• Google m'espionne et pourtant ce n'est pas de la maladie de la persécution !

    Google m'espionne et pourtant ce n'est pas de la maladie de la persécution !


        En fin d'année on réfléchit parfois à ce qu'on a dit et fait..
        On me reproche notamment d’être un détracteur de Google et d’exagérer son intrusion et les méfaits du Net.
        Je n’ai jamais dit qu’internet était inutile. Quand on veut avoir un renseignement, qu’on sait comment le chercher, et qu’on sait faire un tri entre les adresses proposées et quant à sa pertinence, internet est très précieux.
        Quand je cherche des données scientifiques, il fallait autrefois que j’aille à la bibliothèque Sainte Geneviève, près du Panthéon, et, pour les trouver, l’aide des bibliothécaires était précieuse. Maintenant je peux me débrouiller tout seul en restant chez moi, avec des données beaucoup plus nombreuses, mais un peu plus difficiles à trouver, car les moteurs de recherche ne comprennent pas des questions complexes.
        Je trouve donc internet très utile et je m’en sers beaucoup, mais je supporte mal l’intrusion de Google (et autres), dans ma vie privée.

        Me voilà réveillé vers 7h15 et je profite de cette heure calme pour rédiger mes articles sur Eklablog mais, avant, je regarde si je n’ai pas des messages urgents sur  ma messagerie. Alors Google note que tous les jours ouvrables, je prends ma douche à 7h et que je consulte ensuite ma messagerie, le nombre de messages, le temps que j’ai mis pour les lire….
      J'ai fait quelques recherches, par exemple sur les interphones et les claviers à code, car nous avons changé les systèmes d’accès de l’immeuble. Bien sûr Google a noté cela et a vendu l’information : pendant quinze jours j'ai reçu quotidiennement une dizaine de pubs sur ces appareillages
        Il m’arrivait souvent pour aller à un rendez vous, de chercher le meilleur itinéraire sur Google-Map. Donc l’ogre américain connaît beaucoup de mes déplacements. Je m’en suis aperçu, car, pour une association d’ingénieurs, j’organisais des conférences et des visites et j’étais en discussion pour visiter des ateliers du Louvre. Evidemment Google ne connaissait pas le motif de mes déplacements et j’ai été étonné quelques semaines après, de recevoir sur mon Mac, plusieurs catalogues de reproduction de tableaux.
        Il m’est arrivé aussi de faire de la doc sur des médicaments et sur les recherches correspondantes en université. Là aussi j’ai reçu ensuite des mails de sites de ventes de médicaments sur internet.
        Un ami, qui au moment de Noël, correspond avec sa famille à propos des cadeaux de fin d’année, a ainsi reçu des pub sur beaucoup des cadeaux qu’il envisageait. Ou Google a le don de divination, ou il fait lire nos mail par un ordinateur, qui relève quelques mots clés.
        Les profits de la firme américaine reposent essentiellement sur les pubs : il a donc besoin que tous les utilisateurs de ses services aient un « profil numérique de consommateur », et tout est bon pour y arriver.
        Pour utiliser ses divers services, j’ai dû valider les « conditions d’utilisation", et il ne cache pas qu’il conserve des données non spécifiées et pour un temps qui n’est pas non plus défini, et qu’il peut les communiquer à des « entreprises partenaires » (qui payent). Il considère donc qu'il a mon accord pour faire ce qu'il veut avec ce que je fais sur ses outils mis à mon service.
       
        Alors je n’utilise plus « Chrome » pour naviguer sur internet, j’ai un téléphone sans « Android », qui ne va pas sur internet, je ne vais que le minimum sur Facebook pour discuter avec mes petits enfants, je n’utilise plus Gmail avec des artisans ou entreprises, je ne regarde plus les « actualités Google », mais celles du Nouvel Obs,  j’ai enlevé de Google  la gestion de mon agenda et de mes contacts. et j’ai désactivé les GPS de ma tablette et de mes ordinateurs, pour qu’on ne me localise pas. Evidemment ils peuvent trianguler mon portable, mais je n’ai pas assez d’importance à leurs yeux pour qu’ils en fasse la dépense.

      Il faut cependant reconnaître que depuis deux ans, la traque a diminué (en apparence ?). Quand j'ouvre Google j'ai droit une fois sur quatre environ,  à la fenêtre ci-dessous.
      Bien entendu je clique sur "tout refuser".

    Google m'espionne et pourtant ce n'est pas de la maladie de la persécution !

              Je pense que Google ne cherche plus à m'aider en me proposant des tas de choses, qui la plupart du temps ne me servaient à rien et me faisaient perdre mon temps à les éliminer : c'est un progrès !
              Mais cela m'étonnerait qu'il cesse pour autant de relever ce que je fais.

              Alors ne me dites pas que notre vie privée n’est pas espionnée, même si par ailleurs le Web est un outil remarquable. Chaque médaille a son revers.

    Partager via Gmail

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :