• L'homme est il individualiste ou coopératif ?

    L'homme est il individualiste ou coopératif ?

    L'homme est il individualiste ou coopératif ?    
    Je critique souvent les journalistes et plus généralement les médias; certes leur mission est de parler des problèmes politiques, sociaux ou environnementaux. Mais ils se complaisent en montrant dans le détail les catastrophes, ou les mauvais cotés de nos civilisations : la violence, la malhonnêteté, le vice …   

              Il est utile que les médias jouent leur rôle de contre-pouvoir, mais ils déforment notre perception de la réalité et ils font apparaître une fausse image de l’humanité. Ils devraient aussi davantage insister sur les bons côtés des comportements humains, alerter sur les problèmes mais aussi informer sur les solutions possibles.
              Certains psychologues se sont posé des questions : l’homme est il coopératif ou individualiste, et son comportement lorsqu’il y a crise ou danger, est il, en groupe tenté d’agir pour le bien commun ou pour sauvegarder ses intérêts propres.
             Le numéro de décembre 2023 de Cerveau et Psycho a consacré lusieurs articles à ce problème et je vais essayer de vous en donner ce qui m’a paru l’essentiel.

             Il est certain que du temps de la préhistoire, les groupes très petits et dans des conditions de vie précaires, avaient intérêt pour survivre à s’entre-aider au sein du groupe et à agir de concert. Ceux qui ne se comportaient pas ainsi étaient forcément repérés et sanctionnés. Nous aurions donc dû hériter de l’évolution un comportement plutôt social.
             Mais la vie sur la planète a évolué et, si l’on s’en tient aux informations des médias, ou même à celle des réseaux sociaux, on penserait plutôt que l’homme est devenu individualiste et égoïste, voire relativement asocial.

              Certains psychologue ont étudié le comportement des humains lors de catastrophes naturelles, d’attentats où la vie des personnes étaient menacée.
              Dans les cas où une panique générale s’installait, chacun fuyait et c’était une lutte pour sa survie au mépris de celle des autres.
              Mais lorsque les gens restaient calmes, même s’ils avaient peur, les groupes se soudaient face au danger et la plupart des gens avaient une attitude d’entre-aide. L’étude des circonstances a montré que la probabilité de comportement d’entraide est moindre lorsqu’on a la possibilité de se sauver, et que l’on devient moins coopératif quand il y a proximité du danger et que l’ on est directement menacé, peut-être parce qu’on a moins d’occasions d’agir et qu’on doit éviter de se faire remarquer.
            Dans des situation de peur, mais moins graves où la vie n’est pas menacée, nous avons plutôt un comportement social, préférant le contact physique, plutôt que la fuite individuelle.
            J'ai trouvé que les articles nne prenaient pas assez en compte les personnalités individuelles et les émotions. Certains ne peuvent pas contrôler assez leurs émortions et sont plus facilement sujets à la panique. D'autres face au coups durs restent calme et réagissent au mieux pour essayer de sauver la situation. L'émotion vient après tout aussi forte, mais quand l'orage est passé.

            D’autres psychologues ont étudié notre comportement individuel au sein de la société. Ils ont conclu que nous étions plutôt coopératifs, mais à certaines conditions. L‘une d’elle es l’égalité devant les obligations : je veux bien trier me déchets si les autres le font aussi.
            Mais il existe également des altruistes purs, qui se dévouent pour les autres sans espérer de contrepartie, et des tricheurs qui récupèrent les avantages de la société, mais sans contribuer.
            Il y. aussi certains régimes politiques où l’on trouve des individus bénéficiant de privilèges opaques, en jouant de leurs réseaux d’influence, de corruption, que l’on ne peut sanctionner car ils sont protégés, puissants, et contrôlent souvent les moyens de communication.

             Les psychologues se sont demandé pourquoi il existait des personnes qui acceptaient d’aider les autres sans contrepartie, ce qui est très fréquent dans la vie courante quand les actes sont peu coûteux, mais existe aussi alors que cela représente un gros sacrifice ou un danger.
             Ce peut être une raison éthique, un impératif moral qui pousse à ne pas faire autrement.
             Ce peut être une raison de justice, car on estime que la situation est contraire à des principes universels ou à ses valeurs.
             Ce peut être aussi parce qu’on est très altruiste et par sollicitude : on aide parce qu’une personne souffre а côté de nous.

             En définitive, les psychologues considèrent qu’aujourd’hui l’espèce humaine est sociale et coopérative, à un degré supérieur à ce qui est observé chez d’autres primates, comme les chimpanzés ou les gorilles.

             L’un deux, qui a occupé souvent des fonctions de médiateur pense que si l’on veut réussir une coopération, il faut rassembler quatre parties prenantes : la société civile (les associations de protection de l’environnement, de protection des droits humains, de l’enfance…), les services publics (des communes rurales jusqu’aux grandes agences de l’ONU), le monde des entreprises et les instances scientifiques.

     

     

    Partager via Gmail

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :