• L'utilisation des écrans n'est pas toujours bonne pour notre intelligence.

    http://lancien.cowblog.fr/images/SanteBiologie-1/20130612ecranparentstelevisionorditablette.jpg

        On trouve des tas d’articles dans les médias, qui font une large publicité autour des bienfaits des jeux sur ordinateur pour développer les capacités des enfants. On va jusqu’à dire qu’on peut améliorer leur performances de lecture et éviter la dyslexie. Et évidemment on parle de réflexes, de rapidité de décision, d’évacuer son agressivité et son stress, de détente…. voire même de « l’éveil des bébés » grâce aux tablettes.
        Mais on ne parle jamais d’études sérieuse scientifiques, et l’industrie du jeu sur ordinateur pesant plus d’un milliard ce chiffre d’affaire annuel, il faut bien essayer de garder cette manne.
        De plus les ados passent des heures devant leur messagerie ou l’écran de leur smartphone.
        Là encore les intérêts financiers sont tels que la littérature à laquelle on a facilement accès est largement biaisée.

        Le développement de notre intelligence passe par l’éducation et l’instruction.
        Nous apprenons d’abord une multitude de règles pour nous maintenir en bonne santé et pour vivre au mieux en société, en communiquant avec les autres humains.
        Puis nous apprenons de nombreux mécanismes qui nous seront utiles toute notre vie : lire, écrire, , raconter, rédiger, calculer…. Mais ces connaissances ne s’acquièrent que grâce à des exercices nombreux. D’autres exercices nous familiarisent avec des outils, des mécanismes des objets de notre vie courante, leur compréhension et leur utilisation.
        Apprendre par cœur n’est pas important le plus souvent pour ce que nous retenons, que nous oublierons pour beaucoup, mais cela forma notre mémoire. Et la mémoire c’est 60% de l’intelligence.
        De même ce que nous apprenons en histoire, en littérature, nous n’en retiendrons pas tout, mais cela nous confronte aux idées d’autrui, aux divers points de vue, cela ouvre nos esprits, stimule notre imagination.
        En sciences, là encore il ne s’agit pas d’engranger des connaissances, mais d’apprendre la logique, à réagir devant une hypothèse au lieu de croire n’importe quoi, comme des moutons, et de connaître un minimum de données et de procédés de mathématique, de physique et de chimie ou de biologie utiles dans la vie courante.
        Les exercices de mathématiques où l’on cherche une solution (et non lorsqu’on vous donne la démarche à faire), stimulent notre créativité.
        Il est évident que des cours sans exercices d’applications ne servent pas à grand chose, et le temps que les jeunes passent devant les écrans est autant de temps qu’il n’utiliseront pas dans leur formation.

        De nombreuse études scientifiques montrent que l’usage intensif d’écrans par les très jeunes enfants touche le développement cognitif : appauvrissement du vocabulaire, difficulté d’expression le cerveau s’habituant plus à l’image qu’au langage, méconnaissance de la grammaire et de l’orthographe, baisse de l’attention et de la concentration au bénéfice de la dispersion et du « zapping », défaut de motivation et d’iamagination

        J’ai déjà fait plusieurs articles sur l’effet des jeux violents et je ne reviendrai pas sur ce sujet, mais il est avéré que l’utilisation fréquente de ces jeux, habitue à la violence, et favorise l’agressivité et même les actes violents.
        De plus l’usage intensif des écrans et des claviers, déforme la connexion entre les organes d’interprétation de la vison, le cortex préfrontal et les centres de commande motrice (notamment du pouce). J’ai fait un article à ce sujet, reprenant ce que disait le professeur et chercheur Olivier Houdé, spécialiste de la formation des enfants.

        Dans ce domaine la responsabilité des parents est grande. On met dès 2 ans l’enfant devant la télé, puis on se débarrasse de lui devant les jeux d’ordinateur et de console, puis on lui achète trop jeune un téléphone portable. L’enfant est laissé ainsi à lui même au lieu d’être éduqué et il devient peu à peu accro aux écrans de toutes sortes.
        La plupart des parents ne sont d’ailleurs plus au fait des différents outils auxquels leurs enfants ont accès et sont tout surpris s’ils découvrent la « vie numérique » de leur enfants et ses excès de toutes sortes.
        Même les enseignants s’émeuvent des conséquences de l’usage des smartphones dans l’enceinte de l’école, non seulement pour les perturbations dans les cours, mais aussi sur le vocabulaire utilisé, le partage de photos narcissiques ou provocantes, voire choquantes ou pornographiques, la publication de photos sans mesurer la portée de leurs propos, lesquels peuvent blesser, humilier, ridiculiser….

        Certes il ne s’agit pas plus de supprimer les écrans que de revenir à la lampe à pétrole, mais d’en freiner l’usage abusif chez les enfants et d’essayer d’orienter leur utilisation vers des usages plus utiles et moins nuisible.
        On pourrait penser que les jeux et usages d’écrans sont réservées aux familles aisées. Il n’en n’est rien; cet usage intensif frappe les famille les plus modestes et encore plus les jeunes qui ont des difficultés scolaires.
        Il est curieux de constater que les grands noms de l’informatique veillent au contraire à protéger leurs enfants de l’usage intensif d’écrans, car comme disait Steve Jobs, « nous avons vu de près les dangers de la technologie; je ne veux pas que cela arrive à mes enfants ».

    Partager via Gmail

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :