• Je ne sais pas écrire en chinois.

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              Ce que j’ai écrit hier me fait me souvenir d’articles que j’avais lus sur la Chine, et notamment l’enseigne-ment et l’écriture.
               Vous avez tous vu des caractères chinois, et cela paraît horriblement difficile et même impensable, comme mode d’écriture, pour un occidental.


              La lecture passe forcément par l’écriture, et les caractères les plus courant sont plus de 3000 et un «lettré» doit connaître jusqu’à 60 000 caractères.
              Dès leur plus jeune âge, les enfants chinois mémorisent ces idéogrammes, leur prononciation et leur sens en faisant des lignes d’écriture à la main.
     Chaque caractère se décompose en plusieurs éléments distincts, souvent porteurs de sens : des séries de traits, (jusqu’à une trentaine), agencées dans l'espace d'un carré. Les enfants apprennent l’ordre des traits à réaliser pour écrire chaque caractère, et donc sa structure. Parmi ces structures élémentaires, environ 200 reviennent fréquemment et sont appelées les «clés».

              Le clavier d’ordinateur chinois est donc très compliqué : soit on part de la décomposition du caractère en éléments (les traits), soit on passe par une transcription latine de sa prononciation en mandarin. Dans les deux cas, l’ordinateur propose une série de caractères possibles, (un peu comme votre téléphone portable en écriture prédictive d’un sms), dans laquelle le rédacteur va aller choisir le caractère qu'il veut insérer, en fonction donc de l’image qu’il voit à l’écran.
              L’écriture se fait donc sur un clavier, non plus par dessin à la main, mais par reconnaissance visuelle au sein d'une liste, et d’après les journalistes chinois, il devient fréquent, même pour des diplômés de t'université, de se retrouver incapab[e d écrire à ta main un mot même usuel,

              Ceci caractérise tout à fait le rôle des circuits de commande des gestes dans le renforcement de la mémorisation de l’écriture, pour aider la vue, dans le renforcement des connexions de mémorisation. Faute d’entraînement régulier les gestes manuels trop nombreux à retenir,tombent peu à peu dans l’oubli.
              C’est ce qui risque d’arriver pour notre écriture cursive, si on l’abandonne trop tôt dans l’enseignement.
              On a oublié l’écriture des mots que pourtant on sait lire et prononcer.
              La raison en est simple : l’écriture à la main renforçait la mémorisation, et écrire fréquemment permettait une maîtrise constante. Avec la généralisation de l’ordinateur, on peut se demander ce qu'il restera comme capacité à écrire en chinois d'ici cinquante ou cent ans, et le gouvernement chinois s’inquiète de cette évolution, sans conséquence économique, mais au plan culturel.
             Encore qu’il existe en Chine des «écrivains publics calligraphes», mais dont le coût des services risque d’augmenter avec leur raréfaction.

            Je reçois régulièrement tous les jours de la pub en caractères chinois, je ne sais par quel processus, et j'ai eu du mal à programmer mon mac pour qu'il les reconnaisse et mette directement le message à la poubelle.

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