J’ai vu un documentaire à la télévision sur ARTE, qui donnait des exemples de communication entre animaux, grâce à une sorte de langage. C’était extrêmement intéressant et je vous donnerai là deux exemples :

           Le « suricate », parfois surnommé « sentinelle du désert1 », est un mammifère de la famille des mangoustes; il vit dans le sud-ouest de l’Afrique, notamment sur le film dans le ie. Animal très prolifique, le suricate vit en grands groupes familiaux au sein d'une colonie. Ils se réfugient la nuit dans de vastes terriers.

           Il mesure environ 25 cm de long, et il passe beaucoup de temps à chercher à manger : des insectes, des souris,, des oiseaux, de petits reptiles et des tubercules ou des bulbes de plantes qu'il déterre avec ses griffes.

            Pendant que les membres du groupe cherchent à manger autour du terrier, une ou plusieurs sentinelles restent autour, et, debout sur leurs pattes arrières, scrutent les environs et le ciel, pour signaler tout danger à la colonie, absorbée par sa recherche (voir la photo ci-contre).

           Les chercheurs ont enregistré les cris d’alerte de ces sentinelles, lors d’approche d’aigles ou de vautours, pour lesquels les suricates sont des proies délectables, ainsi que pour d’autres prédateurs terrestres.

           Puis ils ont émis ces cris à l’aide d’un haut parleur, alors qu’il n’y avait pas de danger, et ils ont observé les réactions de la colonie.

            Ils ont alors constaté que les cris d’alerte n’étaient pas les mêmes pour un danger terrestre et un danger aérien, et que cela informait les membres du groupe de la nature du danger. Notamment en cas d’alerte aérienne, tous les suricates commençaient par regarder en l’air.

            Ensuite le cri était différent suivant l’imminence du danger. lorsque le cri signalait l’approche d’un aigle à 300 mètres, les suricates arrêtaient de manger et regardaient en l’air, prêts à fuir. Ceux qui étaient loin du terrier s’en rapprochaient. 

           Pour un cri signalent un ennemi proche, tous les suricates détalaient et s’engouffraient dans les entrées du terrier.

            Pour un cri qui signalait une distance intermédiaire les suricates se rapprochaient du terrier et regardaient le ciel, et le cri devaient comporter une séquence signalant la direction, car tous les suricates regardaient aussitôt dans une direction donnée, sans hésiter ni chercher.

            La précision de cette communication est impressionnante.

            L’autre expérience assez extraordinaire a été faite sur un troupeau de biches.

 Les chercheurs avaient enregistré des cris d’appel d’un petit faon et ils le rediffusaient avec un haut parleur. 

            Aussitôt des biches accouraient et cherchaient le petit faon, d’abord près du haut parleur, puis, celui-ci ayant cessé d’émettre, elles élargissaient leur recherche par cercles de rayon croissant (sans succès évidemment puisqu’il n’y avait aucun faon).

            Les chercheurs ont eu l’idée de faire émettre à leur haut parleur des cris de petits autres que des faons, d’abord de bébés ruminant, mais même de bébés otaries.

           Les biches sont accourues également.

           L’appel d’un bébé humain a même provoqué la même entre-aide.

           Intrigués, les chercheurs ont alors examiné les signaux des cris des différents bébés et ont fait une analyse de leur spectre. Ils se sont aperçu que tous ces ceris de bébé se ressemblaient et que donc les biches avaient dû les prendre pour des cris de faons.

            D’autres exemples de communication entre mammifères marins ou oiseaux suivaient, tout aussi intéressants.

             J’ai suivi autrefois des études où l’on apprenait aux singes le langage des signes des sourds muets, et cela m’avait passionné. Surtout quand une mère chimpanzé s’était employé à apprendre elle même ce langage à son bébé, sans l’aide des hommes.

            Jen e connaissais pas les phénomènes décrits dans cette émission de télé, mais ils ne m’étonnent pas : les animaux sont plus intelligents et empathiques que nous ne pensons en général.