• Il n'y a pas d'éducation et d'instruction sans effort.

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         La rentrée a eu lieu il y a une dizaine de jours et les élèves trouvent souvent difficile ce retour en classe après les longues vacances.

         Parmi les parents que je connais, beaucoup pensent que pour apprendre il faut que leurs enfants aient l’impression de jouer.
        Et l’Education Nationale elle même met souvent en avant cet apprentissage ludique
        Cela me rend perplexe.

        Que pour apprendre il faille s’intéresser à ce qu’on fait, qu’on ait besoin de vouloir réussir son apprentissage, tout à fait d’accord, c’est indispensable.
        Or les médias et de nombreux documents de l’Education Nationale, constatent que beaucoup d'élèves s’ennuient en classe, qu’ils ne s’intéressent pas aux cours, notamment en français et en maths, et qu’ils ne lisent que contraints et forcés.
        Alors on croit qu’en les amusants cela ira mieux ! ??

        Pour que les bébés apprennent à connaître l’environnement, on leur donnent des objets à manipuler, qiui pour les plus grands apparaissent comme des jouets.
        Mais pour le bébé cela n’est pas un jeu mais un véritable travail fatiguant, car c’est l’objets de maints essais répétitifs.
        Seulement le bébé est motivé : il veut arriver à saisir des objets, à explorer son environnement en marchant, puis à communiquer en parlant…. et cela mérite des sacrifices.
        Le bébé est naturellement motivé pour son apprentissage.
        Alors pourquoi les élèves du primaire, du collège, voire plus tard, ne le sont plus.?

        Quand j’étais enfant pour mes camarades et moi, pas de problème. On aimait certes jouer. Mais nos parents nous avaient appris qu’il y avait des règles, qu’il fallait s’imposer une certaine discipline, qu’il fallait les aider dans certaines tâches domestiques, que l’on ne s’amusait qu’une fois le travail d’école terminé, et que notre réussite et notre apprentissage en classe, quelque soit le niveau, conditionnait notre vie future, nos métiers possibles, notre avenir. Evidemment c’était plus facile pour nous, il y avait moins de distractions telles que télévision, ordinateurs ou smartphone, qui n’existaient pas.
        Mais on jouait et on faisait du sport avec joie.
        Je crois aussi que les cours étaient mieux faits. On faisait beaucoup d’exercices, des exercices pratiques dont on voyait l’utilité possible. Les maths étaient utilisés en physique, et il y avait des travaux pratiques de physico-chimie, très pragmatiques.
        Les cours d’histoire étaient passionnants comme des romans d’aventures et la géographine nous apprenait la France et le monde et donnait envie de voyager.
        On avait compris que les cours de français d’une part nous apprenaient à nous exprimer dans la vie, à résumer et faire part de nos idées, et d’autre part on voyait des extraits de nombreux auteurs, et les professeurs essayaient de mettre en valeur la diversité des idées et des  opinions et des expressions.

        Il faut se référer aux mécanismes du cerveau : apprendre, c’est l’apprentissage aussi pour les plus grands, mais ce n’est plus celui de gestes, c’est un apprentissage intellectuel. Il passe par l’intérêt pour ce que l’on apprend, la motivation, l’attention, la concentration, l’apprentissage de la mémoire et son utilisation permanente et aussi réflexion.
        Il n’y a pas d’apprentissage sans répétition, sans exercices pratiques d’application des connaissances acquises. et les résultats ne sont pas immédiats. Il n’y a pas d’apprentissage sans effort. L’école n’est pas un lieu de distraction.
       
        Je pense que les parents ont une grande part de responsabilité dans cet état de choses : ils ont tendance à ne plus éduquer leur enfant, à se débarrasser de lui devant la télé la console de jeu et l’ordinateur, à ne plus mettre en place une vrai vie de famille, à ne plus lui inculquer des valeurs de travail et d’effort, à tolérer un manque de travail scolaire au profit d’internet et du téléphone portable, à ne plus chercher à faire lire leurs enfants et à leur donner un minimum de culture.
        Les parents comptent maintenant sur les crèches et les maternelles pour éduquer leur enfant.  Quant aux professeurs, on leur a retiré toute formation pédagogique et en cas de conflit, ils ne sont plus soutenus par les parents. Alors il ne faut pas s’étonner si certains ne savent pas intéresser leurs élèves. Par ailleurs les exercices d’application, les travaux pratiques ont été supprimés au profit de nombreuses options, qui souvent ne font pas partie de la culture générale censée être acquise au collège et au lycée.

        La mixité sociale est une situation souhaitable, mais la mixité des niveaux ne l’est pas. Autrefois les professeurs donnaient aux plus doués des exercices supplémentaires pour qu’ils ne s’ennuient pas s’ils avaient terminé leur travail plus vite que les autres. Ils leur demandaient d’aider ceux de leurs camarades qui avaient du mal à suivre et ils supervisaient cette action. Aujourd’hui, les moins doués sont en échec scolaire et les plus doués s’ennuient et finissent pas ne plus travailler, et par subir eux aussi des échecs.
        On favorise les petits groupes de parole, les apprentissages ludiques, mais il n’y a plus ni formation pratique, ni apprentissage de la mémoire. On n’apprend plus à faire effort : c’est trop fatigant !!!  Il est plus agréable d’être sur les réseaux sociaux, d’écrire des SMS, voire de fumer du cannabis.

        Et l’ennui n’est pas une tare, si on a appris à l’enfant à être créatif, à se trouver des occupations utiles pour ne pas s’ennuyer. J’ai eu la chance que mes parents m’aient appris cela, que mes professeurs m’aient toujours trouvé du travail intéressant à faire, fusse t’il en supplément. Malheureusement aujourd’hui, alors que les moyens multimédia donnent des possibilités immenses et que le niveau moyen des élèves aurait dû progresser, il est triste de constater qu’il est plutôt en baisse, par manque d’expérience et de méthodes des parents et des enseignants.
        Et pourtant l’instruction est ce qui nous rends intelligents et nous prépare à notre vie future.

        J'ai heureusement rencontré parmi mes correspondant(e)s des jeunes travailleurs et attentifs, qui ont brillamment réussi et des professeurs motivés qui arrivaient à intéresser leurs élèves, mais ce qui nécessitait bien plus d'efforts qu'autrefois. Mais je constate qu'au départ les parents de ces jeunes leur avait donné une bonne éducation, et qu'ils ont suivi des cours dans des collèges et lycées performants où l'on faisait travailler les élèves. Il n'y a pas de miracles !!!

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