• Le point sur les gaz de schiste.

    Le point sur les gaz de schiste.

     

          J’ai fait les trois articles (les 28, 29 et 30 avril 2018), sur le gaz et le pétrole de schiste, dans lesquels j’avais montré l’apport très importants de ces produits pour les USA, en attendant une relève non carbonée qui n’est pas immédiate, mais aussi les inconvénients, notamment pollutions diverses importantes, destruction du sous-sol en raison de la méthode de fracturation et enfin énorme consommation d’eau (10 000 à 15 000 m3 par puits);
         Grâce au gaz de schiste, les USA ont en vingt ans, presque atteint l’autosuffisance énergétique, et ils ont supprimé leur dépendance de l’Arabie Saoudite, en matière de pétrole. Le gaz de schiste est en effet identique au gaz naturel : c’est du méthane CH4.
        Du fait de ces inconvénients et sous la pression des électeurs écologiques, l’exploitation des gaz de schiste est interdite, mais même la prospection, ce qui là est absurde car il était intéressant de savoir de quelles réserves on disposait sur le sol national.
       Depuis l’agression russe de l’Ukraine et pour sortir de leur dépendance de la Russie, les pays européens importent de grandes quantités de gaz liquéfié à - 162 d°C,, qui peut facilement être transporté par bateau, et la France, l’Allemagne, la Finlande et l’Estonie investissent dans des installations portuaires où l’on traitera ce gaz pour pouvoir l’injecter dans les réseaux de distribution.
         Paradoxalement ce gaz liquéfié provient à près de 80% des gaz de schiste américains, alors qu’en principe ce gaz est interdit en France.

          De plus deux nouveaux procédés d’exploitation a été étudiés, beaucoup moins prohibitif que le procédé de fracturation américain, mais non encore rentables,  et je ne comprends pas que le gouvernement n’étudie pas à nouveau la situation. D »autant plus qu’il y a une garnde différence de situation juridique entre les usa et la France : en effet, aux Etats-Unis le sous -sol appartient au propriétaire du terrain, alors qu'en France, il appartient à l'Etat.           
         Il en résulte que, les premières exploitations de gaz de schiste ayant été faites par un tout petit producteur, il y a eu ensuite de nombreux petits exploitants. Ces petits propriétaires de ces petits gisements ne sont pas affiliés à la puissante "International Association of Drilling Contractors (ADC) et ne sont parfois pas très respectueux des règles officielles et cherchent à minimiser leurs coûts. Certains ont eu tendance à choisir le sous-traitant d'exploitation le moins-disant, n'ayant pas une expérience suffisante et mal outillé Il en est résulté de nombreux problèmes.
                 L'Etat américain, conscient de ce problème a considérablement durci la réglementation d'exploitation, et les grosses compagnies, qui ne s'étaient pas à l'origine intéressées à ce type d'exploitation, ont, devant les promesses de gain, racheté presque toutes les petites exploitations et les problèmes ont considérablement diminué.           
                En France, seules les grandes compagnies ont le droit d'exploiter sous licence de l'Etat, et les permis, comme les conditions d’exploitation, sont très étroitement encadrées et des organismes de contrôle existent depuis longtemps.
     Les conditions d'exploitation, si elles étaient autorisées seraient donc très différentes.

          Plutôt que de vous ré-expliquer les inconvénients de l’exploitation par fracturation, je vous renvoie au schéma ci-dessous, très bien fait et issu de la revue Sciences et Avenir.

    Le point sur les gaz de schiste.

          L’eau qui sert à la fracturation est injectée après creusement du puit et tubage, sous 300 à 600 bars de pression, mélangée à du sable pour éviter que les fissures créées se referment et avec de nombreux additifs chimiques. Les eaux remontent avec le méthane, mais risquent de remonter aussi de nombreuses impuretés extraites du sol ( yavec même parfois des métaux lourds et du radium)et il faudrait donc les épurer avant de les réinjecter en partie dans le sol, pour boucher les fissures et pousser legaz de schiste pour qu’il remonte.       Les puits de gaz de schiste s’épuisent assez vite et il faut donc en re-forer de nouveaux et les installation d’extraction, d’épuration, de stockage et les vies d’accès occupent beaucoup de place, te l’environnement est défiguré.
          Par ailleurs l’exploitation demande en général des norias de camions dont la circulation est très gênante pour l’environnement.

          Toutefois la situation évolue.

          D’une part les études continuent sur la méthode de fracture hydraulique, pour comprendre les divers phénomènes et éviter les inconvénients précités. Mais elle restera un consommateur prohibitif d’eau.
         Deux autres techniques ont été étudiées qui n’ont pas les mêmes inconvénients qui sont résumées sur le schéma ci-dessous (emprunté à la revue Sciences et Avenir) :

    Le point sur les gaz de schiste.

          Le remplacement de l’eau par un gaz : du propane (C3H8) ou son homologue fluoré, C3H7F qui n’est pas inflammable, utilisés sous forme liquéfiée, qui ne nécessite aucun additif chimique. Malheureusement, alors que la fracturation hydraulique se propage sur une centaine de mètres , celle gazeuse n’atteint que quelques dizaines de mètres.
         L’utilisation d’un arc électrique, dans le tube de forage rempli d’eau. Mais l’onde de choc produite ne fracture la roche que sur quelques mètres.     La rentabilité de ces deux méthodes n’est , pour le moment pas bonne.

        La production de gaz de schiste produit donc actuellement encore trop d’inconvénients. Mais les études en cours pourraient changer la donne à l’avenir.
       Certes il ne s’agit pas pour le moment d’en autoriser l’exploitation, mais il est trsè regrettable que le gouvernement n’autorise pas , pour préserver l’avenir, la prospection, qui permettrait de savoir quelles en sont les réserves sur le sol français.

     

         

     

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