• Le cerveau anticipe nos sensationsns

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        Nos sens semblent essentiels, car ils nous permettent de connaître nootre environnement, de savoir ce qui se passe autour de nous.
        Vue, ouïe et toucher sont primordiaux pour que nous puissions nous représenter l’univers de notre vie, mais l'odorat y contribue beaucoup et le goût, en matière de nourriture..
        Pour nous, ce que nous voyons, ce que nous touchons, ce que nous entendons est la réalité des choses.
        Pourtant la neurobiologie semble montrer aujourd’hui que notre cerveau ne voit pas le monde qui nous entoure tel qu’il est.

        Les neurones de nos organes de sens (sauf l’odorat), passent d’abord par le thalamus, avant d’envoyer les informations vers les centres d’interprétation de ces perceptions. Le thalamus coordonne ces informations pour que l’on sache quelles sont celles relatives à un même objet à un même instant.
        Mais les neurobiologistes ont constaté que seules 10% des connexions du Thalamus apportent les informations des sens aux centres d’interprétation de nos perceptions. 90% des connexions sont des rétroactions des centres sur le thalamus et des connexions avec les autres centres du cortex.
        Par ailleurs la plupart des connexions des centres d’interprétation sont internes, de façon à élaborer l’interprétation, notamment des images et des sons.
        Même quand nous fermons les yeux, certains échanges se poursuivent, alors qu’il n’y a pas de perception. Seule l’utilisation de produits chimiques anesthésiants interrompt presque complètement cet échange permanent.
        Certes c’est d’abord une activité de veille, en attente d’une stimulation, mais on a constaté que c’était bien plus et que le cerveau n’enregistrait pas passivement les stimulations de perceptions.
        Chez un animal qui vient de naître, cette activité est faible et se renforce considérablement lors d’une perception. Mais ce n’est pas le cas chez l’animal adulte, pour lequel l’activité des centres d’interprétation et du thalamus est persque aussi forte en l’absence de perception, que lorsqu’elle se produit.
        Certains neurobiologistes pensent que lorsque une perception visuelle a lieu, le cerveau va chercher en mémoire s’il a une image du paysage en question et la charge, et il corrige ensuite cette image en fonction des perceptions réelles que lui fournit la vue.
        Le cerveau se servirait donc du passé pour reconstituer le présent à partir des perceptions, mais aussi probablement pour anticiper sur l’avenir, en prévoyant la suite de l’évolution de l’image.
        C’est notamment ce qui se produit lorsque nous nous déplaçons dans un environnement. Le cerveau se sert des images passées et présentes pour imaginer les images suivantes et nous guider dans le déplacement en prévoyant l’environnement suivant que nous allons rencontrer.
        Lorsque nous observons un paysage connu, notre cerveau lorsqu’il rencontre une image, l’accompagne automatiquement et inconsciemment de données : c’est la maison de untel, c’est la route pour aller chez X, tiens la fenêtre de Y est fermée, il dort encore… etc…
        Bref notre cerveau fait en permanence un travail de reconstitution d’images et de données, appuyé sur des constatations réelles
        Chez certaines personnes, ce travail d’anticipation du cerveau peut devenir prépondérant et il n’y a plus une vérification systématique par les sens de ce qui se passe réellement. C’est ce qui explique des hallucinations. Mais j’ai déjà fait des articles à ce sujet.
     
        A propos d'hallucinations, des chercheurs américains ont interrogé plus de 400 jeunes américains et ont constaté qu’ils entendaient régulièrement des sonneries inexistantes de leur Smartphone : le téléphone portable, quand on l’utilise beaucoup donne des hallucinations auditives C’est évidemment une reconstitution de leur cerveau.
         Ceux qui sont plus particulièrement touchés : les extravertis qui ont besoin de contacts permanents avec autrui, ceux qui ont le souci de leur popularité ou de leurs apparences vis à vis des autres. Egalement ceux qui ont une énorme « Persona » : (ce que l’on veut paraître vis à vis d’autrui et qui n’est pas ce que l’on est forcément).
         D’ou vient cette hallucination : les centres d’interprétation de l’ouïe sont capables de recréer un son donné et de l’envoyer via le Thalamus au cortex préfrontal, et il est alors conscient. Ce qu’ils reconstituent n’est pas un son, mais le signal nerveux qui correspond au son, c’est a dire la connexion avec les neurones qui sont actifs lorsque le son en question est mémorisé.
         Qui provoque ce signal : on ne sait pas. Pas les centres qui l’élaborent, ce ne sont pas des décideurs, ni le cortex préfrontal (ce serait volontaire et conscient). Probablement le cerveau émotionnel, qui gère les désirs et les pulsions et qui souhaite recevoir des communications téléphoniques ou des SMS. Peut être aussi un bruit extérieur déclenche t'il ce processus.
         Notre cerveau a de nombreux mystères.
     
     

     

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