un chemin de pierres. Le bassin en forme carrée est placé sous une voûte surmontée d'une croix sculptée, probablement plus récente.
         Sur la place, on peut accéder par des escaliers à un calvaire, situé sur un tesson et comportant des piliers carrés aux quatre coins et une grande croix au centre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

          Quelques mots sur le passé lointain :
          Le nom de la petite ville de Belz, proviendrait du nom du dieu celte Bel, plus connu sous le nom de Belenos.
        Saint Cado serait né en 522 dans le Glamorgan au Pays de Galles, et est mort assassiné dans sa cathédrale par les Barbares.
        Il serait le fils d’un roi, cannonisé sous le nom de saint Gwynllyw et sa mère serait sainte Gladys. Le jeune Cado refusa de prendre la tête de l'armée de son père, préférant combattre pour Jésus-Christ. Il fut le fondateur de l'abbaye de Lancarvan, puis il traversa la Manche pour venir dans le pays de Vannes. Il voyagea en Palestine, rencontra le pape pour ensuite devenir évêque de Bénévent en Italie.  Il aurait vécu quelques années en ermite dans l’île actuelle de Saint Cado.